"S’il y avait davantage de prises de conscience individuelles, alors peut-être que le collectif changerait"
"S’il y avait davantage de prises de conscience individuelles, alors peut-être que le collectif changerait"
Un bien bel album, très humain, malgré le sujet traité.
Et bien sûr ça me parle plutôt pas mal, ayant la quarantaine et une fille à peu près du même âge et au même prénom. Mais fort heureusement je n'ai pas le même métier, juste impossible pour moi !
J'ai aimé les couleurs, marquées d'une page à l'autre ou plutôt d'un chapitre à l'autre, en tous cas je n'ai pas trouvé de réelle signification. Soit c'était un peu une manière de marquer des séquences .. Soit un peu au hasard et graphiquement intéressant. Ce qui me convient aussi à vrai dire.
J'ai beaucoup apprécié l'humanité qui ressort de tout cela, les émotions, les expressions des uns ou des autres. On sent une vérité dans l'approche des personnages. Seul moment où on sent un décalage étant la visite de l'artiste parisien, où ça part en live, stéréotypé mais peut-être aussi proche d'une certaine vérité.
On peut aussi noter le fait que ça parle rapidement, mais de manière très précise de vin et surtout de bière. Mieux qu'avoir un classique "tu veux une bière?". Non là, ça cause dans un certain réalisme entre passionnés/amateurs que je connais un peu ;)
Bref, on parle ici de rêveries, d'une âme en recherche de sens dans sa vie. De relation de couple, de boulot difficile et parfois des cohabitations de couples pas si simples quand on a des rythmes totalement différents, d'une autiste à la campagne avec des parents agriculteurs. Un melting-pot de vie. Avec ses difficultés qui s'entrecroisent.
Album rempli également de silences, parfois plein de sens, parfois aériens.
Un bien bel album, pavé, qui transporte ailleurs ..
Fabien travaille dans un abattoir, sa femme à l'hopital, ils ont une petite fille de 5 ans et se croisent plus qu'ils ne vivent ensemble pris par leur job aux horaires décalés et pour joindre les deux bouts.
Fabien invente des histoires à sa fille chaque soir avant le coucher et lorsque des bouts de cette histoire s'invitent dans la vraie vie, Fabien y voit des signes et plaque tout pour changer de vie.
C'est une belle histoire à la fois réaliste et plein de poésie et d'espoirs. Certains passages sont assez difficules. Les illustrations noir et blanc sur fond coloré donnent une certaine ampleur. On s'attache au personnage de Fabien car on peut se reconnaitre en lui : ce job alimentaire qui ne nourrit pas l'ame, l'envie de voir autre chose, d'aider... la fille est aussi très réaliste, pleine de vie et d'imagination.
Une très belle BD.
Le mardi 17 avril 1906, à San Francisco, Judith est une femme de chambre du Palace Hôtel, qui monte de la part du maire de la ville un cadeau dans la chambre du célèbre ténor italien, Enrico Caruso. Malheureusement, au mauvais endroit, au mauvais moment, elle se retrouve face à un tableau qu’elle n’aurait pas dû voir et prise au piège entre deux hommes de main de la mafia italo-américaine.
Cette intrigue mêle fiction et faits réels, nous plongeant dans une aventure où une jeune femme lutte pour sa survie, tandis qu’un célèbre ténor cherche à se libérer de l’emprise de la mafia, le tout dans le contexte imminent d’un séisme destructeur. Au fil des rebondissements, nous nous plaisons à découvrir l’histoire, centrée autour d’un mystérieux tableau de Gustav Klimt, objet de toutes les convoitises.
C’est un voyage dans le temps qui nous emporte dans une époque où la Californie de 1906 a été marquée par des événements naturels tragiques. Nous avons été séduits par le mystère, la sensualité, et l’aspect esthétique accompagné de teintes chaudes et sépia. En fin d’album, un dossier enrichit nos réflexions en apportant des éclairages sur Klimt, Caruso, China Town et le séisme de 1906 à San Francisco.
S’il est bien une date importante pour la ville de San Francisco, c’est bien 1906, plus exactement le 18 avril, à 5h12. Avec sa magnitude de près de 8 sur l’échelle de Richter (qui compte 9 échelons), un séisme détruisit, dès les premières minutes, de nombreux bâtiments. Mais les incendies, qui s’ensuivirent, achevèrent la destruction de la ville et plus de 3000 morts furent à déplorer.
San Francisco 1906, signé Damien Marie (scénario) et Fabrice Meddour (dessin et couleur), débute la veille de cette catastrophe. Une jeune femme se rend au Palace Hotel pour y effectuer son service de nuit. Elle revêt sa tenue de femme de chambre et se dirige vers la chambre d’Enrico Caruso. Le ténor italien se produit sur la scène du Grand Theatre Central et ne va pas tarder à regagner l'hôtel.
Alors qu’elle s’apprête à retaper le lit, la jeune femme découvre un colis entre les draps. Elle a à peine le temps de s’en saisir que deux mafieux la menacent à l’aide d’un couteau. Ils s’emparent du tableau et lui intiment de les conduire vers la sortie la plus proche.
Bâillonnée à l’arrière d'une voiture, les deux hommes décident de se débarrasser d'elle dans Chinatown afin de faire porter la responsabilité de son assassinat sur la mafia chinoise.
Les choses ne se passant pas comme prévues, la jeune femme réussit à s’échapper et à récupérer le tableau. Mais comment échapper à la mafia italienne, dorénavant à sa recherche, alors que le jour ne va pas tarder à se lever ?
Voilà un étonnant récit qui s’insère parfaitement bien dans la réalité de faits historiques. Ce tome 1, intitulé Les trois Judith et dont on ne comprend la signification qu’à la toute dernière page, est un bel exemple de ce que peut être un crescendo dans un récit. On sait parfaitement qu’un terrible évènement va se produire, mais comment va-t-il pouvoir bouleverser l’action en cours ?
Quant aux dessins à dominante sépia, ils se passent de tout commentaire, puisque magnifiquement réalisés. Que ce soit la beauté des corps, les gueules patibulaires des mafieux ou la représentation de bâtiments avant et après le séisme.
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