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Edmundo Paz Soldan

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Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Norte » de Edmundo Paz Soldan aux éditions Gallimard

    Marie S. sur Norte de Edmundo Paz Soldan

    Norte est le premier roman d’Edmundo Paz Soldan traduit en français. Ecrivain bolivien installé aux Etats-Unis, l’auteur connaît les avantages et inconvénients du passage de cette frontière latino-américaine.
    Terre d’exil, l’Amérique est un eldorado pour les boliviens, mexicains et autres...
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    Norte est le premier roman d’Edmundo Paz Soldan traduit en français. Ecrivain bolivien installé aux Etats-Unis, l’auteur connaît les avantages et inconvénients du passage de cette frontière latino-américaine.
    Terre d’exil, l’Amérique est un eldorado pour les boliviens, mexicains et autres sud-américains.
    D’un côté, la misère, la colle et le sotol (eau de vie mexicaine), les révoltes et la peur et de l’autre un emploi, la culture, de la vraie drogue mais l’éloignement des racines et surtout des familles.
    Jesus, Martin et Fabian et son amie Michelle vivent ce déracinement en plongeant dans la violence, la folie ou la dépression.
    Les trois récits s’intercalent, sont indépendants mais tournent autour de la noirceur consécutive au passage de la frontière. L’histoire de Michelle et Fabian, contemporaine insère la mémoire de Jesus, The Railroad killer et de Martin, peintre autodidacte devenu célèbre après sa mort.
    L’histoire prépondérante de cet adolescent, Jesus, obsédé par la beauté de sa sœur, détraqué à force de sniffer de la colle et de boire du sotol est d’une grande violence. Lors de sa première peine de prison, il vit la cruauté des autres pensionnaires et entend pour la première fois la voix de l’Innommable.
    Les âmes sensibles seront choquées par cette description de meurtres sordides, sanguinaires. Aucune compassion ne peut être ressentie pour cet être sauvage même si l’auteur évoque les conditions difficiles de l’enfance et de la prison.
     » Ce contact avec le danger, cette plongée dans l’excitation hors de tout contrôle lui avaient fait connaître le bonheur total. »
    Martin Ramirez a laissé sa femme et ses enfants au Mexique sous le joug des fédéraux, pour construire des voies ferrées en Amérique. Retrouvé mutique dans les rues, Martin se retrouve en hôpital psychiatrique à Stockton. Il ne peut communiquer son angoisse qu’au travers de ses dessins et collages. C’est un être touchant dans sa fragilité et son amour pour sa famille et ceux qui le soutiennent.
    Fabian Colamarino est professeur de littérature à Landslide, en rupture avec l’autorité des doyens, plongeant facilement dans l’alcool et la drogue pour oublier sa première femme, Mayra, repartie à Saint Domingue et son échec littéraire.
    Ces trois destins de « latino-américains perdus dans l’immensité des États -Unis » sont d’une grande noirceur. La lecture du roman est certes un choc mais elle nous met face à la violence de l’immigration, à la douleur de l’exil, à l’impossible retour, à la folie germant dans les faibles esprits d’êtres qui se sentent exclus.
    La phrase d’une animatrice américaine d’une émission d’information :  » avec des lois laxistes sur l’immigration, le pays serait bientôt non seulement envahi par tous les mexicains, mais il allait être contaminé par la violence impitoyable qui sévissait là-bas. » et la prépondérance du récit violent des actes de Jésus nous incitent à regretter ce flux migratoire. Mais cette phrase généralisatrice peine Rafael Fernandez, policier d’origine mexicaine et parvient à tempérer ces positions trop rapides.
    Edmundo Paz Soldan a un style qui retracent la véracité de ces destins perdus. Sa force et sa provocation nous entraînent irrémédiablement vers la descente aux enfers des personnages. Violent, parfois insoutenable mais criant de réalisme.

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