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Melissa Lucashenko

Melissa Lucashenko

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Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Celle qui parle aux corbeaux » de Melissa Lucashenko aux éditions Seuil

    catherine a sur Celle qui parle aux corbeaux de Melissa Lucashenko

    Les éditions du Seuil et leur collection, "Romans Voix autochtones" nous permettent de découvrir la littérature de ceux que nous appelons les autochtones. Après avoir lu et apprécié la lecture de cinq petits indiens...
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    Les éditions du Seuil et leur collection, "Romans Voix autochtones" nous permettent de découvrir la littérature de ceux que nous appelons les autochtones. Après avoir lu et apprécié la lecture de cinq petits indiens (https://www.babelio.com/livres/Good-Cinq-petits-Indiens/1475992/critiques/3400652) et l'univers des pensionnats pour les autochtones canadiens.
    Cette fois, nous allons découvrir l'Australie et la vie des autochtones.
    L'auteure nous plonge au cœur du bush australien et nous allons rencontrer Kerry, qui va revenir dans sa ville natale, au bord de sa Harley. Dés les premières pages, elle va appréhender la nature et va écouter les chants et paroles des corbeaux. Elle a quitté sa ville natale, sa famille mais elle revient pour l'enterrement de son père et va retrouver sa famille : sa mére, tireuse de cartes, son frère aîné qui vivote, et reste plus souvent sur le canapé à ronger sa rage, son jeune fils, anorexique et lui qui préfère rester dans sa chambre et jouer à ses jeux vidéos, un autre frère, qui a mieux réussi et qui est fonctionnaire à Sydney. Plane aussi le fantôme de sa soeur aînée, disparue alors qu'elle avait 16 ans. Nous allons assister à une cérémonie funèbre avec les traditions mais sur cette île, propriété de la famille, le maire de la Ville y verrait bien la construction d'une prison : que nenni l'environnement, que nenni les traditions, cette prison donnerait du travail et lui permettrait à lui maire d'arrondir ses fins de mois (quelques pots de vin pour la construction !!).
    La famille alors recomposée, malgré des désaccords, des disputes, va se ressouder et tenter de sauver leurs terres, leurs traditions.
    Un texte traduit par David Fauquemberg qui va nous entraîner dans ce territoire, dans les sentiments de chacun et de belles pages sur la nature, sur les traditions, sur les ressentis, les espoirs, déceptions de chacun.
    Ce texte parle de tradition, de famille, d'écologie, de la difficulté de trouver sa place, en tant qu'Indiens, de femmes dans une société brutale, impitoyable.
    Ce texte crie, pulse mais il y a aussi des moments de poésie, de communion avec la nature, de sentiments entre êtres. Des pages terribles mais un cri d'espoir et le portrait d'une femme qui a décidé de rester debout malgré tous les aléas, les violences qu'elle croise : quelle belle image quand elle roule sur sa Harley, qu'elle se baigne pour rejoindre l'île de ses ancêtres.
    Une collection avec de superbes couvertures, des titres poétiques et qui nous fait découvrir des mondes que nous devons préserver, en gardant les traditions mais en allant aussi de l'avant.
    #Cellequiparleauxcorbeaux #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Celle qui parle aux corbeaux » de Melissa Lucashenko aux éditions Seuil

