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Javier Cercas

Javier Cercas
Javier Cercas est né en 1962 à Cáceres et enseigne la littérature à l’université de Gérone. Il est l’auteur de quatre romans et de recueils de chroniques et de récits.
La Vitesse de la lumière connaît un succès phénoménal en Espagne (le tirage initial de 110 000 exemplaires a été écoulé en cinq j... Voir plus
Javier Cercas est né en 1962 à Cáceres et enseigne la littérature à l’université de Gérone. Il est l’auteur de quatre romans et de recueils de chroniques et de récits.
La Vitesse de la lumière connaît un succès phénoménal en Espagne (le tirage initial de 110 000 exemplaires a été écoulé en cinq jours) et, à l’instar des Soldats de Salamine, l’engouement international est constant. Le livre est en cours de traduction dans une vingtaine de langues.
Du même auteur, Actes Sud a publié Les Soldats de Salamine (2002 et Babel n° 621) et A petites foulées (2004).

Articles en lien avec Javier Cercas (2)

Avis sur cet auteur (36)

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    Couverture du livre « Terra alta t.3 : le château de barbe-bleue » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Ghislaine Degache sur Terra alta t.3 : le château de barbe-bleue de Javier Cercas

    Avec Le château de Barbe-Bleue, Javier Cercas clôt avec brio sa trilogie policière commencée avec Terra Alta puis Indépendance. Et pour ceux qui n’auraient pas lu les deux premiers tomes ou auraient oublié, Javier Cercas prend soin de récapituler l’itinéraire de son héros.
    On retrouve donc...
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    Avec Le château de Barbe-Bleue, Javier Cercas clôt avec brio sa trilogie policière commencée avec Terra Alta puis Indépendance. Et pour ceux qui n’auraient pas lu les deux premiers tomes ou auraient oublié, Javier Cercas prend soin de récapituler l’itinéraire de son héros.
    On retrouve donc Melchor Marin. Hanté par la mort de sa femme, il a quitté la police, s’est installé dans le village de Gandesa en Terra Alta où il occupe un poste de bibliothécaire et se consacre à sa fille Cosette.
    Celle-ci, 17 ans, ayant découvert que son père lui avait menti, que sa mère n’était pas morte accidentellement comme il le lui avait dit pour la protéger, mais que c’est son sens inflexible de la justice qui en était la cause, est partie quelques jours avec une amie aux Baléares.
    Mais l’amie revient seule, Cosette étant restée à Majorque.
    L’ancien policier, fou d’inquiétude, pressent rapidement que sa fille est en danger, celle-ci ne donnant bientôt plus signe de vie.
    Il part sur ses traces, se rend sur place à Pollença et finit par découvrir que Cosette est sans doute séquestrée et victime de violences sexuelles dans la maison qu’un multimillionnaire suédois a bâtie à Formentor.
    Pour lui, une seule solution : agir, mener l’enquête, et pour cela il est prêt à remuer ciel et terre pour retrouver sa fille et détruire ce prédateur, ce Barbe-Bleue des temps modernes qui semble intouchable et à l’abri des lois grâce à son immense fortune.
    Javier Cercas nous entraîne avec lui en Espagne, dans une course effrénée et angoissante aux côtés de Melchor.
    Et me voilà à tourner les pages tant la situation est haletante et bien que celle-ci soit noire et absolument inacceptable, je n’ai eu qu’une hâte, connaître le dénouement de cette affaire.
    Javier Cercas a un talent incroyable pour tenir son lecteur en haleine tout en se penchant sur des sujets très forts. Ainsi, Le château de Barbe-Bleue est un polar dans lequel l’enquête menée par Melchor et ses amis sert à dénoncer la corruption des politiques et des policiers, l’intolérable impunité des puissants et la violence à l’encontre des femmes et des plus jeunes. Il est question également de haine, de vengeance mais il fait une belle place à la solidarité et à l’amour et célèbre l’héroïsme d’hommes et de femmes ordinaires tout en soulignant la fragilité de notre humanité.
    L’auteur n’hésite pas à se mettre ironiquement lui-même en scène et ce avec beaucoup d’autodérision.
    On ne peut qu’être ému et bouleversé par l’amour que Melchor porte à sa fille, par la rage qui l’anime pour que justice soit rendue. Comment, en outre, ne pas être touché par cet homme passionné par les livres, ce Melchor qui grâce aux Misérables avait découvert sa vocation de policier. Dans ce troisième opus, nous le retrouvons absorbé par la lecture de Nid de gentilhomme, puis par Les mémoires d’un chasseur de Tourgueniev. Il sera également question du célèbre poème de Rudyard Kipling « If ».
    Même le football s’invite dans ce polar avec un match Barça-Madrid en finale de la Champions qui aura un rôle stratégique de grande importance !
    Le Château de Barbe-Bleue est un fabuleux polar, rythmé et nerveux, un très grand roman psychologique, une dénonciation bouleversante de la violence exercée à l’égard des femmes et de la corruption de notre société.
    Chronique illustrée à retrouver sur https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/05/javier-cercas-le-chateau-de-barbe-bleue.html

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    Couverture du livre « Terra alta t.3 : le château de barbe-bleue » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Dominique Jouanne sur Terra alta t.3 : le château de barbe-bleue de Javier Cercas

    Fin de la trilogie Terra Alta sous la plume nerveuse et talentueuse de Javier Cercas qui sait nous rappeler le parcours de son héros Melchor Marin vécu dans les deux premiers tomes.

