Claude Askolovitch

Claude Askolovitch a travaillé au Nouvel Observateur, au Journal du Dimanche, au Point, à Marianne et à Europe 1. Prix Décembre 1999 pour Voyage au bout de la France. Le Front national tel qu'il est, il est notamment l'auteur d'un livre d'entretiens avec Manuel Valls, Pour en finir avec le vieux ... Voir plus

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Couverture du livre « Se souvenir ensemble » de Claude Askolovitch et Evelyn Askolovitch aux éditions Grasset Et Fasquelle

Matatoune sur Se souvenir ensemble de Claude Askolovitch - Evelyn Askolovitch

Se souvenir ensemble rassemble une mère et son fils, Evelyn et Claude Askolovitch, autour de l'amnésie qu'a vécu la première lors de son internement dans les camps de concentration, dès l'âge de quatre ans. Jamais elle n'avait raconté et jamais elle en avait parlé. Et puis un jour, lorsque les garants de sa mémoire familiale se sont tus, elle s'est autorisée à interpeller la sienne pour commencer à témoigner auprès de jeunes.

Seulement, son fils, Claude Askolovitch, ce journaliste opiniâtre, journellement entendu sur les ondes de France inter, s'étonne et même se sent presque floué, de la confiance faite à des inconnus. Sur les conseils d'un tiers, cet ouvrage est né. Et, comme la famille Askolovith a ses origines dans cette Mitteleuropa "polyglotte et lettrée", exilée en Hollande pendant la seconde guerre mondiale, il y a à raconter.

Les détails sont nombreux entre ces divers ascendants : Des vies brisées se racontent, s’arrêtent et néanmoins repartent, vives et fertiles, de nouveau à se réinventer avec amour et tendresse. Pas loin de penser comme Nolween, la compagne de Claude Askolovitch, que tant de détails infligés au lecteur relèvent de la " transgression sociale ", car on s'y perd un peu devant l'abondance relatée.

Est-ce que l'amnésie traumatique dont a souffert Evelyn a pesé sur sa famille ? Est-ce la culpabilité de n'avoir rien voulu en savoir qui a empêché le fils, quelques fois ? Mais, presque du jour au lendemain, il ne fut question que du passé d'Evelyn. Alors, comme réponse, le fils eut l'idée de cet essai pour raconter ensemble ce basculement.

Cette sorte de dialogue se lit facilement. Car, c'est peu dire que ces deux-là se chamaillent. Le fils n'entend pas les révélations murmurées par sa mère et lui reproche de n'en jamais rien dire. Néanmoins entre ces deux-là, l'amour est palpable même s'il ne se dit pas.

Outre l'histoire du XXè siècle raconté dans cet essai, ce sont aussi les relations entre Claude Askolovitch et sa mère, aussi passionnés et entiers l'un et l'autre, possessifs de l'un à l'autre, aussi entêtés et de mauvaise foi chacun, mais en tout cas, attachantes pour un récit de vie terriblement émouvant. Une rencontre passionnante et un moment de lecture aussi important pour le devoir de mémoire qu'agréable de cet amour qui se dit à chaque page !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/10/18/claude-askolovitch-et-evelyn-askolovitch/

Couverture du livre « Comment se dire adieu ? » de Claude Askolovitch aux éditions Lattes

Salina sur Comment se dire adieu ? de Claude Askolovitch

Que penser de ce réquisitoire sans concession sur ce qu'est devenu le parti socialiste au fil des événements et de ceux qui les ont maîtrisés ?
La partie « histoire » du socialisme est très intéressante et remet en mémoire pas mal de soubresauts qui expliquent le marasme d'aujourd'hui. D'autant plus que l'écriture de l'auteur est classique , et d'un niveau élevé ; ça au moins c'est une bonne chose.
Les motivations de l'auteur sont elles beaucoup plus complexes .
Qui écrit vraiment ? Un authentique socialiste, un français juif déçu ou un partisan oublié des gouvernants, et surtout un homme blessé par l'amitié forte qui le liait à Manuel Valls et que celui ci a gommée maintenant .
C'est l'écriture d'un homme blessé dans sa vie intime , comme professionnelle, en manque d'honneurs peut-être ? Enfin un livre de plus sur le gâchis(dixit) de la présidence Hollande et surtout une profonde désillusion des hommes politiques. C'est noir, à l'en croire, mais il votera toujours à gauche, alors pourquoi tant de haine ?