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Alexandra Koszelyk

Alexandra Koszelyk
Alexandra Koszelyk est née en 1976. Elle enseigne, en collège, le français, le latin et le grec ancien. Elle a reçu le prix du meilleur roman Points pour À crier dans les ruines, son premier roman.

Avis sur cet auteur (82)

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    Couverture du livre « L'archiviste » de Alexandra Koszelyk aux éditions Aux Forges De Vulcain

    Eva Tu vas t'abîmer les yeux sur L'archiviste de Alexandra Koszelyk

    En Ukraine, la guerre fait rage et l’ennemi s’installe. K, l’archiviste du titre, est la gardienne d’œuvres d’art mises à l’abri dans les sous-sol de la bibliothèque où elle travaille. Un jour, un homme portant chapeau qui représente l’Occupation, vient la trouver pour exercer sur elle un...
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    En Ukraine, la guerre fait rage et l’ennemi s’installe. K, l’archiviste du titre, est la gardienne d’œuvres d’art mises à l’abri dans les sous-sol de la bibliothèque où elle travaille. Un jour, un homme portant chapeau qui représente l’Occupation, vient la trouver pour exercer sur elle un chantage auquel elle ne peut se soustraire : elle doit falsifier des œuvres majeures ou fondatrices de la culture ukrainienne, ainsi que des événements forts de son histoire. La mort dans l’âme, K. s’exécute, tout en résistant à sa manière. Mais à chaque fois qu’elle s’attaque à une de ces pierres angulaires, elle se retrouve projetée à l’origine des créations ou des moments historiques qu’elle doit dénaturer …

    Alexandra Koszelyk avait déjà évoqué l’Ukraine, dont sa famille est originaire, dans son premier roman, sur la catastrophe de Tchernobyl. Sa plume élégante, sa dimension poétique, onirique et fantastique que j’avais tant appréciée dans « La Dixième Muse » rend ici hommage à ce pays dont on tente actuellement d’effacer l’histoire et la culture.

    J’ai pensé en lisant ce livre aux Falsificateurs d’Antoine Bello, mais là où cette trilogie avait un côté jouissif, « L’Archiviste » est empreint de douleur mais aussi d’un souffle de résistance : ce récit bourré de références, dont on sait très exactement pourquoi Alexandra Koszelyk l’a écrit, nous emmène à la rencontre d’une culture dont j’ignorais à peu près tout – je connaissais seulement, de nom, Taras Chevtchenko.

    Un beau livre, riche, sincère, et poignant, et un Prix Vleel amplement mérité !

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    Couverture du livre « L'archiviste » de Alexandra Koszelyk aux éditions Aux Forges De Vulcain

    Eve Yeshé sur L'archiviste de Alexandra Koszelyk

    Dans une ville d’Ukraine détruite par les troupes russes au tout début de la guerre, nous faisons la connaissance de K qui a dû rester sur place, sa mère étant gravement malade, tandis que sa sœur, journaliste est quelque part sur les lieux de combats. Elle est archiviste dans une bibliothèque...
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    Dans une ville d’Ukraine détruite par les troupes russes au tout début de la guerre, nous faisons la connaissance de K qui a dû rester sur place, sa mère étant gravement malade, tandis que sa sœur, journaliste est quelque part sur les lieux de combats. Elle est archiviste dans une bibliothèque dans les caves de laquelle ont été mis à l’abri des objets d’art, des tableaux et chefs-d’œuvre en tout genre.

    Un jour surgit devant elle celui qu’elle appellera « l’homme au chapeau », Russe, gradé, qui lui demande de modifier certains évènements historiques, œuvres diverses : tableaux, vitraux… pour les rendre « conforme » à l’histoire révisée à la mode soviétique, moyennant quoi elle aura des nouvelles de sœur actuellement entre leurs mains (il n’est pas à un mensonge près !)

    Pour commencer, il s’agit, ni plus ni moins que modifier les paroles de l’hymne national ukrainien en faisant l’apologie du grand-frère russe : « Il n’y aura plus qu’une vérité, celle que vous allez créer, grâce à vos connaissances et vos compétences artistiques ».

    Comme à l’époque de Staline, on va modifier les photographies pour que certaines personnes n’y figurent plus, d’apporter un nouvel éclairage sur la grande famine (Holodomor), Tchernobyl et les évènements de la place Maïdan !!!!

    L’auteure nous propose ainsi une alternance passé-présent dans le récit ainsi que des rencontres extraordinaires avec des artiste connus ou non : on croise Gogol, son séjour en France, « Les âmes mortes » ou Taras Boulba, Marko Vovcok née Mariya Vilinska femme de lettres ukrainienne traductrice (elle a traduit notamment les romans de Jules Verne), à qui l’on doit notamment « Maroussia », ou encore Sonia Delaunay.

    On croise aussi des poètes comme Taras Chevtchneko ou Lessia Oukraïnka, des peintres Maria Primatchenko ou Vladimir Tatline ou encore un cinéaste Alexandre Dvojenko et tant d’autres… (j’espère avoir orthographié correctement tous les noms)

    Alexandra Kozlelyk, à travers ce récit évoque le courage et la résilience du peuple ukrainien qui force l’admiration depuis le début de cette guerre immonde, initiée par un avatar de Staline. Elle montre également comment on falsifie des œuvres pour modifier l’Histoire et faire un récit adapté à la négation d’un peuple, ce qui résonne particulièrement quand on voit grandir le révisionnisme, et son cortège de nationalismes.

    Enfin, Alexandra Kozlelyk m’a permis de me rendre compte que je connais peu la culture ukrainienne, les auteurs très souvent rangés sous la bannière russe, la manière dont la langue a été « interdite » puisque tout l’administratif se faisait en russe, alors que comme elle le dit si bien, l’ukrainien était la langue intime.

