Entretien avec Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française
Entretien avec Frédéric Bonnaud, directeur de la Cinémathèque française
Gagnez des places et des catalogues de l’exposition Goscinny au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme !
scenario, dialogue, dessin : le pire des Lucky Luke
Enfermés au bagne de Watta Gulch, les quatre Dalton, condamnés rien moins qu’à 367 années de prison compte tenu d’une remise de peine pour bonne conduite, n’ont qu’une seule et unique obsession : se venger de l’homme qui les a conduits là, c’est-à-dire Luke Luke. Les quatre desperados de l’Ouest, encore plus bêtes qu’ils ne sont méchants vont tout faire pour faire tourner en bourrique le héros de la série. Ils iront jusqu’à faire imprimer de fausses affiches où Lucky Luke est présenté comme « voleur, incendiaire, meurtrier, faussaire et cannibale » !
Oeuvre de jeunesse de Morris et Goscinny et quinzième titre de la série, l'épisode « L’évasion des Dalton » permet au duo composé de l’humoriste génial et du dessinateur remarquable de bien rôder leur association. Le scénario de Goscinny est aussi un prétexte permettant au dessinateur de multiplier les effets graphiques. Ainsi Morris dynamise avec audace ses cadrages et ses compositions très cinématographiques. Avec deux peu de moyens mais beaucoup d'inventivité, il signe des planches truffées d’action et de trouvailles narratives pour notre plus grand plaisir. Edité pour la première fois en janvier 1960, cette histoire qui n'a pas pris la moindre ride se déguste avec autant gourmandise aujourd’hui qu’hier. C’est à cela qu’on reconnaît un chef-d’œuvre me semble-t-il.
Au fin fond du Far-West, les distractions sont rares. Entre le saloon, les danseuses de french-cancan, le rodéo et la messe dominicale, les cow-boys n’avaient guère l’occasion de se détendre… disons, intelligemment. Très vite, des troupes de théâtre itinérantes ont parcouru les pistes pour initier les colons aux joies des grands textes du répertoire. A partir de ce fait, René Goscinny a élaboré une histoire dans laquelle Lucky Luke comprend qu’il existe une relation de cause à effets entre la présence d’une troupe de théâtre et des cambriolages. Il la suit de ville en ville, à un tel point, qu’il se retrouve lui-même sur scène à incarner le cavalier blanc, défenseur de la veuve et de l’orphelin.
Toujours aussi drôle quand il s’agit de se moquer des clichés culturels, Goscinny, toujours aussi bien servi par le dessin de Morris, réussit même une mise en abyme particulièrement pertinente. Lucky Luke, le cow-boy redresseur de torts, devient un personnage d’opérette, au costume immaculé, déclamant des fadaises pour séduire les foules. Alors que le vrai aventurier ne dit pas grand-chose, il est plutôt dans l’action. Si bien que dans une ville de charbonnages, il fait tache, au propre comme au figuré.
Dans cet épisode, Lucky Luke est envoyé dans une garnison pour comprendre et tenter d'arrêter le conflit qui oppose les indiens aux "cow-boys" américains. Les auteurs profitent d'une nouvelle aventure de leur héros pour critiquer vivement la manière dont les américains ont traité le conflit avec les indiens. Lucky Luke fait face à la bêtise des hommes (l'expédition punitive menée suite à une expédition punitive...). L'histoire comporte heureusement toujours beaucoup d'humour et le cow-boy solitaire est toujours plus astucieux que jamais pour essayer de se sortir des ennuis dans lesquels il se trouve avec son fidèle compagnon, Jolly Jumper. Finalement, nous constatons que les guerres entre les peuples n'est pas réellement le fruit du hasard, surtout quand le chef d'une tribu n'est pas un indien de souche !
Cet album est un bon album qui nous apprend toujours beaucoup d'anecdotes sur l'univers des indiens et des colons américains comme la torture des fourmis ou le défilé de canyon apache.
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