Haletante et glaçante, la série policière « The Outsider » est actuellement diffusée sur OCS
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Du surnaturel, de l’angoisse, du mystère… la relève est assurée chez les King.
Les psychopathes sont au meilleur de leur forme et les maîtres du polar au meilleur de leur talent pour raconter leur folie. Une imagination à faire froid dans le dos, à réveiller les plus profondes angoisses et surtout à graver avec addiction ces histoires dans vos mémoires puisque chers lecteurs, vous vous jetez dessus avec frénésie ! Alors faites votre choix, le must du thriller vous attend !
Quel plaisir ! Même si j’ai beaucoup aimé les policiers comme Billy Summers, je préfère Stephen King lorsqu’il nous fait voyager dans des contrées merveilleuses même si pas toujours sans risque. Et avec celui là, vous ne serez pas déçu, Stephen King est à son apogée dans ce livre, tout y est, c’est un condensé de tous les autres.
Première lecture en 2013, à sa sortie française : dix ans plus tard, relu avec un réel plaisir !
En 2011, Jake Epping (35 ans, professeur d’anglais, divorcé d’une alcoolique) va vivre une étrange aventure. Al Templeton, propriétaire d’une caravane-restaurant (le « Fat-Burger ») va lui révéler un secret inimaginable (et passablement angoissant …) Il y a un passage secret dans sa réserve (tout au fond de la caravane) qui vous conduit directement (après avoir descendu des marches inexistantes …) au coeur du passé, plus exactement au 9 septembre 1958, à 11h58 précises ! …
Al Templeton lui explique qu’à chacun des voyages effectués – depuis son achat de ce lieu improbable – aucun d’entre eux n’a duré plus de deux minutes de notre espace temporel … Très malade (un cancer du poumon) Al demande à Jake de prendre sa place dans cette expérience hors du commun. Le jeune professeur songe alors au vieux et brave gardien de son lycée de Lisbon Falls ( Harry Dunning) un homme au passé tragique dont il pourrait peut-être changer le destin … Et pourquoi pas celui de JFK, en 1963 ?…
1035 pages d’une intrigue absolument extraordinaire, sortie tout droit de l’imagination – on ne peut plus fertile – de ce génial écrivain qu’est Stephen King ! Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde (même après une relecture !) On tremble avec Jake Epping (devenu par besoin d’anonymat « l’ange gardien » George Amberson …) On peut également saluer la belle performance de l’auteur : une transmission de petits détails pertinents ou d’informations historiques, parfaitement crédibles et abondamment documentées, sur les années 50-60 (époque bénie de ma petite enfance ! …)
En cette année 2011, Stephen King nous rappelle discrètement, par l’intermédiaire de son héros Jake/George, à quel point nous avons perdu (en solidarité, altruisme ou citoyenneté notamment, mais pas que …) Un chef-d’oeuvre ! Bref à mes yeux son meilleur roman !
Alors qu’à quarante-quatre ans il est bien décidé à raccrocher, Billy Summers, ancien tireur d’élite des Marines qui a servi en Irak avant de devenir tueur à gages dans la vie civile, accepte un dernier contrat, celui que son expérience et son instinct lui font pourtant pressentir comme « le coup de trop ». C’est qu’il y a deux millions de dollars à la clef, et puis la cible est l’un de ces méchants, nuisibles à la société, auxquels, conformément à son code d’éthique personnel, il restreint strictement son champ d’action. Il s’installe donc docilement dans la nouvelle identité prévue pour lui : un écrivain débutant, venu chercher le calme entre un modeste pavillon de banlieue et un bureau en centre-ville surplombant le palais de justice dont les marches serviront, le moment venu, de théâtre des opérations. On s’en doute, les imprévus vont s’en mêler, et les grains de sable initiaux se transformer en gros cailloux...
Peut-on rendre sympathique un homme qui gagne sa vie en assassinant des gens ? C’est ce que réussit Stephen King avec son personnage si bien campé dans ses complexités qu’il finit par transfigurer une intrique ouverte sous les auspices les plus classiques. Usant de la tactique du roman dans le roman grâce à la couverture d’écrivain qui, assez facétieusement mais pas sans danger pour lui, mène en réalité Billy à se montrer sous son jour le plus authentique – fin lettré, lecteur de Thérèse Raquin dont la référence accompagne d’un bout à l’autre le récit pour mieux souligner le poids de la mauvaise conscience qui fait du crime un calvaire, le sniper s’astreint ordinairement à une apparence d’homme de main un peu limité, destinée à endormir la paranoïa de ses commanditaires –, King déroule le suspense de son action principale tout en laissant son héros dévoiler lui-même son histoire et ses failles au rythme de l’écriture de ses douloureuses réminiscences.
Et si l’on n’y croise aucune horreur fantastique relevant de l’univers habituel du maître de la terreur surnaturelle, c’est quand même toujours l’angoisse et l’effroi les plus intenses que, dans un ample et lent crescendo pleins de surprises mais aussi d'émotions, l’écrivain distille au rythme de ses phrases sèches et crépitantes. Simplement, elles se nourrissent de monstruosités ordinaires qui, en toute impunité, prolifèrent dans une Amérique que les mentions à Trump et au Covid-19 ancrent bien dans notre actualité : mafia, crime, viol, pédophilie…
Gentil qu’à son corps défendant de vrais méchants ont conduit à endosser un rôle dont sa conscience n’arrive pas à se convaincre qu’il n’est que faussement semblable au leur, Billy tente de conjurer ses fantômes en défendant, quand l’occasion s’en présente, ces innocents dont il ne peut plus goûter la vie paisible que le temps d’une identité d’emprunt dans un quartier modeste de l’Amérique moyenne. Mais, dans sa poche, Thérèse Raquin est là pour nous le rappeler : jamais crime commis ne s’efface… Coup de coeur.
Sincèrement j’ai adoré ! Plus de 1000 pages qui ont défilé à grande vitesse. Des l’arrivée de Jake/George en 1958, on est plongé dans l’ambiance de cette époque, et si en plus on lit accompagné de musiques de l’époque, on s’y croirait ! Certes quelques longueurs mais qui sont à mon sens nécessaires à l’histoire, puisque Jake/George passe 5 années dans le passé pour atteindre la date de sa mission. Au fil de l’histoire on sent vraiment la tension montée jusqu’à la date fatidique.
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Un livre que je recommande !
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