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Isabelle Duquesnoy

Isabelle Duquesnoy
Isabelle Duquesnoy, diplômée d'histoire de l'art, est l'auteur de romans historiques. L'Embaumeur, prix Saint-Maur en poche et prix de la ville de Bayeux a connu un grand succès public. Il est disponible chez Points ainsi que Les Confessions de Constanze Mozart et La redoutable veuve Mozart, prix... Voir plus
Isabelle Duquesnoy, diplômée d'histoire de l'art, est l'auteur de romans historiques. L'Embaumeur, prix Saint-Maur en poche et prix de la ville de Bayeux a connu un grand succès public. Il est disponible chez Points ainsi que Les Confessions de Constanze Mozart et La redoutable veuve Mozart, prix des Musiciens 2021.

Avis sur cet auteur (54)

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    Couverture du livre « La chambre des diablesses » de Isabelle Duquesnoy aux éditions Robert Laffont

    MAPATOU sur La chambre des diablesses de Isabelle Duquesnoy

    J’avais en tête des souvenirs lointains de l’affaire des poisons qui avait secoué le règne de Louis XIV et le nom de la Voisin ne m’était pas inconnu.

    J’aime le style d’Isabelle Duquesnoy, son humour grinçant et sa rigueur historique que j’ai découverts avec ses romans précédents. Je n’ai pas...
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    J’avais en tête des souvenirs lointains de l’affaire des poisons qui avait secoué le règne de Louis XIV et le nom de la Voisin ne m’était pas inconnu.

    J’aime le style d’Isabelle Duquesnoy, son humour grinçant et sa rigueur historique que j’ai découverts avec ses romans précédents. Je n’ai pas été déçue avec celui-ci.

    La Voisin, en réalité Catherine Monvoisin, était au départ une sage-femme, un peu herboriste qui préparait des tisanes. S’apercevant qu’elle pouvait tirer profit de la crédulité de certaines, elle s’est mise à proposer des filtres d’amour, des sorts. Sa réputation grandissante attira la noblesse qui eut recours à ses services.

    La Voisin, âpre au gain, se mit à mener grand train grâce à tous ces crédules menés par leurs bas instincts et prêts à tout pour obtenir satisfaction. Cependant, elle continuait à aider les femmes du peuple à avorter ou à se débarrasser d’un mari violent. Le tarif demandé n’était alors pas le même.

    J’ai été stupéfaite de découvrir les horreurs (nouveau-nés tués par la sage-femme, jeunes enfants enlevés puis sacrifiés au cours de messes noires …) qu’elle avait mises en place à grande échelle pour avoir le « matériau » nécessaire à ses potions, filtres et autres.

    Isabelle Duquesnoy dans le roman donne la parole à Marie-Marguerite, la fille de la Voisin, qui a été témoin des pratiques de sa mère. Les dérives étaient si grandes que la Montespan avait demandé à l’empoisonneuse de l’aider à faire disparaître Louis XIV. Cette demande fut le début de la fin pour Catherine Monvoisin qui fut emprisonnée puis brûlée vive à quarante ans.

    J’ai eu du mal à comprendre comment les gens de cette époque ont pu agir ainsi. Je n’ai pas trouvé d’autre explication qu’une forme de folie que l’autrice définit ainsi :

    « Certains lecteurs me reprocheront des invraisemblances. Pourtant la réalité sous le règne du Roi-Soleil fut celle-ci : folle, grossière, assassine, démoniaque. Une hydre maléfique qui s’était introduite dans la cour et étendue jusqu’aux faubourgs. (…) Les fastes de Louis XIV ont couvert la décadence des aristocrates, leur crédulité, leur corruption. Et la condition pitoyable des femmes, riches comme pauvres. »

    Un roman que je recommande à ceux qui aiment l’Histoire.

