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Après deux maîtres spirituels (Eckhart, Thérèse d'Avila), deux philosophes (Sénèque, Lulle) et deux écrivains (Shakespeare et Dickinson), ce 7e ouvrage de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un écrivain-philosophe au des-tin météorique, Friedrich von Hardenberg, dit Novalis (1772-1801), scienti-fique, philosophe et écrivain, ami de Schiller et de Schelling et « disciple » de la jeune Sophie (1782-1797), sa fiancée morte à 15 ans.
Novalis a peu publié de son vivant, mais il est l'auteur de milliers de frag-ments, alliant sciences naturelles, mathématique, politique et philosophie. Marqué par la pensée de Plotin, Leibniz et Fichte, Novalis voit dans l'imagina-tion créatrice le coeur de la métaphysique et de la poétique. Son rêve est celui d'un « système de l'absence de système », où dialoguent chaos et organisation.
Depuis les premières traductions en français par Maeterlinck en 1895, Novalis n'a cessé d'exercer en France une fascination, même s'il a été trop souvent compris dans un sens sentimental, et non comme un projet de transformation pratique du monde. Il a inspiré des philosophes aussi diffé-rents que Heidegger ou Lukacs, mais aussi en France des penseurs comme Bachelard, Blanchot ou Derrida.
Pour faire partager les fulgurantes intuitions du « Pascal allemand » (Car-lyle), lean Moncelon, grand connaisseur de la philosophie allemande et tra-ducteur de l'Ami de Dieu de l'Oberland, a traduit un choix des fragments où cette haute pensée s'exprime sous la forme la plus remarquable.
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