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Marcel Proust

Marcel Proust

1871-1922 - Fils d'un médecin réputé, Marcel Proust naît à Paris dans une famille fortunée qui lui assure ue vie facile et lui permet de fréquenter les salons mondains. Après des études au lycée Condorcet, il devance l'appel sous les drapeaux. Rendu à la vie civile, il suit à l'Ecole des Sciences...

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1871-1922 - Fils d'un médecin réputé, Marcel Proust naît à Paris dans une famille fortunée qui lui assure ue vie facile et lui permet de fréquenter les salons mondains. Après des études au lycée Condorcet, il devance l'appel sous les drapeaux. Rendu à la vie civile, il suit à l'Ecole des Sciences politiques les cours d'Albert Sorel et de Leroy-Beaulieu; à la Sorbonne ceux de Begson dont l'influence sur son oeuvre sera majeure. Vers 1900, il part à Venise et se consacre à des questions d'esthétique. Il publie une traduction du critique d'art anglais Ruskin (1904) dont les conceptions le marqueront. Après la mort de ses parents, sa santé se détériore. Il vit en reclus et s'épuise au travail. En 1919, il reçoit le prix Goncourt pour "A l'ombre des jeunes filles en fleurs". Trois ans plus tard, une bronchite l'emporte.

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Avis sur cet auteur (101)

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    Couverture du livre « À la recherche du temps perdu t.4 : Sodome et Gomorrhe » de Marcel Proust aux éditions Gallimard

    Dominique Jouanne sur À la recherche du temps perdu t.4 : Sodome et Gomorrhe de Marcel Proust

    Comme un pivot, ce 4eme tome est au centre des 7 volumes de « A la Recherche du temps perdu ».

    J’y ai retrouvé le narrateur laissé au 3eme tome, dans la cour à attendre le duc et la duchesse de Guermantes et qui va surprendre M. de Charlus en compagnie du giletier Jupien, entrant ensemble...
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    Comme un pivot, ce 4eme tome est au centre des 7 volumes de « A la Recherche du temps perdu ».

    J’y ai retrouvé le narrateur laissé au 3eme tome, dans la cour à attendre le duc et la duchesse de Guermantes et qui va surprendre M. de Charlus en compagnie du giletier Jupien, entrant ensemble dans la boutique du tailleur. Rongé par la curiosité, le narrateur va les épier. Il ne les verra pas mais entendra par une lucarne entrouverte des ébats aux cris de souffrance et de jouissance. Le narrateur découvre qu’un homme peut avoir une relation amoureuse avec un autre homme et comprend l’attitude et les humeurs du baron Charlus rencontré dans « Le côté de Guermantes ».

    Dès le 1er chapitre, j’ai été étonnée par le coup de gueule écrit par Proust sorti d’un coup de la chrysalide du narrateur.
    J’ai été surprise par la diatribe lancée avec force à l’encontre des gens intolérants qui se permettent de critiquer d’autres personnes qui ne vivent pas dans le cadre des normes attendues par une société conventionnelle tels les homosexuels mais aussi les juifs.
    Puis, et ce ne peut être le narrateur mais Proust lui-même qui, sur plusieurs pages, lance un virulent plaidoyer concernant le droit d’être homosexuel.
    Il va aussi expliquer le point de vue de l’homosexuel, comment il découvre son goût pour ceux du même sexe, le plaisir de cela et la vie à laquelle il (ou elle) est confronté et contraint dans son quotidien en société. Ce sont des pages d’un texte absolument contemporain qui a dû être choquant à l’époque bien que déjà dans les années 20, l’homosexualité commençait à trouver sa place sans s’en cacher.

    Puis, Proust revient dans la peau du narrateur tel qu’on le connait, évoluant dans le monde de la haute bourgeoisie à épier, observer, analyser la nature humaine et qui correspond in fine à tout groupement de personnes de nos entourages quelle que soit notre classe sociale.
    C’est probablement ce qui fait le succès et la pérennité de ce roman fleuve : nous raconter…

    Dans cet opus, Proust réunit tous les personnages rencontrés auparavant avec un retour à Balbec et sa région normande. Le narrateur est amoureux d’Albertine et cette histoire d’amour universelle raconte très bien les tourments que connait toute personne amoureuse dont la jalousie car cette Albertine semblerait aimer les femmes ce qui perturbe beaucoup notre héros devenu jeune adulte affirmé avec des opinions personnelles très assurées.

    Les propos tenus sur la mort de sa grand-mère qu’il chérissait tant, ses amitiés, les manigances entre les uns et les autres, ses insomnies, l’analyse de ses rêves, la douleur des deuils, son opinion tranchée pour Dreyfus quand alors la France à majorité antisémite est divisée sur le sujet qui crée de la discorde dans le pays, son témoignage de l’environnement qui connait le progrès des transports et des sanitaires, tout cela en fait un roman que j’ai lu avec grande aisance et beaucoup de plaisir.