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    Couverture du livre « La chambre des diablesses » de Isabelle Duquesnoy aux éditions Robert Laffont

    Le Voyage de Lola sur La chambre des diablesses de Isabelle Duquesnoy

    L’affaire des poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, et qui secouèrent Paris et la Cour. Plusieurs personnalités éminentes de l’aristocratie furent impliquées, et ces affaires installèrent un climat hystérique de...
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    L’affaire des poisons est une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, et qui secouèrent Paris et la Cour. Plusieurs personnalités éminentes de l’aristocratie furent impliquées, et ces affaires installèrent un climat hystérique de « chasse aux sorcières » et aux empoisonneuses, nous informe wikipedia. 442 accusés de commerce de sorcellerie, des condamnations plus ou moins grave allant de la peine de mort au blâme en passant par la torture, les galères, le bannissement, le fouet et l’amende honorable (certains ne manquaient ni d’imagination ni de cruauté).

    L’autrice nous prévient, pas d’invraisemblances dans son roman, même les situations les plus folles sont exactes. L’histoire commence le 22 février 1680, en Place de Grève où le peuple s’est amassé, malgré l’heure matinale, pour voir brûler, parmi 34 autres condamnés, Catherine Monvoisin née Deshayes et dite La Voisin, accusée de sorcellerie et de toutes sortes d’autres horreurs.

    En 384 pages, l’autrice nous raconte comme cette femme est passée d’accoucheuse à serial killer, sans état d’âme, appâtée par le gain. Catherine Monvoisin a avoué lors de son interrogatoire avoir brûlé dans son four et enterré dans son jardin les corps de 2500 enfants, enlevés dans les rues de Paris puis éviscérés pour servir à ses potions d’empoisonneuse. Car elle en a empoisonné des gens la Voisin ! Des maris, des maîtresses et des amants, des rivaux et rivales, des parents, tous gênant pour celui ou celle qui venait en toute discrétion acheter à prix d’or des potions létales. Elle a reçu, conseillé et satisfait jusqu’aux plus proches du Roi. Madame de Montespan, la favorite qui ne supportait pas les infidélités du Roi en aurait usé et abusé, jusqu’à participer à des messes noires organisées par la Voisin et ses complices, où des nourrissons étaient sacrifiés. Elle n’a pas été dénoncée par la sorcière mais par Marie-Marguerite, la fille de celle-ci qui de son cachot écrit à La Reynie, chef de la police du Roi bien décidé à faire le ménage dans Paris. Dans ces billets, imaginés par l’autrice, la jeune femme essaie de sauver sa peau en livrant les secrets de sa mère.

    L’autrice a su recréer l’atmosphère du Paris de cette époque, suffocante et dangereuse. Chacun craignait d’être empoisonné en mangeant, en s’habillant, en utilisant son mouchoir ou les objets de la vie quotidienne… Un peu de poudre respirée ou juste touchée et hop, on mourait dans des souffrances abominables. Chacun se débarrassait de l’encombrant(e) grâce à une petite potion de la Voisin. Chaque mort devenait suspecte et chaque personne suspectée. Une vraie psychose qui fait froid dans le dos ! Brrrr!

    Un roman passionnant et terrifiant !

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    Couverture du livre « La chambre des diablesses » de Isabelle Duquesnoy aux éditions Robert Laffont

    Prune42 sur La chambre des diablesses de Isabelle Duquesnoy

    J'ai lu avec intérêt ce roman qui se passe au XVIIème siècle à Paris et qui a pour aborde le thème de la sorcellerie alors à la mode à cette époque en France. Je me suis attachée au jeune personnage féminin qui raconte sa jeune vie et essaie d'adoucir sa peine en prison alors qu'elle détestait...
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    J'ai lu avec intérêt ce roman qui se passe au XVIIème siècle à Paris et qui a pour aborde le thème de la sorcellerie alors à la mode à cette époque en France. Je me suis attachée au jeune personnage féminin qui raconte sa jeune vie et essaie d'adoucir sa peine en prison alors qu'elle détestait les expériences menées par sa mère. J'ai appris beaucoup de choses avec ce roman alors que je connaissais déjà pourtant le sujet et j'ai trouvé le XVIIème siècle vraiment bien reconstitué, on s'y croirait.

