Jean, commandant de police à la retraite depuis quelques mois et atteint d'un cancer incurable, va passer quelques jours chez sa fille Florence. Mariée à Antoine, elle a deux enfants, Malo et Célia.
La fillette fait d'étranges cauchemars qui vont donner des pistes à Jean pour retrouver Alice, une adolescente disparue six ans plus tôt.
L'autrice nous distille une intrigue policière assez classique où le suspense est entretenu jusqu'à la fin, au prix d'une coïncidence des plus improbables. Mais le plus étonnant, c'est la dose de paranormal utilisée comme biais pour mettre les enquêteurs sur la bonne voie. Un phénomène étayé par des exemples réels encore inexpliqués.
Les personnages principaux, Jean et Célia, et secondaires, Florence, Antoine, Yves l'ancien adjoint de Jean, les parents d'Alice, ne manquent pas de caractère. Ils se dévoilent peu à peu au fil de la narration.
L'écriture est fluide, sans trop de fioritures ni de recherche frénétique d'effets de style. Le récit est dynamique, rythmé par les cauchemars de la fillette et les découvertes successives. Cela donne une lecture agréable, presque addictive.
Un polar bien troussé qu'une touche de paranormal vient épicer.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.unblog.fr/2025/01/14/comment-te-croire-de-petronille-rostagnat-chez-harper-collins-polar-bien-trousse/
Voilà un thriller comme je les aime sans bain de sang, sans torture mais qui fait totalement mouche. L'auteure nous conduit là où elle veut, nous mettant sur une piste à laquelle on adhère au vu des éléments et des indices qu'elle sème de façon machiavélique, jusqu'à un retournement de situation qui nous laisse interdit.
Les personnages sont crédibles et attachants en particulier le personnage de Jean, ex commandant de police à la retraite, hanté par la disparition non élucidée, depuis sept ans, d'une adolescente, veuf à 40 ans, qui a élevé seul sa fille mais n'a pas su créer de lien, grand-père aimant, atteint d'un cancer du pancréas pour lequel il se sait condamné à brève échéance. C'est cette triste perspective qui crée une sorte d'urgence, de tension. L'enquête s'accélère après la découverte du corps et nous allons de surprises en surprises.
Au-delà du thriller addictif, j'ai apprécié la toile de fond de ce roman : les enfants réincarnés. L'auteure s'est inspirée de l'histoire véridique de James Leininger, réincarnation d'un pilote de chasse de la Seconde Guerre mondiale et s'est appuyée sur les travaux de Ian Stevenson (1918-2007), professeur de psychiatrie et spécialiste international incontesté de la réincarnation, en particulier chez les enfants. J'ai aussi découvert ce qu'est la psychophanie, dont je n'avais jamais entendu parler; j'en ai profité pour approfondir un peu le sujet sur Internet.
Un troisième volet de la série autour d'Alexane Laroche, cet opus va la touché d'un peu trop près. Son époux on Charles est l’un des associés du cabinet d'avocat avec Phillipe mari de la victime, Gabrielle est découverte dans son bain les poignets tranchés cette dernière n'a aucun souvenir une tentative de suicide qui ressemble plus celle d'un assassinat. Plus tard une collaboratrice du cabinet est assassiné.
Pétronille Rostagnat nous embarque avec sa plume dans un puzzle dont les pièces s'imbrique lentement, Alexane cherche la vérité, tout s'enchaine très vite, il y a du suspense, des twist plot. Un peu déçu par le final trop rapide et un peu bâclé hélas.
"La peur et l’angoisse montaient en elle. Elle restait intimement persuadée que l’on avait attenté à sa vie, sans savoir ni qui ni pourquoi. Mère au foyer depuis des années, menant une vie calme et rangée comme des milliers d’autres femmes autour d’elle, elle ne comprenait pas en quoi elle pouvait représenter une menace pour qui que ce soit. Ce qui la torturait le plus, c’était d’avoir été sauvée ; elle respirait encore…on allait donc s’en prendre à nouveau à elle… Restait à savoir quand, qui et comment. "
"Elle avait appris au cours des nombreux interrogatoires qu’elle avait menés dans sa carrière que cela ne servait à rien de trop presser le prévenu. Il fallait faire preuve de patience, créer un moment d’intimité, presque de complicité, pour obtenir des aveux. C’était principalement la nuit, quand le 36 était plongé dans le silence, que le bruit des bateaux-mouches sur la Seine avait cessé, que le bourdonnement de tous les jours avec les allées et venues des officiers de police n’était plus, que les hommes et les femmes vidaient leur sac."
On retrouve Alexane Laroche pour ce second opus, avec son équipe une longue enquête débute. On embarque avec la plume fluide et palpitante de Pétronille Rostagnat.
Une intrigue bien construite, un peu moins sombre et moins de suspense par rapport au précédent mais on reste tenu en haleine, on est mis rapidement dans le vif de l'histoire, les chapitres sont courts, on est sous apnée. Alexane une héroïne perspicace.
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