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"Voilà, j'ai basculé."
Ce n’est pas elle, ce n’est pas Nina, sa fille de huit ans, qui est revenue après avoir disparu une nuit entière. Emma en est persuadée, cette enfant n’est pas la sienne.
À l’inquiétude succède l’incertitude, les questionnements, le doute. Si ce n’est pas Nina, où est passée la vraie Nina ? Et comment l’usurpatrice peut-elle avoir jusqu’à son rire ?
Le moins que je puisse dire, c’est que ce roman laisse son empreinte.
Dès les premières pages, l’atmosphère est pesante, oppressante, malaisante.
Emma vit un deuil blanc, s’enfonce dans ses certitudes, jusqu’à en perdre toute raison, Nina absorbe le rejet de sa mère, cherche sa place, Paul, le père et mari, ne comprend pas la situation, cherche des solutions.
Ce court roman n'en est pas moins fulgurant, et nous plonge dans le "cauchemar sans fenêtre" d'Emma. C'était absolument terrifiant pour moi d'imaginer cette situation, voir son enfant et ne pas la reconnaitre comme telle, laisser son cerveau renier le lien mère-fille en toute impuissance.
Des victimes, il n'y a que ça ici, aucun coupable, personne contre qui se retourner.
L’écriture de Stéphanie Kalfon est forte, évocatrice. Les phrases qui font mouche se succèdent, j’aurais pu surligner le roman entier.
Une lecture puissante qui m'a absorbée une nuit d'insomnie, et qui ne m'a pas forcément aidée à me rendormir sereinement, je dois dire.
Un jour, ma fille a disparu dans la nuit de mon cerveau fait partie de la première sélection du Prix Orange 2023.
Emma et son mari perdent leur fille dans une fête foraine, le temps d’une nuit. La petite est retrouvée rapidement mais Emma a l’étrange sentiment que la fillette retrouvée n’est pas sa fille.
Au début, on trouve cette histoire un tantinet tirée par les cheveux. Puis cela devient véritablement kafkaïen. On suit la confusion grandissante de la narratrice au fil des pages, on se réjouit du test ADN qui devrait permettre de dissiper ses doutes une bonne fois pour toutes et la remettre sur les rails. Mais non, c’est une plongée vertigineuses dans la folie et dans les arcanes du syndrome de Capgras qui nous attend. Et l’on assiste à la descente aux enfers de toutes une famille, victime de ce mal curieux qui provoque un grand malaise chez le lecteur. Une disparition d’enfant de quelques heures qui se finissait a priori bien ouvre la porte a une grande dégringolade psychologique qui fait froid dans le dos.
L’écriture efficace retranscrit bien la perte de contact avec le reel, le glissement dans la psychose, la distorsion des perceptions etc. On est soulagé de refermer le roman et de laisser sa narratrice et sa névrose prisonnière des pages du livre comme l’on émergerait d’un cauchemar au petit matin. Ouf, ce n ‘est qu’un roman!
Bonjour chers lecteurs !
La romancière a su mener son intrigue comme celle d'un roman noir, suite à la disparition de la petite fille .
Les mystères s’éclaircissent au fur et à mesure de la lecture.
Le lecteur a pu suivre différents points de vue.
Les blessures sont profondes .
On suit la petite fille, l'état psychologique de ses parents également, cela est touchant ... et dur à la fois .
Bonne lecture à tous !
J'ai lu d'une seule traite ce roman qui traite d'émotions "épouvantables" qui surviennent lorsqu'Emma perd sa fille une nuit entière, puis la retrouve mais n'arrive pas à la reconnaitre. On est pris par toutes ses réflexions, on a envie de secouer Emma et en même temps, on compatis. Le seul bémol pour moi est la fin, qui m'a un peu perdue. Je continue à y penser même plusieurs jours après avoir fini le livre.
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