Une grande ville, une journée ensoleillée. Soudain, des ombres immenses envahissent les rues : celles de baleines gigantesques, flottant entre les immeubles. Une crise pour les hautes sphères de l'État, qui réagit à l'invasion placide des cétacés par une violence aveugle et aveuglante. Le réalisme chirurgical du dessin de Tommaso Carozzi vient illustrer la douce folie de cette fable muette imaginée par Davide Calì. Chocolat s'offre un petit détour dans la bande dessinée avec ce "Jour des baleines", livre muet, silencieux, poétique, tout en noir et blanc, envoûtant et dérangeant, comme un vieil épisode de la quatrième dimension. Pour l'occasion ce bel ovni s'adresse aux lecteurs ado/adultes, mais ne déroge pas à la ligne éditoriale : un conte, un minimum de texte, des illustrations magnifiques.
Alors que l'été est bien présent à Melville, de grandes ombres viennent masquer le soleil entre les gratte-ciel. Les habitants sont entre émerveillement et craintes lorsqu'ils découvrent que ce sont des baleines qui traversent la ville au-dessus de leurs têtes. Même si cette "invasion" semble pacifique, les autorités préparent une grande offensive... La guerre est-elle nécessaire ? Et que se passera-t-il après ?
Whaouuuuuuuuuuu.... Cette lecture est juste MAGNIFIQUE. L'ensemble, crayonné en noir et blanc et entièrement muet, nous en met plein les yeux. les planches sont splendides et, en très peu de pages, les auteurs nous permettent de tout de suite de rentrer dans l'histoire. Le récit oscille entre poésie silencieuse, captivante et réactions inquiétantes. Invasion, migration, figures de guerre et beauté douce, tout s'imbrique avec justesse. Cet album jeunesse, que je pourrais conseiller dès 10 ans, fait la part belle à l'image et à la réflexion sur la peur de l'autre et sur les réactions humaines disproportionnées, qui peuvent parfois provoquer des incidences que l'on ne pouvait imaginer. Bien entendu, lorsque l'on parle de baleine, on ne peut pas passer à coté de Moby Dick et les auteurs y font de nombreuses références.
Finalement, cette lecture est venue s'incruster dans ma peau. C'est beau, c'est extrêmement beau et poétique même si la tristesse vous remplit, elle reste suspendue à votre cœur.
Un magnifique album en noir et blanc et sans texte qui narre l'arrivée massive de baleines géantes dans le ciel de la ville. Cette invasion somptueuse fait peur et bientôt, l'armée doit intervenir...
Des illustrations qui nous parlent, pleines de détails et de poésie, dans lesquelles on piochera et interprétera à notre gré selon notre sensibilité des références à Moby Dick et aux récits de science-fiction. Un très bel album onirique !
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