    voyages au fil des pages sur Celle qui parle aux corbeaux de Melissa Lucashenko

    Kerry Salter est une jeune femme d’origine aborigène, au casier judiciaire chargé de cambriolages divers et variés.
    Aujourd’hui, son grand-père est mourant, et c’est avec les pieds de plomb qu’elle revient dans son bled natal paumé dans le bush australien pour revoir son Pop une dernière fois....
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    Kerry Salter est une jeune femme d’origine aborigène, au casier judiciaire chargé de cambriolages divers et variés.
    Aujourd’hui, son grand-père est mourant, et c’est avec les pieds de plomb qu’elle revient dans son bled natal paumé dans le bush australien pour revoir son Pop une dernière fois. Elle y retrouve aussi les autres membres de sa famille dysfonctionnelle, qu’elle avait fui quelques années plus tôt : un frère violent et alcoolique, une mère ex-alcoolique devenue bigote et diseuse de bonne aventure, un neveu anorexique replié sur lui-même et ses jeux vidéos, le fantôme d’une sœur disparue 20 ans plus tôt. Il n’y a guère que Black Superman, l’autre frère, qui réussit sa vie à la grande ville.
    Alors que l’agressivité des uns et des autres fait ressurgir les vieilles querelles familiales, le clan apprend qu’une prison va être construite sur la terre sacrée de ses ancêtres.
    Toute la famille fait bloc contre ce projet, qui cristallise un fléau séculaire à peine latent : le racisme. D’un côté les Blancs, riches, corrompus qui se comportent en maîtres sur ce continent que leurs ancêtres ont colonisé et spolié avec brutalité et sauvagerie. De l’autre, les Aborigènes, privés de leurs terres, de leur liberté et de leur dignité, considérés comme des sous-humains. L’écoulement des siècles n’a guère apaisé la haine, et dans ce roman la violence affleure à chaque phrase.
    Bon alors, comment dire… J’ai bien compris le but de l’auteure : rappeler les horreurs infligées par les Blancs aux Aborigènes, et les combats (toujours actuels) de ceux-ci pour récupérer leur identité et leur héritage.
    Mais pour moi ça n’a pas fonctionné. L’auteure semble vouloir justifier tous les comportements indignes, violents voire criminels des « blackfellas » par les brutalités (certes tout aussi criminelles) qu’ils ont subies de la part des « whitefellas » au cours des siècles. On ne fait donc pas vraiment dans la nuance. Ni dans le langage châtié, d’ailleurs, même si c’est peut-être adapté au contexte. Mais j’ai rarement lu autant de grossièretés par page (et il y en a plus de 400). Les personnages sont caricaturaux à force de contradictions et d’incohérences, à commencer par Kerry, dont on nous assène à tire-larigot qu’elle est lesbienne et qu’elle hait les Blancs, et qui, dès le premier chapitre, tombe amoureuse en un clin d’œil d’un jeune mâle fringant et…blanc.
    Par ailleurs, je me suis perdue dans la généalogie du clan, ennuyée dans les longueurs de ce roman qui tourne en rond, agacée de tous les mots aborigènes non traduits, qui même s’ils se comprennent globalement, m’ont tenue à l’écart de cette histoire.

    En partenariat avec les Editions du Seuil via Netgalley. #Cellequiparleauxcorbeaux #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Celle qui parle aux corbeaux » de Melissa Lucashenko aux éditions Seuil

    Calimero29 sur Celle qui parle aux corbeaux de Melissa Lucashenko

    Nous voici en 2018, au fin fond d'un bled paumé, dans la Nouvelle-Galles du Sud, dans le bush australien. Kerry, 34 ans, revient chez sa mère après en être partie 17 ans plus tôt et n'y être que rarement retournée. Son grand-père est en train de mourir et elle est recherchée par la police pour...
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    Nous voici en 2018, au fin fond d'un bled paumé, dans la Nouvelle-Galles du Sud, dans le bush australien. Kerry, 34 ans, revient chez sa mère après en être partie 17 ans plus tôt et n'y être que rarement retournée. Son grand-père est en train de mourir et elle est recherchée par la police pour vol.
    Elle retrouve sa mère, qui se donne du courage en tirant les cartes, son frère aîné, rongé par la rage, le fils de celui-ci anorexique. A l'occasion de la cérémonie funéraire, elle retrouve également son autre frère qui est devenu fonctionnaire à Sydney. Au-dessus de cette famille aborigène, plane l'ombre de la sœur aînée, Donna, disparue alors qu'elle avait 16 ans, sans savoir si elle est morte ou pas. C'est alors que le maire blanc de la ville décide de vendre des terrains de la commune, sacrés pour la famille aborigène, pour construire une prison. Elle ne peut accepter ça.
    L'auteure nous propulse dans un monde qu'elle connaît bien puisqu'elle est elle-même aborigène et dans une famille foutraque, atypique, dysfonctionnelle où la violence est le moyen de communication privilégié entre les adultes mais aussi entre les adultes et les enfants.
    Elle nous fait découvrir ce qu'a pu être et l'est encore la vie des aborigènes sous la férule des colons blancs qui se sont accaparé leurs terres, les terribles conséquences individuelles et collectives de la violence subie par des générations. Le racisme est bien sûr central dans ce roman : des blancs vis-vis des aborigènes et inversement avec, parfois, l'ambivalence de ceux qui sont exploités et veulent ressembler à leurs exploiteurs afin de sortir de leur condition.
    La nature et les animaux sont très présents et sont un élément constitutif de la culture aborigène, les êtres humains s'intégrant à la vie sauvage sans la détruire et y retournant après leur mort.
    Ce roman est foisonnant, dépaysant, débordant de vie, d'énergie mais aussi de rage. Il suinte la misère, le désespoir, l'échec mais laisse entrevoir de la lumière à la fin.
    Le style est cash, le langage parlé, authentique, parfois ordurier sans que cela soit sur-joué, sans fioriture. J'ai regretté que les nombreux mots dialectaux, qui confèrent de l'authenticité aux dialogues, n'aient pas été expliqués en bas de page même si, pour certains, à force de les croiser dans différents contextes, on finit par en saisir le sens.