    Le livre de poche a de nombreuses annotations enrichissantes, une analyse de texte en fin de volume ainsi qu’une préface signée Françoise Leriche qui apportent un complément « d’enquête » sur le pourquoi et le comment de cette œuvre qui reste une référence mondiale en traversant les siècles.
    Sans pour autant y être indifférente, je laisse l’analyse de l’œuvre aux proustiens et m’abstiendrai de faire couler une encre qui serait inutile et bien superflue.

    Je me contenterai de dire que j’aime beaucoup lire Proust et que je dois aller acheter « La prisonnière » pour connaitre la suite de ce tome 4 qui me laisse sur ma faim...

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    Couverture du livre « Les soixante-quinze feuillets ; le roman de 1908 » de Marcel Proust aux éditions Gallimard

    Alex-Mot-à-Mots sur Les soixante-quinze feuillets ; le roman de 1908 de Marcel Proust

    J’ai découvert que M. Bernard de FALLOIS les avait caché pendant plus de 50 ans et que c’est suite à son décès que le public peut enfin les lire.

    J’ai aimé découvrir que ces fameux feuillets sont en fait au nombre de 76, que certains sont vierges et d’autres écrits au verso également. Ce qui...
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    J’ai découvert que M. Bernard de FALLOIS les avait caché pendant plus de 50 ans et que c’est suite à son décès que le public peut enfin les lire.

    J’ai aimé découvrir que ces fameux feuillets sont en fait au nombre de 76, que certains sont vierges et d’autres écrits au verso également. Ce qui porte leur nombre à 86 au total.

    Les autres manuscrits inédits publiés avec la présente édition m’ont moins intéressés.

    A la lecture des textes et de la notice de Nathalie Mauriac-Dyer, j’ai pris conscience de tout le travail d’écriture de Proust, notamment concernant les personnages comme Swann qui sont en fait des amalgames de plusieurs connaissances de l’auteur. Ainsi, suivant le manuscrit, l’oncle de départ devient le grand-père dans certaine scène du texte final.

    Et même si je n’ai pas tout retenu du travail d’exégèse contenu dans les notes finales, j’ai agréablement retrouvé ce temps si particulier de La Recherche.

    Quelques citations :

    …. l’inutilité de ces voyages, dont leur nom éveillait en moi un désir insensé, il me semble que cette avenue doit contenir réellement quelque chose d’analogue à ce dont j’ai tant rêver. (p.63, feuillet 39)

    Car il est vraiment des choses qui ne doivent point nous être montrées. Et à voir que toute ma vie s’épuise à essayer de voir ces choses, je pense que là est peut-être le secret caché de la vie. (idem)

    L’image que je retiendrai :

    Celle des aubépines très présentes. D’une façon générale, cette lecture a mis en lumière la présence des fleurs dans l’Oeuvre.

    https://alexmotamots.fr/les-soixante-quinze-feuillets-marcel-proust/

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    Couverture du livre « La fin de la jalousie ; et autres nouvelles » de Marcel Proust aux éditions Folio

    seb_sam_b sur La fin de la jalousie ; et autres nouvelles de Marcel Proust

    Dans ce court recueil composé de quatre nouvelles, Proust aborde la quête d'identité et de reconnaissance, l'orgueil, la jalousie, la peur de l'abandon, le snobisme, le rapport à la mère, ou encore les futilités et frivolités du monde.

    Entre Violante ou la mondanité, La confession d'une jeune...
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    Dans ce court recueil composé de quatre nouvelles, Proust aborde la quête d'identité et de reconnaissance, l'orgueil, la jalousie, la peur de l'abandon, le snobisme, le rapport à la mère, ou encore les futilités et frivolités du monde.

    Entre Violante ou la mondanité, La confession d'une jeune fille, Un diner en ville ou encore La fin de la jalousie, mon coeur balance. Toutefois, je dois avouer avoir aimé la dernière dont la mort semble est la seule issue pour mettre fin aux déchirements de l'âme tourmentée.

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    Couverture du livre « A La Recherche Du Temps Perdu » de Marcel Proust et Henri Behar aux éditions Pocket

    Thierry Cabot sur A La Recherche Du Temps Perdu de Marcel Proust - Henri Behar

    C'est dans ma vingtième année que j'ai pour la première fois posé les yeux sur la monumentale fresque romanesque intitulée "A la recherche du temps perdu", et la lecture de ce chef-d'oeuvre m'a bouleversé au-delà de l'imaginable.
    Comme le souligne fort justement Jean-François Revel, le concept...
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    C'est dans ma vingtième année que j'ai pour la première fois posé les yeux sur la monumentale fresque romanesque intitulée "A la recherche du temps perdu", et la lecture de ce chef-d'oeuvre m'a bouleversé au-delà de l'imaginable.
    Comme le souligne fort justement Jean-François Revel, le concept de "mémoire involontaire" doit être attribué à Bergson et non à Proust. Ce dernier - mais ce n'est pas le moindre de ses mérites - s'est contenté d'en reprendre le contenu pour l'adapter à son dessein artistique. Par le seul effort de l'intelligence, chacun d'entre nous en effet tente en pure perte de ressusciter "l'édifice immense du souvenir", ce monde enfoui en nous qui ne peut renaître que grâce à certains signes concrets. Ce sont notamment "la fameuse madeleine", "la serviette empesée tenue à Balbec", "les pavés inégaux de Venise" dans la substance desquels resurgit le passé oublié.
    N'oublions pas d'ailleurs que bien plus tôt, à travers la magie des parfums, Baudelaire avait su lui-même faire remonter à la surface les moments forts de notre existence :
    "Parfois on trouve un vieux flacon qui se souvient,
    D'où jaillit toute vive une âme qui revient."
    Armé du miroir du visionnaire et du scalpel de l'analyste, Marcel Proust va donc brosser avec une énergie surhumaine malgré sa maladie une galerie fascinante de personnages. Nous allons découvrir émerveillés, outre sa propre famille, Swann, Françoise, Gilberte, Sidonie Verdurin, Odette, Albertine, la duchesse de Guermantes, le baron de Charlus, Bergotte, Elstir, Jupien, le marquis de Norpois, Robert de Saint-Loup, Vinteuil, Albert Bloch, Madame de Villeparisis... et j'en oublie beaucoup.
    Sa mère, objet d'une véritable vénération, occupe une place centrale au début du livre. Le moment du coucher, où toute la sensibilité du narrateur se donne libre cours, revêt une importance singulière, et je ne puis résister au plaisir de vous en livrer un passage :
    "Ma seule consolation, quand je montais me coucher, était que maman viendrait m'embrasser quand je serais dans mon lit. Mais ce bonsoir durait si peu de temps, elle redescendait si vite, que le moment où je l'entendais monter, puis où passait dans le couloir à double porte le bruit léger de sa robe de jardin en mousseline bleue, à laquelle pendaient de petits cordons de paille tressée, était pour moi un moment douloureux. Il annonçait celui qui allait le suivre, où elle m'aurait quitté, où elle serait redescendue.".
    Une telle sensibilité capable de plonger au coeur des êtres et des choses, reste à l'évidence la marque de fabrique de Marcel Proust. Jamais peut-être, dans l'histoire de la littérature française, nous n'avons rencontré un esprit plus pénétrant et une plume plus aiguisée pour sonder l'âme humaine. La jalousie par exemple traitée d'abord avec les yeux de Swann vis-à-vis d'Odette puis ceux du narrateur vis-à-vis d'Albertine, est disséquée de manière tellement fine, tellement subtile que le lecteur ébahi ne peut qu'y trouver en lui mille résonances au point de s'exclamer à la fin : " mon Dieu ! Rien n'est plus vrai. Moi aussi, j'ai vécu cela !"
    La faculté de saisir derrière les conventions et les apparences, les plis secrets des cerveaux et des coeurs, fait indubitablement de Proust un peintre subtil et profond de la société où il évolua, une société dont non sans humour il dénonce le snobisme, l'arrogance et la vacuité. Il y a du Balzac et du Saint-Simon chez l'auteur de "A la recherche du temps perdu". Que de descriptions frappantes ! Que de portraits admirables ! Que de traits saillants ! Que de poésie jetée à profusion !
    Au bout du voyage, c'est "Le temps retrouvé". L'enfant des premières lignes cède la place à un adulte déjà marqué par les ans, lequel tout à coup a la révélation de sa vocation d'écrivain chargé alors de donner forme à l'oeuvre tant de fois rêvée. A partir de ce moment-là, le livre se referme sur lui-même. "La mémoire involontaire" devient l'instrument grâce auquel ce dernier va enfin trouver sa matérialisation.
    Céline mis à part, Marcel Proust est bien à la vérité un des plus extraordinaires romanciers français du vingtième siècle. Un monument ! Celui qui dans les magnifiques "anneaux de son style", a marié l'intimisme et l'épopée. Celui qui pétri de génie, laissera toujours une trace durable en nous.

    https://www.accents-poetiques-editions.com/produit/la-blessure-des-mots/