« Maman, il faut cacher le corps. » Depuis son divorce, Marion sombre dans la dépression. Assommée de médicaments, elle réalise à peine qu'à 16 ans, sa fille Romane a bel et bien quitté l'enfance. Jusqu'au soir où Romane rentre à la maison en état de choc. Elle vient tout juste de réchapper d'une agression, et ses vêtements sont couverts de sang. Le sang de l'homme qu'elle a tué.
Marion est prête à tout pour protéger sa fille. Même à croire à sa version des faits, qui s'émaille pourtant chaque jour de nouvelles révélations. Mais Pauline Carel, avocate, compte bien faire la lumière sur ce qui s'est réellement passé cette nuit-là.
« Avec Pétronille Rostagnat, les apparences sont trompeuses, aucune vérité n'est définitive. » Nicolas Bondeau, Le Progrès A propos de l'autrice :
Après avoir travaillé dix ans dans le marketing à Shanghai puis à Dubaï, Pétronille Rostagnat s'installe à Lyon. Depuis 2015, elle se consacre à l'écriture de romans policiers. Son sixième roman, J'aurais aimé te tuer, a remporté le Prix Cognac du meilleur roman francophone 2022.
Envie de suspense ? Voici des romans policiers découverts et recommandés par les amateurs du genre !
Une ado en souffrance,une mère dépressive suite à une séparation,un ex-mari égoïste et lâche...Une prostituée tue un client...Des analyses psychologiques captivantes,des rebondissements désarmants et une chute qui laisse pantois.
à lire expressément.
11 jours qui changent une vie. Quand Marion se réveilla ce matin-là, elle ne savait pas ce qui l'attendait. Depuis le divorce, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Burn-out a dit le médecin, disons juste que son mari s'est barré avec une jeunette lui laissant leur ado, Romane, en garde.
Et lorsque Romane rentre un soir en larmes, tâchée de sang, avouant avoir tué un homme, Marion se voit confrontée au dilemme ultime. Aider sa fille en se débarrassant du corps ou appeler la police ?
Pétronille Rostagnat aime prendre le lecteur de polar par surprise. Elle a l'habitude de proposer des situations originales en fouillant la psychologie de ses personnages.
Elle aime aussi prendre le temps de les faire évoluer. On retrouve ici l'avocate Pauline Carrel, jeune maman et porteuse de lourds secrets. absente du précédent "J'aurais aimé te tuer", lauréat au dernier festival de Cognac.
Pétronille Rostagnat confirme sa présence dans le pool des autrices de polars. Elle parvient même à s'y démarquer par des situations originales et des protagonistes bien façonnés. Une autrice à suivre !
https://www.instagram.com/p/CrObtfxKAdo/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
« Quand tu ouvriras les yeux » a presque été un coup de cœur. Un thriller poignant et addictif. Dans ce thriller rempli d'action, de rebondissements, de mystères et de noirceur, Petronille aborde des thèmes fort avec subtilités et réalisme comme la prostitution des ados, la drogue, le harcèlement, les dérives, le regard des autres ou encore les conflits familiaux . Elle nous dépeint le portrait d'une famille dysfonctionnelle comme il en existe beaucoup et la broie dans son étau petit à petit. L'auteure nous mène en bateau. Quoi et qui doit-on croire ? Un récit qui ne m'a pas laissée insensible
Les + :
* Une histoire forte et addictive. On se retrouvera plongé au cœur d'une famille instable et dysfonctionnelle. Quand la jeune Romane est-elle passée du petit ange au diable? Les parents de Romane ont-ils loupé quelque chose ? Jusqu'où Marion est-elle prête à aller pour protéger sa progéniture? Mensonges, manipulations, non-dits et perversions sont les moteurs de cette famille, un feu qui consume cette famille petit à petit et qui finira par se transformer en un véritable brasier.
* Des personnages forts. Un père égocentrique, infidèle qui est parti avec une jeune donzelle. Une mère qui subit la situation et tombe en dépression. Une adolescente égoïste et sans scrupules, qui pourtant ne manque de rien, mais tombe dans les méandres les plus sombres. Une avocate aux dents longues qui doit tout faire pour protéger cette famille. Un mélange explosif.
* J'ai été conquise par la plume de Petronille Rostagnat. Elle a une écriture très visuelle, incisive et percutante. Elle a réussi à me toucher.
Les – :
* Un petit peu trop de surenchère.
*J'ai deviné pas mal de rebondissements.