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    Couverture du livre « Celle qui parle aux corbeaux » de Melissa Lucashenko aux éditions Seuil

    Les Lectures de Cannetille sur Celle qui parle aux corbeaux de Melissa Lucashenko

    Melissa Lucashenko ouvre cette œuvre de fiction sur cet avertissement : « les membres de ma famille élargie ont subi au moins une fois dans leur vie la plupart des faits de violence évoqués dans ces pages ». Le reste est tiré « soit d’archives historiques, soit de l’histoire orale aborigène. »...
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    Melissa Lucashenko ouvre cette œuvre de fiction sur cet avertissement : « les membres de ma famille élargie ont subi au moins une fois dans leur vie la plupart des faits de violence évoqués dans ces pages ». Le reste est tiré « soit d’archives historiques, soit de l’histoire orale aborigène. » Et l’épigraphe de nous renvoyer à l’histoire de son arrière-grand-mère, « une femme goorie qui, en 1907, fut arrêtée pour avoir tiré sur l’homme – Aborigène lui aussi – qui tentait de la violer. » « Elle n’était, selon lui, qu’une gin, une ‘’traînée aborigène’’ et il avait le droit d’en faire ce qu’il voulait. »

    Nous voilà donc plongés dans le triste quotidien d’une petite localité rurale de la Nouvelle Galles du Sud, en Australie. Son grand-père se mourant, la jeune Kerry Salter rentre au bercail sur une Harley volée. Au chevet du patriarche – un Aborigène arraché aux siens pour, conformément à la politique d’assimilation du gouvernement des années cinquante, grandir, privé de son identité culturelle, dans une mission blanche –, elle retrouve avec répugnance les débris du cercle familial qu’elle n’a jamais eu de cesse que de fuir.

    Imbibée de croyances chrétiennes à défaut de l’alcool dont elle est parvenue à se sevrer, sa mère Pretty Mary n’en reste pas moins la gardienne de la mémoire familiale et de la culture Bundjalung héritée de la branche maternelle. C’est elle qui, cartomancienne à ses heures, fait chichement bouillir la marmite du foyer, entre l’addiction aux paris hippiques de l’aïeul et les combines toujours perdantes de son colosse de fils à la dérive. Ken, récemment passé par la case prison, est un quintal de rage et de rancoeur que l’alcool achève de rendre mauvais. Père défaillant, ses deux aînés étant partis vivre chez leur mère, il déverse tout son venin et sa violence sur son benjamin Donny, un adolescent fragile et replié sur lui-même. Ne manque au tableau que Donna, la sœur de Kerry, partie à l’âge de seize ans sans plus donner de nouvelles, et dont l’absence hante une Pretty Mary incapable de contenir sa déception. Même le dernier fils est aussi de passage pour les adieux au vieux Pop : il vit d’ordinaire à la grande ville, où son compagnon et lui servent de famille d’accueil à deux enfants qu’ils tentent, tant bien que mal, de sauver de leur passé de violence.

    Mais, éreinté comme tant d’autres familles aborigènes par l’acculturation et des conditions de vie marquées par la pauvreté, l’alcool et la violence, le clan Salter se mobilise soudain lorsque survient pis encore. L’agent immobilier Jim Buckley, petit-fils d’un Sergent de terrible mémoire qui, en son temps, terrorisa les Autochtones, profite malhonnêtement de ses fonctions de maire pour promouvoir un projet de construction sur le site sacré de leurs ancêtres. Dans une cascade d’événements qui révèlera bien des crimes, mais où l’humour noir de la narration sert d’antidote à l’abattement du lecteur face à la spirale du malheur et de la destruction, entretenue de génération en génération par les injustices quotidiennes d’un racisme systémique, chaque membre de la famille réagit à sa manière, contribuant à un sursaut collectif qui, pour la première fois depuis longtemps, pourrait redonner dignité et espoir à ces gens effacés de leurs terres et de leur identité culturelle par la tornade blanche de la colonisation.

    L’humour du désespoir anime cette saga familiale qui, sous couvert d’une histoire divertissante à destination du plus grand nombre, n’en dénonce pas moins avec vigueur la triste inefficacité des politiques successives censées, ces dernières décennies, lutter contre les inégalités subies par la population aborigène en Australie : la ségrégation raciale se traduit toujours pour les Autochtones par une moindre espérance de vie, des difficultés socio-économiques, un plus fort taux de criminalité et de suicide. Enfin, à la portée politique du roman, s’ajoute le constat, ô combien d’actualité, de la nécessaire réconciliation de l’espèce humaine avec la nature et, à ce propos, de l’ancestrale sagesse des peuples aborigènes. Une invitation réussie à suivre de près les prochaines parutions de cette toute nouvelle collection Voix Autochtones des éditions du Seuil.

Bibliographie de Melissa Lucashenko (1)

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