Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Un récit sur la fin de vie. Quiconque ayant été témoin des derniers jours d’un proche ne pourra rester insensible face à ce livre. Dans Le garçon de mon père, Emmanuelle Lambert nous narre les six derniers jours de son père, sa décision d’arrêter son traitement et son agonie. Le tout est entrecoupé d’anecdotes du passé qui à la fois permettent de mieux comprendre l’histoire familiale mais aussi de détourner les « yeux » de cette entrée douloureuse dans le deuil. Un libre bref et percutant.
Si on ne devait lire qu’un seul ouvrage sur Colette en cette 150e année de sa naissance, ce serait celui-là !
Ce livre est beau, magnifique, indispensable, abondamment illustré de photographies connues ou moins connues de Colette, écrit remarquablement par Emmanuelle Lambert.
L’autrice nous livre une biographie « vivante et participative» de Colette dans le sens où, en nous révélant une Colette plus intime, elle installe son personnage tout en nous nourrissant de ses propres réflexions, et c’est très agréable. Elle nous prend à témoins, nous raconte sa Colette, celle qu’elle a découverte à 20 ans et qui depuis remplie sa vie de femme. Elle nous la détaille d’après ses portraits, ses amours plurielles, son tempérament, son féminisme, sa maternité secondaire, son indépendance morale, sa liberté, et ses écrits évidemment.
Alors bien sûr elle nous parle de Colette, nègre de son 1er mari Henry Gauthier Villars dit Willy grâce à qui elle rencontrera tout le gotha littéraire de Paris, romancière sous pseudonyme puis sous le nom de plume qu’elle se choisit, artiste de music-hall, comédienne, théâtreuse, danseuse, mime, journaliste, chroniqueuse ; Colette fille de Sido et d’un père qui se voulait écrivain mais n’a jamais réussi à écrire ; Colette fille de la nature, provinciale née dans l’Yonne qui terminera ses jours à Paris dans son appartement face au jardin du Palais-Royal ; Colette mariée trois fois à des hommes bien différents, n’ayant engendrée qu’une fille de son 2e mari Henri de Jouvenel ; Colette qui aura droit à des obsèques nationales. Elle nous raconte tout cela avec une écriture fluide, addictive, qui invite à la continuité de la lecture, faisant de son « Sidonie Gabrielle Colette » un pageturner.
Même si on connaît Colette, sa vie, on est pris par le texte, les photographies d’elle si explicites et expliquées par l’autrice, on a l’impression de la redécouvrir, et c’est tant mieux.
Seul petit bémol, lorsque l’on ouvre ce livre, on aimerait entrer directement dans le vif du sujet, dès la première phrase, on est là pour entendre parler de Colette ; or on se heurte à un premier long paragraphe qui nous parle de Marguerite Duras ! Choix de l’autrice, mais légère frustration du lecteur.
Il n’empêche que je suis devenue fan d’Emmanuelle Lambert, de sa façon d’écrire, de raconter. J’ai envie de me plonger dans ses autres romans et récits.
"Ce livre n'est pas un livre de deuil. Le deuil c'est après. Il travaille votre être, votre corps, vos rêves et peut vous arracher à la vie présente."
Un livre très fort, un livre de vie qui évoque pourtant les derniers jours du père de l'auteure emporté par un cancer.
Un magnifique hommage d'une fille à son père, sans "pathos" mais avec une infinie douceur et beaucoup d'amour. Un livre lumineux!
« Il irradie de la simplicité familière comme de l’extraordinaire portés en lui par tout individu. Mon père. Disséminé dans ma mémoire, ma chair et mon langage, il y restera déposé avant que, l’âge venant, moi-même je ne l’oublie, car sans doute je l’oublierai, les grosses mains, le visage. »
-
Ce récit autobiographique est celui de l’intime.
A travers un texte touchant, dans lequel les chapitres s’égrènent à l’instar des derniers jours de vie de son père, Emmanuelle Lambert raconte celui qui marqua sa vie.
C’est à fleur de peau et d’émotions qu’elle nous brosse le portrait d’un homme flamboyant, pour qui la vie méritait d’être chantée et qui s’est construit hors des codes et des clous.
Dans ce texte où se mélangent présent et passé - actualités froides et réminiscences heureuses - on comprend aisément que pour l’auteure, écrire son père c’est le maintenir en vie et garder - à jamais - le souvenir de lui.
-
« […] je ne vois que la vie qui bat encore dans ses veines, à lui que je veux retenir près de moi, maintenant, pour toujours. »
-
Avec sa plume, c’est l’amour entre un père et sa fille qu’Emmanuelle Lambert ressuscite rendant ainsi - avec talent - un récit personnel en histoire universelle.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société