Quand j’ai découvert Pétronille Rostagnat il y a quelques années, j’avais espoir que son potentiel soit reconnu. Aujourd’hui, je peux dire que mon investissement a été récompensé, parce que ses œuvres commencent à marquer les esprits. Après le très abouti « J’aurais aimé te tuer », j’avais hâte de voir si elle avait continué sur sa lancée.
Pour ce nouvel opus, elle récidive avec son obsession de déconstruire la famille. Elle entre dans le quotidien de cette structure et fait exploser les clichés. Tous les membres du foyer ne sont pas aussi innocents qu’ils y paraissent. Le côté sombre de l’être humain prend le dessus sur la représentation idyllique et il nous ouvre les yeux sur une réalité souvent décevante.
« Quand tu ouvriras les yeux » est une aventure de l’avocate Pauline Carrel, héroïne de plusieurs livres, mais elle peut facilement être lue seule. Depuis quelques romans, on sent que l’autrice a passé un cap. Elle ne cherche plus à créer des personnages sympathiques auxquels on s’attache mais plutôt à dévoiler le véritable visage des gens de tous les jours, quitte à choquer.
Encore une fois, elle pousse le curseur à son maximum avec ces protagonistes. Elle les met à l’épreuve de la vie et observe le résultat. Derrière leurs images banales se cachent des secrets, des mauvaises pensées, de l’égoïsme. Le lecteur comprend alors à travers ses destins que face à l’adversité, on est tous capables du pire et on a tous une face cachée, peu recommandable.
Je trouve que Pétronille Rostagnat monte en puissance dans son style, sans concession. Finies les demi-mesures, elle commence à lâcher les chevaux. Si vous pensez que la famille est une magnifique chose, lisez cette écrivaine. Je vous garantis qu’elle détruira vos rêves et vous remettra les pieds sur terre, avec un réalisme diabolique !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/04/13/840-petronille-rostagnat-quand-tu-ouvriras-les-yeux/
Quand les enfants ne sont pas ce qu’ils paraissent…
Pétronille Rostagnat, que je lis pour la deuxième fois grâce à la proposition faite par la plateforme de lecture Babelio, sait trouver les mots pour rentrer dans les têtes de ses personnages et les rendre plus vrais que nature.
Marion, la mère de Romane, a été quittée par son mari pour une femme plus jeune et plus joyeuse. Depuis, malgré son travail qui lui assure une vie sociale et professionnelle, elle est en dépression et ne vit que pour sa fille. Une nuit, cette dernière rentre, les vêtements couverts de sang. Elle ne voit qu’une chose : elle doit la croire et l’aider. Mais Pauline Carel, l’avocate des deux polars précédents, qui ne lâche rien, veut savoir ce qui s’est réellement passé. Qui pourra l’y aider ? Pourra-t-elle faire craquer Romane qui lui semble ne dire que sa vérité ?
Le visuel de couverture donne le ton et la dernière récompense reçue doit inciter le lecteur à craquer sur ce qu’il suppute être de même valeur. Et il ne se trompe pas ! L’écriture dynamique, moderne, nous entraîne à faire corps avec l’intrigue et à nous poser la question de savoir si on veut que la vérité soit connue par tous. Le lecteur sait depuis le 1er chapitre !
Les informations étant distillées au compte-gouttes, nous n’avons d’autre choix que d’avancer et de tourner les pages de plus en plus vite. Il y a plusieurs affaires entremêlées, ce qui ajoute du piquant et de l’intérêt. Les personnages nous deviennent de plus en plus proches, ils se dénudent et nous montrent surtout leurs failles. C’est dur et implacable. Le rythme des révélations devient oppressant, enfermant dans la peur de savoir et dans le désir d’ouvrir les yeux à des parents que l’amour et la culpabilité aveuglent.
Les thèmes choisis sont intéressants par leur prise avec une réalité que l’on ne peut ignorer : la prostitution des mineurs, l’avortement, l’aveuglement des parents face à des adolescents pervers ainsi que les ravages des manipulateurs en tout genre.
Une fois de plus, j’ai passé un excellent moment, surtout que la fin est totalement improbable mais parfaitement crédible.
Je remercie Nicolas Hecht de Babelio et les Editions Harper Collins pour l’envoi de « Quand tu ouvriras les yeux », version épreuves non corrigées, dans le cadre d’une Masse Critique Privilégiée.
J'ai découvert l'auteure avec Je pensais t'épargner (qui aborde la maltraitance et la violence intrafamiliale) et j'ai adoré. C'est donc avec joie que j'ai lu ce nouvel opus.
Et je ne suis pas déçue.
