Pour ne pas perdre l'habitude, surtout qu'elle a été prise, cette fois je vais un peu parler d'un livre de Léon Tolstoï (Толстой Лев Николаевич : 1828 – 1910), « Le Diable » (Дьявол). Ce livre a été écrit en 1889 et publié en 1911 ( à titre d'oeuvre posthume).
Cet ouvrage est composé de vingt...
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Pour ne pas perdre l'habitude, surtout qu'elle a été prise, cette fois je vais un peu parler d'un livre de Léon Tolstoï (Толстой Лев Николаевич : 1828 – 1910), « Le Diable » (Дьявол). Ce livre a été écrit en 1889 et publié en 1911 ( à titre d'oeuvre posthume).
Cet ouvrage est composé de vingt chapitres mais n'est pas très épais.
La particularité de ce livre, c'est qu'il a une certaine forme de morale religieuse.
On voit le jeune Eugène Ivanovitch Irténiev qui hérite d'une propriété pas très florissante, mais il hérite aussi de dettes laissés par son père, et là c'est beaucoup moins agréable. D'autant plus qu'il espérait une carrière brillante après une excellente éducation : il avait terminé brillamment des études à la faculté de droits de Saint-Pétersbourg – il avait d'excellentes relations dans la haute société, au point de pouvoir entrer au ministère.
Eugène a un frère aîné, André (officier) et tous deux recevaient de leur père, une certaine pension. Par contre, il ne s'occupait pas du tout de son exploitation – il préférait laisser faire son gérant.
Pour les dettes, Eugène avait l'espoir de s'en sortir et des solutions se présentaient pour ce domaine Sémionovskoié (4.000 déciatines de terre, de magnifiques prairies, une raffinerie ...)
Eugène, pour le moment libre de tout lien de mariage, finit par nouer une relation avec une paysanne (Stepanida, sur les conseils du vieux Danilo ). Mais cela n'était pas suffisant pour asseoir une bonne réputation à Eugène qui rêvait de mariage – mais un mariage « honnête », un mariage par amour. Il avait beau regarder les jeunes filles, il n'arrivait pas à se décider. L'ennui, c'est que sa relation avec Stepanida continuait.
Puis, enfin, à l'automne, Eugène fait la connaissance de la famille Annensky où se trouve une toute jeune fille (Lise), droit sortie du pensionnat. Eugène s'amourache d'elle et lui demande de l'épouser. - au grand dam de sa mère (Marie Pavlovna), car Lise n'a pas de réelle fortune. Et c'est là que les rapports avec Stepanida se terminent.
Mais qui est « Le Diable », dans tout cela ? Peut-être est-ce la femme ou les femmes ? C'est que notre Eugène finit par rencontrer, par hasard, Stepanida et tout bascule.
Il faut signaler que la jeune épouse, Lise, est plutôt frivole. Elle avait pris l'habitude de s'amouracher de tous les hommes rencontrés et, apparemment, son mariage ne la calme pas longtemps.
Dans ce récit de TolstoÏ, ça « transpire » de religion chrétienne : da, da...
‘Le diable » occupe l'esprit et le corps de ce pauvre Irténiev.
En parlant de corps, je rajoute un peu de mystère avec ces dernières lignes :
« Ni Lise ni Marie Pavlovna ne pouvaient comprendre comment cela était arrivé, et, surtout, ne pouvaient se ranger à l'opinion des docteurs qui prétendaient qu'il était psychopathe, demi-fou. Elles ne voulaient point admettre cela, car elles savaient qu'il était beaucoup plus sensé que la majorité des hommes qu'elles connaissaient. Et, en effet, si Eugène Irténiev était un malade psychique, alors tous les hommes le sont également, et parmi eux les plus malades sont ceux qui voient les indices de la folie chez les autres et ne les voient point en eux-mêmes. »
Vous avez deviné ? Sinon, mieux vaut lire « Le Diable » car c'est vite fait.
Comme il faut bien conclure (vous remarquez que je laisse planer le doute), on peut dire que l'écriture de Tolstoï démontre, encore une fois, son talent.
Après cela, si vous voulez en savoir plus, vous pouvez vous reporter aux autres critiques où vous trouverez de nombreux autres détails.
Moi, j'arrive en bout de course.