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    Couverture du livre « La chambre des diablesses » de Isabelle Duquesnoy aux éditions Robert Laffont

    Laetitia Montou sur La chambre des diablesses de Isabelle Duquesnoy

    La fille de la sorcière

    Le nouveau roman d'Isabelle Duquesnoy est… sordide, addictif et superbe !
    Cette fois-ci, l'auteur nous entraine à la fin du XVIIe siècle à Paris. Son "héroïne" est Marie-Marguerite Voisin la fille de Catherine Deshayes dite la Voisin.
    Cette jeune fille nous raconte...
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    La fille de la sorcière

    Le nouveau roman d'Isabelle Duquesnoy est… sordide, addictif et superbe !
    Cette fois-ci, l'auteur nous entraine à la fin du XVIIe siècle à Paris. Son "héroïne" est Marie-Marguerite Voisin la fille de Catherine Deshayes dite la Voisin.
    Cette jeune fille nous raconte l'histoire dite des poisons : une série de scandales impliquant des empoisonnements survenus entre 1679 et 1682, sous le règne de Louis XIV, et qui secouèrent Paris et la Cour, impliquant 442 accusés !

    Ne pouvant étouffer ces affaires, le roi créé un tribunal spécial : la «Chambre dite ardente ».car ses audiences se tenaient dans une pièce tendue de noir et éclairée par des torches ou des bougies. Ce qui explique le titre du roman d'Isabelle Duquesnoy.

    Madame Duquesnoy a travaillé sur les minutes du procès qui demeurent aux archives ; un travail sérieux et minutieux. Comme l'auteure le précise dans son prologue, "Lire un texte du XVIIe dans sa version originale donne l'impression d'avoir essuyé ses lunettes avec une tranche de jambon" !
    Le jeu de l'auteure a donc été de donner l'illusion d'une langue ancienne à son récit (ce qu'elle réussit parfaitement !), avec vocabulaire dépassé, abscons; choquant.
    Un exercice d'équilibriste au service de la vraisemblance et de notre bonheur !
    Dans un style parfait, incisif, imagé, rempli d'humour, de sarcasmes et de grossièretés, Madame Duquesnoy nous immerge totalement dans ce XVIIe siècle, où tous les complots sont de mise et les empoisonnements pour se débarrasser de maris encombrants, des enfants malvenus ou pour retrouver l'amour de ses amants sont traditionnels !

    Le récit est glauque à souhait, transpirant de violences, de secrets de ce siècle de corrompus. L'auteure donne la parole à Marie-Marguerite, la fille de l'empoisonneuse, qui nous conte sa vie, alors qu'elle est emprisonnée et que sa mère a été brûlée vive sur la place de Grève.
    Ce récit est entrecoupé par les billets écrits par la jeune fille à Monsieur de la Reynie, le lieutenant général de police de Paris, chargé du procès.
    On s'identifie donc totalement avec cette jeune fille dont les conditions de détention sont effroyables : personne ne doit lui parler, enfermée dans une chambre sans lumière…
    Elle nous explique comment sa mère accoucheuse, avorteuse, experte en plantes et potions est devenue une prétendue sorcière, mêlée à l'affaire des poisons.

    Là, il faut s'accrocher car cette femme n'a le nom de mère que sur le papier ! Elle est vulgaire, infidèle, sans état d'âme mais elle essaie d'inculquer à sa fille ses secrets et surtout à survivre dans ce monde de brutes !

    Rien ne vous sera épargné : des avortements, des religieuses débauchées, des mères abbesses meurtrières, des cadavres d'enfants, des secrets de la pire espèce, des relations contre-nature jusqu'aux favorites royales ambitieuses et meurtrières !

    C'est ainsi qu'Isabelle Duquesnoy nous narre ce XVIIe siècle, avec truculence et précision historique, loin, très loin des légendes dorées du siècle du roi Soleil !
    Ici, tout est effrayant, sordide, sale, bruyant ou feutré selon les évènements…

    Lisez ce roman et vous saurez tout sur cette affaire d'Etat, qui a impliqué jusqu'à la maîtresse royale, Madame de Montespan, et de nombreuses personnalités de la Cour !


    En relisant ma chronique, ne soyez pas rebutés ou effrayés, ce livre est truculent, passionnant et très aisé à lire !
    Un roman envoûtant !

    Tellement emballée par ce roman, j'oubliais de remercier vivement Babelio et les Editions Robert Laffont pour ce service de presse !

    "Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir." La Fontaine.

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