Dès le début, on sait que Romane a tué un homme qui a tenté de l'agresser et que sa mère l'a aidé à cacher le corps. Peu de suspense de ce côté là, et pourtant... l'auteure nous entraine sur plusieurs histoires qui se relient, avec une multitude de personnages.
On retrouve d'ailleurs Pauline, l'avocate controversée et personnage d'autres romans. C'est un plaisir de la découvrir dans son rôle de jeune maman. A noter que ce n'est pas gênant si vous n'avez pas lu les romans d'avant, vous ne serrez pas perdu.
Il y a bien entendu Romane, jeune adolescente au bord du gouffre qui m'a mis mal à l'aise dès le début (et pour cause quand on découvre son véritable visage), et Marion sa mère. Et également Emma, la belle mère, jeune amante du père.
Encore une fois, l'auteure présente des femmes fortes, avec du tempérament et des parcours de vie assez tragiques (divorce et dépression, harcèlement scolaire,...).
J'aime la plume fluide et efficace. Le ton sombre est maitrisé. La lecture est totalement addictive, j'avais envie d'en savoir plus sur cet engrenage machiavélique.
L'auteure se saisit une nouvelle fois d'un fait de société (la prostitution des jeunes filles, qui vendent leur corps pour pouvoir s'acheter des vêtements, faire la fête.... le déni puis le désarroi de leurs parents) et elle s'en sert pour bâtir le canevas de son histoire. Elle aborde aussi le sujet difficile : que feriez-vous pour protéger votre enfant?
On voit une histoire bien plus complexe que celle que l'on croit se dessiner sous le drame, prendre forme, puis on a des révélations et de nombreux rebondissements... et enfin la vérité en fin de roman! Quelle claque!!
On entre dans les ficelles d'une sombre manipulation qui est très bien écrite.
Un thriller psychologique que je recommande vivement!!
Quand Romane, seize ans, annonce à sa mère qu'elle a tué un homme qui l'aurait agressée, elle lui intime de la couvrir et de se débarrasser du corps. Marion, qui a perdu pied depuis son divorce et, dans l'urgence de la situation, va commettre l'impensable, qui la précipitera dans sa chute. Jusqu'où une mère est-elle prête à aller pour sauver son enfant ? Qu'est-ce que Romane lui a caché ? Pauline, son avocate, saura-t-elle, derrière les mensonges, discerner la vérité ?
Ce roman nous offre un panel de personnages complexes et insoupçonnables. C'est à la fois insensé et vertigineux. L'auteure nous précipite dans un engrenage turbulent où chacun, avec ses défaillances, a quelque chose à perdre.
On est très vite mis mal à l'aise par rapport à l'attitude et au positionnement de Romane. Elle n'aura aucun mal à manipuler sa mère vulnérable. Quant à son père, il est bien trop naïf et occupé avec sa nouvelle compagne pour soupçonner quoi que ce soit. En parallèle, il n'imagine pas que l'avocate à qui il a confié la défense de son ex-femme ait un passé trouble.
L'écriture est habile, fluide et dynamique. Et on se laisse convaincre à ce jeu de manipulation sournois. Les faiblesses des uns sont la force des autres, dans un scénario captivant où tout s'enchaîne, jusqu'à la fin aussi meurtrière que stupéfiante.
Un roman sombre et accablant où tout finit par se savoir et se payer au prix fort !
Romane, adolescente peu sûre d'elle ayant subi un harcèlement au collège, est devenue une belle jeune fille au lycée. Lorsqu'elle avoue à sa mère avoir tué un homme qui l'avait agressée, Marion n'hésite pas à protéger son enfant en tentant de faire disparaître le corps.
Pour Laurent, le père de Romane qui a quitté son épouse pour vivre avec Emma, sa fille est sa petite princesse à qui il ne peut que donner le « bon dieu sans confession ».
Pétronille Rostagnat aime mettre en scène des personnages ayant une part d'ombre plus ou moins importante. Aux protagonistes évoqués, il faut ajouter Pauline Carel, surprenante avocate rencontrée dans les opus précédents, dont la présence renforce encore la sensation d'atmosphère trouble.
L'auteure utilise avec une grande maîtrise les codes du suspense pour instaurer le doute dans l'esprit du lecteur jusqu'aux dernières pages du récit, en maintenant une certaine opacité sur le réel déroulement des événements jusqu'aux dernières pages... qui s'avèrent d'une astucieuse originalité.
Encore une belle réussite de Pétronille Rostagnat, talentueuse romancière qui fait partie de mes préférées.
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