"Parole de libraire" spécial jeunesse avec Khatleen, de la librairie Le Divan Jeunesse, découvrez les coups de coeur des ados du club de lecture
Dans ce "Parole de libraire" spécial jeunesse présenté par Khatleen, de la librairie Le Divan Jeunesse, découvrez les coups de cœur des ados du club de lecture. Léonore, 14 ans, nous présente "Animale" de Victor Dixen (Pôle fiction) :...
"Parole de libraire" spécial jeunesse avec Khatleen, de la librairie Le Divan Jeunesse, découvrez les coups de coeur des ados du club de lecture
Extraits :
« Pas la peine de se raconter d'histoires: Matthieu redoutait particulièrement ce qui l'attendait. Parce que, primo, la mort en général ne fait rigoler personne. Parce que, deusio, même s'il n'était, pas plus que quiconque, très familier de la chose, il savait que les chambres funéraires ne sont pas des parcs d'attractions, ou les «cérémonies» (les inhumations ? les funérailles ? les obsèques ?) des fêtes foraines... Parce que, tertio, la perspective d'être confronté d'un coup à tous les membres de ta famille, quand tu ne les as pas vus depuis trois ans, pouvait paraître éprouvante. Stressante. Effrayante. »
"Bianca voulait se faire enterrer en Italie. Et elle voulait que ses trois enfants aillent là-bas pour l'accompagner. Elle avait prévu... enfin, elle souhaitait que tu emmènes les jumeaux... elle a tout réglé.
Matthieu regarde sa tante, l'esprit anesthésié.
- Le convoi funéraire part ce soir, il va descendre toute l'Italie jusqu'à Civitavecchia. Douze heures de route. Ensuite, vous embarquerez pour la Sardaigne demain soir. Porto Torres, et Z., le village natal de votre grand-mère.
Matthieu, accompagné de sa soeur et son frère, jumeaux Lena et Gavi, nous entraine dans un road movie en Sardaigne où chacun, à sa façon va faire le deuil de cette mère Bianca, si imparfaite. Seuls tous les 3, ils réapprennent à se connaitre, à s'aimer et à vivre tout simplement. Comment Matthieu fera-t-il son deuil alors qu'il est parti fâché de la maison ?
Un très beau roman qui aborde avec beaucoup de tendresse, d'humour aussi, les rapports familiaux quand le deuil s'invite. Il est beaucoup questions de paternité, maternité et fraternité, et d'un voyage en Sardaigne tout aussi intéressant. L'ambiance est tendue juste ce qu'il faut et ce roman se lit d'une traite, chaleur et boule au ventre aussi face à la maladie qui terrasse et les thèmes abordés.
B et son frère sont sur la terrasse d'un café lorsque des terroristes ouvrent le feu ce maudit soir des attentats du Bataclan. B est blessé, son frère meurt.
Le lendemain, alors qu'il sort de l'hôpital et emprunte les transports en commun, B aperçoit l'un des terroristes de la veille qu'il reconnaît aussitôt tant son image s'est imprimée dans sa rétine.
Que faire? Crier ? Appeler la police? Le tabasser en public? Le suivre ?
B choisit la dernière option. Cette filature va le conduire dans un appartement dans lequel il va séquestrer son ennemi et sa sœur.
Jusqu'où ira B? Se fera t il vengeance lui-même ? En sortira-t'il indemne ?
Samedi 14 novembre est un roman court mais condensé, construit autour d'un huis-clos intense qui interroge l'humanité, la violence mais aussi l'altérité. Un roman qui pose la question de l'après et de la douleur des survivants.
Le commandant Markowicz est un abîmé de la vie : divorcé, alcoolique, handicapé. Il est à la tête d'une bien étrange brigade composée de membres dont on se demande si ils sont bien dans la Police et qui est en charge de protéger la population d'attaques de goules. Lorsqu'un cadavre atrocement mutilé est découvert avec les membres sectionnés, pour la brigade, une attaque de goule est exclue mais à leur grande surprise de la bave de goule est découverte sur le corps. Et lorsqu'ils reçoivent le bras de la victime par la poste, les membres de la brigade comprennent que cette affaire les vise particulièrement. Le commandant a une prémonition d'un grand danger planant sur sa brigade et sur sa famille. Il va falloir enquêter en restant sur ses gardes autant par rapport au tueur que par rapport à leur hiérarchie. Arriveront ils à déjouer le plan de cet assassin qui arrive à tirer profit de ses transformations en goule ?
Nous sommes l’étincelle est un roman que l’on pourrait nommer d’anticipation, dans lequel les personnages se révoltent et pensent se tourner vers un monde baigné d’utopie. Abandonner toute forme de souveraineté pour vivre ensemble, sur un même pied d’égalité, au sein d’une nature paisible, tel est leur désir le plus profond. Mais leur rêve peut-il devenir réalité ?
Ce roman résonnera en beaucoup d’entre nous puisque l’ère est au changement. Nous sommes beaucoup à prendre conscience des enjeux climatiques et nous sommes nombreux à souhaiter un autre modèle sociétal. Ainsi, nous pouvons constater régulièrement des virages à 180°C pour une vie à la campagne, pour un quotidien proche de la nature mais également davantage tourné vers l’humain, la solidarité et l’entraide. Ce roman s’appuie sur ces états de fait, sur ce que pourrait être une vie dans ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui un écovillage, lorsque ses habitants coupent tous les ponts, (ici) radicalement.
« Si nous nous séparons de vous, c’est que le monde où vous nous avez enfantés édicte par avance l’échec de toute voie nouvelle, par le renoncement à toute souveraineté personnelle.
Il est bâti pour sa reproduction, infinie.
Mais désormais, nous ne consentons plus à rien – rien.
Nous claquons la porte, quittons la pièce, puisque c’en est une (une farce ou une tragédie, nous l’ignorons encore), et nous désertons même le théâtre tout entier. »
Vincent Villeminot propose ce qu’il pourrait advenir dans une société où ne règne ni dieu ni maître, dans laquelle les forces de l’ordre n’ont pas leur place, dans laquelle les habitants s’auto-gèrent. L’allumette a été craquée, une partie de la jeunesse a fait sécession. Elle dénonce un monde qui ne lui convient plus. Et comment ne pas être d’accord avec elle sur certains points.
« Depuis que l’être humain nomme « intelligents » des voitures, des téléphones, des villes, il semble que l’intelligence se soit retirée du monde. »
Dans une alternance d’époques (de nos jours à 2061), nous découvrons l’histoire de certains d’entre eux, de ceux qui ont fui, qui ont rêvé et qui ont voulu accomplir leur rêve. Alors, l’utopie est-elle devenue une réalité ?
Je ne serai pas plus précise sur leur histoire, tout est à découvrir. Mais il faut savoir que ce récit met en exergue des valeurs politiques et familiales (au sens large du terme) et les batailles pour vivre la vie telle qu’on la pense et la désire. Je salue le remarquable travail de l’auteur pour ce qui lie les époques et les Hommes, pour avoir su insuffler une force, un courage, une détermination dans un récit qui replace l’humain au sein de sa nature profonde et qui, par là même, creuse une certaine violence et renoue avec l’instinct de survie et de protection.
Sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2021/06/20/lecture-nous-sommes-letincelle-de-vincent-villeminot/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Notre héros, sous le nom de code "César", documente les tortures au péril de sa vie...
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !