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Lin Li-Chin

Lin Li-Chin
Li-Chin Lin est née à Taïwan en 1973. Après des études en histoire à Taïwan et une brève expérience professionnelle dans une société d'import-export, elle choisit de devenir illustratrice et quitte l'île pour faire des études artistiques en France à l'École Supérieure de l'Image d'Angoulême, puis... Voir plus
Li-Chin Lin est née à Taïwan en 1973. Après des études en histoire à Taïwan et une brève expérience professionnelle dans une société d'import-export, elle choisit de devenir illustratrice et quitte l'île pour faire des études artistiques en France à l'École Supérieure de l'Image d'Angoulême, puis à l'école d'animation La Poudrière à Valence. Elle réalise des courts métrage d'animation puis se lance dans la bande dessinée à partir de 2002 en collaborant à de nombreux fanzines et réalise en parallèle deux livres pour enfants pour un éditeur de Taïwan. Elle anime régulièrement des ateliers de bande dessinée pour collégiens. "Formose", son premier roman graphique, a reçu le Prix Littéraire des Lycéens de la Région Île-de-France en 2012. Son deuxième roman graphique, "Fudafudak" est paru en 2017 aux éditions çà et là. Li-Chin vit à Valence.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Goàn tau chez moi » de Lin Li-Chin aux éditions Ca Et La

    Yv Pol sur Goàn tau chez moi de Lin Li-Chin

    Li-Chin lin, née à Taïwan au début des années 70 arrive en France pour faire des études artistiques en 1999. Elle y reste malgré l'accueil pas toujours au top, les personnes qui se moquent de son accent, qui ne connaissent pas les différents pays d'Asie et se contentent de véhiculer les...
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    Li-Chin lin, née à Taïwan au début des années 70 arrive en France pour faire des études artistiques en 1999. Elle y reste malgré l'accueil pas toujours au top, les personnes qui se moquent de son accent, qui ne connaissent pas les différents pays d'Asie et se contentent de véhiculer les stéréotypes xénophobes liés aux Asiatiques.

    Les relations avec sa famille et son pays ne sont pas non plus de tout repos, et comme beaucoup d'exilés, elle est écartelée entre cette double appartenance.

    La couverture est extraite de l'album et est accompagnée de ces phrases que j'ai retenues, si simples et tellement vraies et qui répondent à la question : "Ton pays te manque, non ? Je me suis construit une vie ici, en France, pendant vingt ans. Presque la moitié de ma petite existence. Pourquoi personne ne me demande jamais si la France me manquerait si je la quittais ?" (p.26)

    Le Français moyen, fier de ce qu'il est et peu curieux ne fait pas la distinction entre les habitants des différents continents : les noirs sont des Africains, les Asiatiques sont tous Chinois... Il lui est alors aisé de véhiculer les clichés dignes d'un OSS 117 en pleine forme dans un ascenseur. Et après, il permet à 90 députés d'extrême droite d'entrer à l'Assemblée nationale... mais je digresse.

    Toujours est-il qu'in n'est pas facile d'être étranger en France, chaque jour, une petite blague, une remarque vient vous faire comprendre que vous n’êtes pas d'ici. C'est cela que vit Li-Chin Lin et qu'elle montre fort bien dans son roman graphique. Elle évoque également sa difficile relation avec sa famille restée à Taïwan, et le grand écart permanent entre son éducation taïwanaise et les habitudes françaises. Lorsqu'elle retourne voir ses parents, elle ne se sent plus totalement chez elle.

    L'ouvrage est en noir et blanc, un dessin très libre, qui se joue des cases et du réalisme lorsqu'il en a besoin. Il faut s'habituer au style, une sorte de crayonné -je ne suis pas certain que ça soit le terme exact, mais c'est à cela que ça me fait penser-, et une fois le pli pris, on avance, revient en arrière et on se plaît dans ce récit plus dense qu'il n'y paraît de prime abord.

    La troisième partie du livre est consacrée au combat de l'auteure contre un bar aux très grandes nuisances sonores en-dessous de son appartement. La complaisance de la police et de la mairie, la mauvaise foi du gérant ramènent encore une fois Li-Chin Li à son statut de non-originaire de la ville. La xénophobie se combat quotidiennement, c'est long, fatigant, ça mine le moral et la bonne humeur.

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    Couverture du livre « Formose » de Lin Li-Chin aux éditions Ca Et La

    lise lise sur Formose de Lin Li-Chin

    Avec Formose, les éditions Ca et là me conquièrent totalement. Ce roman graphique témoigne d'une politique éditoriale remarquable, orientée vers le monde et vers l'humain. Formose est un roman graphique autobiographique composé par une dessinatrice taïwanaise, Li-Chin Lin, vivant en France...
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    Avec Formose, les éditions Ca et là me conquièrent totalement. Ce roman graphique témoigne d'une politique éditoriale remarquable, orientée vers le monde et vers l'humain. Formose est un roman graphique autobiographique composé par une dessinatrice taïwanaise, Li-Chin Lin, vivant en France depuis une dizaine d'années. Le récit nous conduit sur les pas de Li-Chin Lin depuis l'école primaire jusqu'à l'université. Le style, minimaliste et burlesque, est tout à fait adapté au propos de l'auteur, dans la mesure où il lui permet de dévoiler l'absurde de la situation taïwanaise sans peser sur le lecteur. Li-Chin Lin n'a aucune difficulté à nous intéresser à ce pays et cette culture que nous connaissons somme toute peu, et elle y parvient avec brio en plaçant au centre de l'histoire non pas l'histoire ou la politique mais l'humain, prisonnier impuissant d'une situation ubuesque et inextricable, en quête d'une identité qui lui échappe sans arrêt. A lire absolument.

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