    Dans le « Château de Barbe Bleue » on retrouvera tous les personnages déjà rencontrés pour un polar haletant...
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    Fin de la trilogie Terra Alta sous la plume nerveuse et talentueuse de Javier Cercas qui sait nous rappeler le parcours de son héros Melchor Marin vécu dans les deux premiers tomes.

    Dans le « Château de Barbe Bleue » on retrouvera tous les personnages déjà rencontrés pour un polar haletant qui ne se lâche pas.
    Cosette, la fille de Melchor ex flic reconverti en bibliothécaire, ne rentre pas des Baléares où elle était partie pour les vacances de Pâques.

    Javier Cercas encore une fois, va magistralement dénoncer les abus de pouvoir et leurs terribles conséquences sur leurs victimes, en surfant sur la vague de l’actualité avec l’affaire Jeffrey Epstein.

    Bien que Javier Cercas quitte l’univers de la guerre civile espagnole et ses conséquences désastreuses en versant dans un registre différent, l’amour, la solidarité, la liberté et la fraternité restent maitres mots dans l’œuvre de cet auteur espagnol majeur de la littérature contemporaine européenne.

    Excellent polar.

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    Couverture du livre « Terra alta t.1 » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Jean-Paul Degache sur Terra alta t.1 de Javier Cercas

    Prenant, angoissant, émouvant, révoltant, touchant au plus profond de l’âme humaine et de ses contradictions, Terra Alta, de Javier Cercas, m’a fait vivre d’intenses moments sur les pas de Melchor Marín, un garçon pas épargné du tout par la vie.
    Bien que sa mère qui se prostitue à Barcelone,...
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    Prenant, angoissant, émouvant, révoltant, touchant au plus profond de l’âme humaine et de ses contradictions, Terra Alta, de Javier Cercas, m’a fait vivre d’intenses moments sur les pas de Melchor Marín, un garçon pas épargné du tout par la vie.
    Bien que sa mère qui se prostitue à Barcelone, l’ait mis en garde, ait fait le maximum pour qu’il soit éduqué de la meilleure des façons, Melchor n’en fait qu’à sa tête. Rapidement, il plonge dans le trafic de drogue, apprend à tirer, se brouille avec les Colombiens et finit en prison.
    C’est là qu’il fait connaissance avec Domingo Vivales, un avocat payé par sa mère, Rosario. S’il joue au dur après sa condamnation à quatre ans, c’est à la bibliothèque qu’il se lie d’amitié avec un Français, Gilles. Celui-ci lui fait découvrir et lire Les Misérables. Jean Valjean, Monsieur Madeleine, Javert reviendront souvent dans Terra Alta, ne quittant jamais vraiment l’esprit de Melchor.
    Quand sa mère est assassinée, Melchor décide d’entrer dans la police pour retrouver le ou les meurtriers et Vivales lui apporte une aide précieuse.
    Justement, Terra Alta avait débuté dans cette comarque, un district catalan dont le chef-lieu est Gandesa. La Terra Alta est bordée par l’Èbre ce qui me fait penser aussitôt à la terrible bataille qui s’y déroula durant la guerre civile espagnole (1936 – 1939).
    Dans mes lectures récentes, je n’oublie pas l’excellent roman de Laurine Roux, L’autre moitié du monde (Prix Orange 2022). L’action se déroulait dans les rizières du delta de l’Èbre, ce fleuve espagnol de près de mille kilomètres. Ici, comme le titre l’indique, Javier Cercas m’emmène sur les hauteurs, sur des terres plus arides, bien moins peuplées.
    L’histoire débute fort avec une scène horrible, au mas des Adell. Le patron des Cartonneries Adell et son épouse, deux personnes âgées, ont été torturées et massacrées. Avec leurs usines, les Adell sont les plus fortunés de la région, donnant du travail à beaucoup de monde. La police déploie donc les grands moyens pour tenter de résoudre ce triple crime puisqu’une employée a été retrouvée abattue d’une balle dans sa chambre.
    Bien sûr, Melchor est au cœur de l’action, lui qui vit heureux à Gandesa avec Olga, son épouse, et Cosette, leur fille.
    Après cette entrée en matière ultra-violente, Javier Cercas me fait connaître l’histoire de Melchor, une histoire dont j’ai donné les premiers éléments. Entre les retours en arrière et le déroulement de l’enquête, je suis littéralement happé par le récit dans lequel je retrouve les soucis d’indépendance de la Catalogne et surtout les drames ineffaçables de la guerre civile.
    Le passé de Melchor est captivant mais ce garçon me fait trembler chaque fois qu’il agit. C’est d’ailleurs une de ses interventions spectaculaires qui lui a valu son affectation en Terra Alta, loin de Barcelone où il exerçait normalement.
    Jalousies, suspicions, compromissions entre policiers, drames ayant divisé la population frappée très durement par l’affrontement sans merci entre anarchistes et franquistes, Javier Cercas mène remarquablement son thriller, tout en s’appuyant sur les leçons données par Victor Hugo dans Les Misérables. Melchor sera-t-il Jean Valjean ou Javert ?
    À vous de le découvrir en lisant Terra Alta !
    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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    Couverture du livre « Terra alta t.1 » de Javier Cercas aux éditions Actes Sud

