Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Quand la décision peut entrainer la mort d'autrui; Un livre bouleversant
Le 4ème de couverture avait titillé l’intérêt pour ce court texte affichant l’éclairage de la réactivation créative d’un Blaise Cendrars (51 ans - « triste et qui n’arrive plus à écrire) à l’occasion de sa rencontre avec Elisabeth Prévost, une jeune (27 ans), riche et belle aventurière. De cette année de vie commune, en étant isolés dans la forêt des Ardennes, et en se rapprochant de la nature (elle élèvera des chevaux), naitra une relation forte et un Cendrars se remettant à l’ouvrage avant de tout quitter pour repartir à la guerre.
On connait la singularité de Cendrars, poète, romancier et reporter, bourlingueur, engagé dans les conflits (au point d’être amputé d’un bras en 1915), etc … François Sureau (FS) donne d’ailleurs, avec parcimonie quelques éléments de la vie de Cendrars.
Le texte de FS est qualifié de « Récit » ; donc plutôt du vrai … Mais aussi du vrai de la vie de FS avant que d’aborder celle de Blaise (et de ses relations affectives) et d’Elisabeth. Certes leurs pas se superposent dans les Ardennes, et une certaine écriture poétique vise à encore plus rapprocher les deux hommes.
Mais du coup le lecteur peut être un peu frustré de cette toile parsemée d’images, de moments, de références, mais un peu trouée … Comme quoi il ne faut pas attendre trop et privilégier la (seule) découverte.
Un an dans la forêt – François SUREAU
Dès le début du livre, nous sommes happés par une forme poétique avec une description d’une forêt des Ardennes, puis un court passage de la forêt de l’Oise – une forêt qui très tôt est devenue un port comme le souligne l’auteur sur des lignes oxygénées.
L’image d’une forêt silencieuse dans son énigmatique immobilité qui porte le souvenir du présent dévoile un Blaise Cendras à l’âge de 24 ans qui s’engage dans la Grande Guerre et qui explique que cette guerre est une délivrance pour accoucher de la liberté ; il est alors en proie déjà à un mal-être.
La rencontre de Blaise Cendras et d’Elisabeth Prévost est baignée dans l’ombre ; lui a alors 51 ans et reste un homme malheureux. Il est fait mention par l’auteur que c’est une héroïne invisible de cette existence.
En réalité, c’est un récit qui ne dévoile rien de sensationnel sur un Blaise Cendras de même que sur Elisabeth Prévost. François SUREAU perd par la forme du récit le lecteur dans les méandres des paragraphes courts comme celui du livre qui ne fait que 92 pages.
Un texte court et percussif. Un style direct et sans ambage.
J'ai beaucoup aimé la description de ce fait de vie qui a changé celle de l'auteur.
La conséquence des choix et la construction d'un homme qui doit faire avec.
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