    La couverture illustre le propos de fort belle manière.

    J’ai beaucoup aimé ce livre, dans lequel je reviens de temps en temps (ne serait-ce que pour mémoriser les noms des artistes) et pour réaliser une chronique à la hauteur. J’ai retrouvé un écrivain que j’aime beaucoup : Nicolas Gogol, (les personnes qui suivent mon blog peuvent en attester !) et j’ai chevauché avec plaisir avec les Cosaques…

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Aux Forges de Vulcain qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteure qui a déjà plusieurs titres à son actif.

    #LArchivisteukraineartpatrimoine #NetGalleyFrance

    https://leslivresdeve.wordpress.com/2023/07/21/larchiviste-de-alexandra-kozlelyk/

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    Couverture du livre « À crier dans les ruines » de Alexandra Koszelyk aux éditions Aux Forges De Vulcain

    sylvie adam sur À crier dans les ruines de Alexandra Koszelyk

    Magnifique roman qui oppose deux familles près de la centrale nucléaire. Un père très proche de la nature et l'autre de la technologie. Cela n'empêche pas les enfants, Léna et Ivan de s'aimer et de devenir inséparables jusqu'au jour de la catastrophe. La famille de Léna s'expatrie en occident....
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    Magnifique roman qui oppose deux familles près de la centrale nucléaire. Un père très proche de la nature et l'autre de la technologie. Cela n'empêche pas les enfants, Léna et Ivan de s'aimer et de devenir inséparables jusqu'au jour de la catastrophe. La famille de Léna s'expatrie en occident. Léna nous raconte cet exil, la volonté de sa famille d'oublier et d'avancer. Léna fait elle aussi son bout de chemin mais reste attachée à ses racines. Elle ne cesse de penser à Ivan. Les lettres de l'un et de l'autre restent dans un tiroir. A la trentaine, Léna tourne le dos à ses parents et repart sur les traces d'Ivan. le retrouvera-t-elle ?

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    Couverture du livre « L'archiviste » de Alexandra Koszelyk aux éditions Aux Forges De Vulcain

    catherine a sur L'archiviste de Alexandra Koszelyk

    Un texte d'une cruelle actualité mais qui est un bel hommage à l'histoire et à la culture ukrainienne.
    J'avais déjà lu et apprécié un texte de cette auteure, "à crier dans les ruines" m'avait ému et touché.
    Celui ci est aussi réussi et il est d'une cruelle actualité. (de plus avec les derniers...
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    Un texte d'une cruelle actualité mais qui est un bel hommage à l'histoire et à la culture ukrainienne.
    J'avais déjà lu et apprécié un texte de cette auteure, "à crier dans les ruines" m'avait ému et touché.
    Celui ci est aussi réussi et il est d'une cruelle actualité. (de plus avec les derniers événements de la guerre entre la Russie et l'Ukraine). L'auteure dit qu'elle a écrit ce texte dans l'urgence et elle a réussi un beau texte sur l'histoire et la culture ukrainienne.
    Ce texte est une plongée dans la culture et l'histoire de l'Ukraine.
    Mais quel texte, avec un hommage à Kafka : est-ce un hasard que l'héroïne du texte se prénomme K et qu'il y a un mystérieux "homme au chapeau". Que notre archiviste doit falsifier les archives qui viennent d'être enfouies pour être protégées, lors de l'invasion de l'Ukraine. K veille sur les archives, qui ont donc été cachées mais ce mystérieux homme au chapeau, va l'obliger, par un chantage personnel, à modifier les archives, à falsifier les manuscrits, héritiers de l'histoire de l'Ukraine.
    L'auteure va alors nous raconter l'histoire, la culture de l'Ukraine à travers la falsification du manuscrit de l’hymne national créé par Mukhailo Verbytskyes, de textes de Gogol, des vers des poètes, Taras Chevchenko ou de Lessia Oukraïnka mais aussi dans des tableaux (effacer les bandouras, un instrument de musique traditionnel, les coutumes des cosaques, les costumes folkloriques..) L'auteure nous parle alors des vitraux d'Alla Horska, les peintures naïves de Maria Primatchenko et les œuvres de Sonia Delaunay.
    Mais ce n'est pas un catalogue, car l'écriture de l'auteure nous entraîne dans les questionnements, les souvenirs de K et dans ses rêves, songes (des fantômes qui viennent lui raconter leur vie, leurs œuvres).
    L'auteure nous parle de la mémoire d'un pays, d'une nation, à travers la partition originelle de l'hymne, les travaux préparatoires de vitraux.. Cette mémoire d'un pays peut être donc des "grandes œuvres" mais aussi des symboles plus populaires (des motanka, les poupées folkloriques en chiffons, des bandouras, un instrument de musique...).
    Et il faut aussi effacer certains événements et ne plus parler ou autrement, que ce soit l'holodomor, la grande famine, qui a été un réel génocide de 5 millions d'êtres ou les particules invisibles de Tchornobyl.
    Il y a de belles pages aussi sur la relation de K avec sa mère et des souvenirs d'enfance resurgissent, des contes racontés, des ateliers de vitraux, des écoutes de musiques.
    Un texte très réussi et qui est malheureusement d'une cruelle actualité. Et j'ai aimé découvrir des artistes, des écrivains, des peintres.
    Un bel hommage à la mémoire, à la culture et qu'il faut rester vigilant face à l'histoire et surtout aux manipulations que peuvent être faites dace à certains événements.
    #LArchivisteukraineartpatrimoine #NetGalleyFrance

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