Tracy Chevalier déplace les éléments de la tragédie de Shakespeare dans la cour de récréation d’une école primaire...
Une véritable œuvre d'art de part son graphisme, son ambiance et un récit impressionnant. Les personnages sont attachants.
XIXème siècle, en Angleterre. Edouard est un jeune noble fortuné. Pour repousser l’ennui permanent dans lequel il se sent, il multiplie les conquêtes, les aventures amoureuses sans lendemain, les soirées dépravées à boire et se droguer. Au retour de l’une de ces soirées, alors qu’il est encore une fois en piteux état, Lisbeth, une toute nouvelle domestique se charge de le déshabiller et de le mettre au lit. C’est le début d’une étrange relation qui se créé entre eux deux. Lisbeth est pourtant laide, discrète mais elle n’hésite pas à faire de preuve de franchise vis-à-vis d’Edouard qui, peu à peu, en fait sa confidente.
L’histoire est très sombre et le personnage d’Edouard, du moins au début, est réellement antipathique tandis que la timide Lisbeth est attachante. Mais la relation entre les deux personnages est vraiment bien vue, on finit par découvrir un autre Edouard qui devient presque touchant. Les dialogues et les illustrations sont très bien vus. Et au-delà de l’histoire la BD dépeint parfaitement la société anglaise de l’époque. Une réussite ! Coup de cœur !
Victime d'un accident de voiture, l'actrice Betsy Mahorne, est coincée dans la petite bourgade de Creeper Creek. Alors qu'elle a d'étranges hallucinations (?), un tueur s'amuse à tuer un par un des habitants de la ville. Mais pas n'importe lesquels... des amis d'enfance au sombre secret. Halloween approche et Betsy redevient la petite fille effrayée d'autrefois. Pourquoi a-t-elle, à dix sept ans, quitté précipitamment la demeure familial ? Qui est ce mystérieux tueur ? Betsy va-t-elle réussir à quitter la ville ?
D'une ambiance aux couleurs sombres digne d'un film d'horreur, je n'ai pas été époustouflé par le scénario. Avec des personnages un peu clichés et des situations de déjà vu, j'aurais aimé un peu plus d'originalité. Passé mes premières réticences, cette BD m'a toutefois embarqué, moi qui adore les films d'horreur ! J'ai senti l'hommage et les clins d’œil de l'auteur aux différents films de genre. D'ailleurs, comme une mise en abîme, un des personnages et lui-même fan de ce style et référence les différents signes de l'épouvante. Assez réaliste, je suis assez curieuse de lire la suite.
http://bookncook.over-blog.com/2018/02/un-article-pour-trois-bd.html
Monsieur est né dans une famille riche, en Angleterre. Au 19ème siècle, la domesticité des grands maisons se fait discrète, invisible même, mais est en même temps régie par des codes bien stricts. Ici à en ce temps-là, on ne se mélange pas !
Monsieur est présenté comme un personnage abject, coureur de jupons, pousseur au vice, il a coupé les vivres à sa mère. Rien ne semble l’arrêter dans sa quête du mal.
Mais Monsieur est mal, cette vie de débauche et de solitude lui pèse. Lisbeth quant à elle vient juste d’arriver de sa campagne. Pauvre, elle doit servir les autres, passer sa journée à nettoyer, pour vivre. Moche, elle n’a jamais attiré l’attention de personne. Mais Monsieur remarque ses yeux « de Madone », et ne veut bientôt plus avoir affaire qu’à elle, pour aller le chercher la nuit dans ses lieux de débauche, pour panser ses plaies, pour l’écouter surtout.
Car il lui raconte tout, de son dépucelage par d’aristocratiques femmes au-dessus de tout soupçon, à un âge où il n’en demandait pas tant, jusqu’à ses penchants les plus inavouables, et ses actions les plus répréhensibles au regard de la vertu de l’époque.
Si Lisbeth ne fait qu’écouter, les autres domestiques s’en trouvent perturbés, notamment ceux qui jusque-là jouissaient d’un rôle de surveillance et de contrôle…
Monsieur en vient à demander la main de Lisbeth, non pour retrouver le droit chemin, mais sans doute pour transgresser de nouveaux interdits… Jusqu’où cette histoire peut-elle les mener ?
C’est Lisbeth qui aura le dernier mot, dans une fin un peu rapide, qui m’a laissée sur ma faim. L’émigration vers l’Amérique est juste évoquée, et laisse le champ à tous les possibles. Peut-être à un prochain album ?
Une partie documentaire suit la bande dessinée. J’avoue ne pas avoir été passionnée par le sujet pour m’y plonger. Elle évoque la société anglaise du 19ème siècle, la famille royale, la place de Londres dans le monde, la morale victorienne…
Une bande dessinée qui mêle histoire et fiction, pas inintéressante à mon goût.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2017/11/13/monsieur-desire-de-hubert-et-virginie-augustin/
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Tracy Chevalier déplace les éléments de la tragédie de Shakespeare dans la cour de récréation d’une école primaire...
7 superbes films et autant de livres qui feront votre bonheur...
Tove Jansson dresse le portrait de femmes indépendantes, libérées par leur amour...
L’écrivain retrace son incroyable parcours, un modèle d'engagement et de partage