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La critique des lecteurs pour "Chanson douce" Leïla Slimani (Gallimard)

Rentrée littéraire 2016

La critique des lecteurs pour "Chanson douce"  Leïla Slimani (Gallimard)

Bravo à Leïla Slimani, Prix Goncourt 2016 pour son roman "Chanson douce".

 

Retour sur ce roman plébiscité par nos Explorateurs de la rentrée littéraire.

Pour cette rentrée littéraire 2016, les éditeurs vous proposent plus de 500 romans.

Mais alors, que lire et comment ne pas passer à côté de belles découvertes ? 

Cette année, Lecteurs.com a choisi d’explorer 50 romans français. Pendant tout l’été, les Explorateurs les ont lu en avant-première.

Ils ont relevé le défi, ils ont aimé ou détesté, mais dans tous les cas ils ont chroniqué pour vous avec leur passion de lecteurs.

 

Découvrez l’avis de Aurore Richard sur Chanson douce, le roman de Leïla Slimani paru aux éditions Gallimard et classé n°1 du palmarès de nos Explorateurs, à découvrir ICI.

 

Une fresque brutale sur un fait de société assez commun : la garde des enfants par une nourrice.

J’ai dû me laisser un peu de temps avant d’écrire cette chronique. Les dernières pages tournées m’ont fait l’effet d’une gifle. Je suis resté assise dans mon canapé, à digérer les informations, à prendre la mesure de ce que je venais de lire, et puis à revenir à la réalité.

J’ai pensé à mon fils, endormi dans son lit, loin de toute cette horreur qui tient certainement de fait réel. Myriam et Paul ont deux enfants. Myriam souhaite reprendre le travail et doit donc trouver quelqu’un pour les garder. En tant que maman, j’ai aussi eu cette étape à traverser. À qui vais-je confier mon enfant ? Est-ce que je peux lui faire confiance ? Qui me dit que cette personne n’est pas dangereuse ? Toutes ces questions qu’on peut se poser quand on doit mettre la vie de nos enfants entre les mains d’une inconnue. Ce roman m’a touchée personnellement.

 

Louise, la nourrice est, dans un premier temps, absolument parfaite. Elle joue avec les enfants, leur raconte des histoires qu’elle invente, les emmènes au parc, fait le ménage et cuisine de bons petits plats. En gros, une Mary Poppins moderne. Puis, on est pris à témoin de sa déchéance mentale, de sa solitude, de ses obsessions, et de la folie cachée derrière tant de perfections. Dès les premières pages, on comprend ce qui s’est passé, on envisage la douleur, on anticipe les passages qui seront sûrement difficile à lire.

 

L’écriture de Leïla Slimani est fabuleuse. Elle nous raconte cette histoire avec délicatesse, du bout des doigts, presque en chuchotant. Pas de détails à vous donner la nausée, juste l’imagination du lecteur qui doit faire le reste du chemin vers l’innommable. Je me suis attachée à tous les personnages : Myriam, maman fatigué qui rêve de retrouver une vie sociale et un travail pour sortir de chez elle ; Paul, un peu effacé, mais voulant la famille parfaite ; Mila et Adams, les deux enfants, capricieux et usants, mais qui restent deux enfants ; et enfin Louise, qui malgré tout m’a profondément touchée, ébranlée, blessée et captivée.

 

Je crois que je pourrais vous parler de ce livre pendant des heures. Il va, pour moi, faire partie de ces romans qui laissent une marque, une sensation, un sentiment. Ce genre de roman qui reste en mémoire, qui obsède, tourmente. Un roman que j’aimerais conseiller à tout le monde comme si je l’avais moi-même écrit. Comme vous l’aurez compris, un véritable coup de cœur, une révélation, une trouvaille. Une écriture digne du génie et un roman qui, je l’espère, sera LE best-seller de la rentrée littéraire.

 

© Aurore Richard

 

Retrouvez les 50 romans français et les Explorateurs de la rentrée littéraire 2016



Mais également les chroniques :

"Où la lumière s’effondre" Guillaume Sire (Plon)

"Chanson douce" Leila Slimani (Gallimard)

"Une bouche sans personne" Gilles Marchand (Aux Forges de Vulcain)

"Les lois de l’apogée" Jean Le Gall (Robert Laffont)

"Anguille sous roche" Ali Zamir (Le Tripode)

"Police" Hugo Boris (Grasset)

"Ma part de Gaulois" Magyd Cherfi (Actes Sud)

"Une fille et un flingue" d’Ollivier Pourriol (Stock)

"Celui-là est mon frère" de Marie Barthelet (Buchet-Chastel)

"Marcher droit, tourner en rond" Emmanuel Venet (Verdier)

"Le Zeppelin" de Fanny Chiarello (L’Olivier)

"Crépuscule du tourment" Léonora Miano (Grasset)

"Comment tu parles de ton père" de Joann Sfar

 

Les Pour ou Contre :

"Beaux rivages" de Nina Bouraoui (Lattès)

"L’Année la plus longue" de Daniel Grenier (Flammarion)

"L’innocent" de Christophe Donner (Grasset)

"Le Garçon" de Marcus Malte (Zulma)

"Les sorcières de la république" de Chloé Delaume (Seuil)

"La sainte famille" de Florence Seyvos (Editions de l’Olivier)

 

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Commentaires (4)

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