    Ghislaine Degache sur Terra alta t.1 de Javier Cercas

    Melchor Marin vit et travaille en Terra Alta, cette région rurale isolée, située dans les terres de l’Èbre, au sud de la Catalogne.
    Ancien délinquant, c’est en prison qu’il a découvert Les Misérables de Victor Hugo et, fasciné par Jean Valjean et Javert, il a repris ses études pour devenir...
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    Melchor Marin vit et travaille en Terra Alta, cette région rurale isolée, située dans les terres de l’Èbre, au sud de la Catalogne.
    Ancien délinquant, c’est en prison qu’il a découvert Les Misérables de Victor Hugo et, fasciné par Jean Valjean et Javert, il a repris ses études pour devenir policier afin d’élucider l’assassinat de sa mère, prostituée, battue à mort.
    Ayant réussi les concours, il est engagé et devient un héros après avoir abattu quatre terroristes lors des attentats islamistes qui ont ensanglanté Barcelone et Cambrils en août 2017.
    Pour retrouver l’anonymat après cet acte de bravoure, sa hiérarchie l’envoie en poste dans ce lieu isolé qu’est la Terra Alta.
    Quatre ans après son arrivée sur ces terres catalanes qui portent encore les stigmates de la bataille de l’Èbre, Melchor se sent l’homme le plus chanceux du monde auprès de sa femme Olga et de leur petite Cosette.
    C’est alors que dans cette région où il ne se passe jamais rien, aux dires d’un de ses collègues policiers, sont découverts dans leur demeure isolée, les corps torturés et déchiquetés d’un richissime industriel nonagénaire et de sa femme ainsi que le corps de leur domestique roumaine.
    Les deux victimes Francisco et Rosa, sont propriétaires et seuls actionnaires de l’entreprise la plus importante de la Terra Alta, les Cartonneries Adell qui emploient la plupart des habitants du coin.
    Il va s’avérer qu’ils étaient également tous deux membres de l’Opus Dei.
    Tout le village est bien vite au courant : « On n’a pas autant parlé de la Terra Alta depuis la bataille de l’Èbre ».
    Melchor, premier enquêteur sur les lieux, vu qu’il était de service cette nuit-là, va devoir avec son équipe retrouver les auteurs de ce crime épouvantable. L’enquête promet d’être ardue, la porte n’a pas été forcée, les caméras ont été débranchées, quasiment aucun indice ni mobile, tout a été fait avec minutie. Ce genre de personnages s’est sans doute attiré des ennemis, mais qui peuvent bien être les auteurs capables de s’acharner ainsi sur des vieillards ou les commanditaires d’un crime aussi horrible ?
    Deux énigmes cohabitent dans le roman, à savoir qui est l’assassin et qui est ce « héros de Cambrils », surnom donné par la presse à ce policier.
    Javier Cercas nous invite à suivre au plus près et de façon haletante cette enquête à rebondissements et la résolution de ces deux questions en alternant l’histoire personnelle de Melchor et les investigations qu’il mène avec ses compagnons.
    Terra Alta est un roman policier intense, extrêmement captivant et d’autant plus intéressant et enrichissant que l’auteur y insère un peu de politique avec les indépendantistes catalans, le franquisme et la guerre d’Espagne qui a tellement bouleversé ce pays. Y est plus particulièrement évoquée la bataille de l’Èbre dont les cicatrices sont encore présentes et si certaines sont visibles, « les vraies blessures, ce ne sont pas celles-là. Ce sont celles que les gens conservent secrètement ». Ces paroles prononcées par Olga, l’épouse de Melchor préfigurent quasiment le dénouement.
    Javier Cercas maîtrise avec finesse la psychologie de ses personnages, dévoilant peu à peu leur véritable personnalité.
    Terra Alta est un profond hommage à la littérature et à la lecture avec pour fil rouge Les Misérables de Victor Hugo, véritable bouée de sauvetage pour Melchor. Javier Cercas a une maîtrise absolue pour planter un décor et traduire une atmosphère, et il m’est apparu, tel un peintre, jouant magnifiquement avec la lumière, réussissant à créer des ambiances aussi bien lumineuses que très sombres.
    Difficile de ne pas être en empathie avec ce héros, ce personnage complexe tellement attachant, dont la vie est semée de drames, cet homme assoiffé de justice qui, même lorsque les autorités décident de clore l’enquête, faute de résultats, s’obstine à continuer.
    J’ai trouvé Terra Alta, ce polar sur fond social, politique et historique, fabuleux et absolument passionnant de bout en bout.
    Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2022/12/javier-cercas-terra-alta.html