La Revue de Presse littéraire d'avril
La Revue de Presse littéraire d'avril
J'aime beaucoup Virginia Woolf, et j'aime son univers. Si je dois avouer qu'au départ, j'ai eu un peu de mal à remettre les personnages et leurs intrigues respectives à leur place, on s'y fait. Et puis j'aime beaucoup l'idée qu'une auteure comme Woolf devienne un personnage de roman, c'est un peu le coup de l'arroseur arrosé. Et ces destins qui se croisent, c'est vraiment la force de ce récit surprenant.
Michael Cunningham, et son célèbre humour noir, accompagné parfois d'une une dose de cynisme, est en réalité porteur de sagesse. Il nous invite habilement à oublier le paraître, et à choisir l'essentiel, c'est-à-dire la vérité intérieure. Tous les trésors sont cachés en nous : nul ne peut nous dérober les trésors de la vie, car ils sont enfouis au plus profond de notre être. Oui ces trésors sont en nous, pour l'éternité ! Comme le rappelle Cunningham, si on prend les choses au pied de la lettre, tout est éphémère : ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis... La beauté de la princesse se fane, la Belle éprouve des regrets, Jack dilapide tout l'argent qu'il avait reçu pour ses haricots magiques... Michael Cunningham (Prix Pulitzer en 1998), si drôle et incisif, nous supplie d'oublier l'extérieur de la vie, pour rejoindre le centre de nos existences, bien à l'abri du quand dira-t-on. Avec «Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants» le romancier américain nous sauve d'un mauvais pas, en choisissant la vraie vie, celle des sentiments véritables, et de la fantaisie indispensable à nos vies assoiffées de vérité.
Les heures de Micheal Cunningham est un classique publié en 1999. L’auteur a reçu le prix Faulkner et le prix Pulitzer pour ce roman. Mon édition est celle de chez Pocket.
Mon avis
J’avais vu le film The Hours il y a de ça quelques années parce que Meryl Streep, Julianne Moore et Nicole Kidman jouaient dedans. Je ne connaissais pas le livre, je ne savais même pas qu’il s’agissait d’une adaptation jusqu’à ce que je vois ce roman. Ni une ni deux, je me devais de le lire, de voir si je retrouvais ce qui m’avait troublé dans le film.
Après cette lecture, je ne suis pas autant bouleversée par ces destins qu’après avoir vu le film. Peut-être que de connaître le destin de chacune a retiré une partie du charme. En tout cas, j’ai beaucoup aimé le style de Cunningham qui décrit les sentiments de ces femmes de manière sensible. Nous sentons qu’à chaque instant Clarissa, Laura ou Virginia pourrait changer leurs destins. Mais la volonté est une chose bien mystérieuse et à chaque fois elles font des choix qui vont marquer le court de leurs vies.
On y découvre Virginia Woolf, grand écrivain anglais qui a marqué son temps et la littérature en général. C’est un très bel hommage qui lui est rendu dans Les Heures puisque Clarissa et Laura vont être marquée par son roman Mrs Dalloway. Que ce soit parce que la lecture du roman marque Laura ou la travaille sans son rôle de femme au foyer ou parce que Clarissa porte le prénom de l’héroïne de Virginia. Ces trois femmes sont liées par la littérature et ce à travers l’espace et le temps. Une manière de prouver que la littérature est éternelle d’une certaine façon.
« Comment, se demande Laura, quelqu’un qui a été capable d’écrire une telle phrase – qui a été capable de ressentir tout ce que contient une telle phrase – a-t-il pu se suicider ? »
Un petit reproche tout de même … J’ai parfois failli décrocher. Le rythme est lent, très lent. Il n’y a pas d’action à proprement parler, nous suivons juste un moment de la vie de trois femmes. Il n’y a rien de palpitant si ce n’est la justesse dans la façon de narrer leur journée et d’en extraire les sentiments et les pensées de ces femmes qui sont l’essence même de la vie. Une lecture à faire quand on veut quelque chose de poétique, d’un brin philosophique ou quand on aime les lettres anglaises et Virgina Woolf.
Bel ode à la vie, à la création et au féminisme. La vie est faite est choix, à nous de bien les faire !
Ennuyeux au possible
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