Découvrez le petit village paisible de Saint-Allaire, dans les années 60 avec sa galerie de portraits et ses mystères...
Roodhaven est un petit village de baleiniers, enfin était, car depuis le naufrage du Golden Licorne, les quelques rescapés imbibés d'alcool nourrissent au bar du coin, une rancœur contre la baleine géante qui a coulé le navire, quelques années auparavant. 1930, sur la plage du village, s'échoue un crabe méduse gigantesque qui semble avoir en lui une partie du Golden Licorne. Et à l'intérieur... Aquarica ... John Greyford, un scientifique, est envoyé sur les lieux pour percer le mystère. Sur place, la colère gronde, les rescapés veulent en découdre et tuer, enfin, cette baleine... D'où vient cet animal mystérieux ? Quel est le secret d'Aquarica ?
Il faut parfois aller au delà de son a priori... C'est en substance ce que cette lecture m'a appris. L'a priori, c'est celui de la première couverture de ce diptyque, qui ne me disait franchement pas grand chose. Mais à l'arrivée du second tome, je me suis lancé et grand bien m'en fasse. Cette histoire, qui n'était pas à l'origine écrite pour la bd, est une aventure, une fable et un hommage. Une aventure des mers, des océans et des animaux qui les peuplent, à la croisée des chemins entre "Vingt Mille Lieues sous les mers" et "Moby Dick". Une fable écologique ensuite, sur les animaux en voie d'extinction. Et pour finir, un hommage à Benoît Sokal (parti trop tôt à cause d'un crabe) par son ami de toujours François Schuiten. Le second a terminé seul, là où ils avaient commencé à deux...
Une lecture qui mérite le détour. N'hésitez pas à vous laisser porter par les courants marins, pour rejoindre Aquarica, John Greyford et les baleines géantes... Vous ne le regretterez pas.
Ce tome 2 conclut un diptyque débuté en 2017. Cette belle couv cache un album onirique et sensible, empli d’une double émotion.
D’abord une émotion liée à ses auteurs. Benoit Sokal n’a pas eu le temps de finir les dessins de ce tome final, emporté par le crabe, il a passé la main à son compère et ami François Schuiten.12 pages pour conclure cette histoire et graver une amitié indéfectible comme le rappelle le sublime cahier graphique qui clôt le livre.
Ensuite une émotion liée au récit. Difficile à raconter… Aquarica ramène le professeur Greyford et le lieutenant O’Bryan dans son monde. Un univers et un peuple vivant à dos de baleine géante. Un écosystème fragile, en danger, métaphore de notre planète…
Le dessin est sublime, qu’il soit signé Sokal ou Schuiten, et on termine cet album le cœur lourd, touché par un flot d’émotions contenues.
Un très beau récit qu’il faut appréhender dans sa globalité, un diptyque à lire et à savourer.
De la même façon qu’on ne peut parler du tandem Schuiten / Peeters sans songer aux Cités obscures, il est difficile voir impossible de parler des Cités obscures sans mentionner celle qui est à l’origine de ce monde parallèle, je veux parler de Bruxelles, bien sûr.
« Bruxelles nous a marqués tous les deux par ses incohérences et son chaos », déclare Benoît Peeters.
Selon lui, Bruxelles en tant que ville réelle est sans doute l’inspiration d’abord inconsciente puis de plus en plus consciente de tout leur travail et était là en filigrane dès le 1er album « Les murailles de Samaris ».
L’album « Bruxelles, un rêve capital », lui, est une véritable déclaration d’amour à cette ville. Comme les auteurs le soulignent en 4ème de couverture, « Aimer Bruxelles, c’est l’aimer avec ses ombres et ses fantômes ».
Livre hommage écrit en contrepoint au 5ème album des cités obscures « Brüsel », qui lui était un véritable pamphlet contre l’urbanisation destructrice qui sévit tout au long de l’histoire de la ville, cet album, que l’on peut classer dans la catégorie beaux livres nous fait découvrir la ville sous un angle à la fois historique, architectural et onirique.
Dans ce livre, les auteurs nous invitent à une balade parmi les lieux qu’ils aiment, les fait rêver, les interrogent : le palais de justice devant lequel on ira même jusqu’à croiser Mortimer, clin d’œil « Au dernier pharaon », les galeries royales Saint-Hubert, la Maison Autrique qui ne l’oublions pas est également un lieu de passage entre Bruxelles et Brüsel dans l’album « la théorie du grain de sable », la maison du peuple de Victor Horta magnifique bâtiment Art nouveau aujourd’hui malheureusement disparu inauguré par Jaurès puis détruit dans les années 60 malgré une pétition signée par une centaine d’architectes. N’oublions pas qu’à l’époque, l’Art nouveau, tombé en disgrâce, était qualifié d’art nouille et que l’Excelsior à Nancy a bien failli connaître le même sort. Outre les lieux, les auteurs nous brossent le portrait de personnages emblématiques tels les architectes Joseph Poelaert (l’architecte inénarrable de la construction du palais de justice), Victor Horta ainsi que d’autres personnalités et nous font part d’évènements tels le voûtement de la Senne, la jonction Nord-midi enter les 2 gares, l’exposition de 1958, le choix de Bruxelles comme capitale de l’Europe, en bref, tout ce qui a façonné le Bruxelles d’aujourd’hui.
Les illustrations noir et blanc ou couleur sont magnifiées par le grand format de l’album. Si certaines ont été publiées initialement dans le guide Lonely Planet, les autres ont été réalisées dans le cadre de différents projets autour de la ville de Bruxelles. Ces illustrations tout en étant très fidèles du point de vue architectural, offrent néanmoins, à l’image de la couverture, une vision onirique, métaphorique de la ville. Sur la couverture, à travers le reflet d’un immeuble moderne, se réfléchit sur un même plan de multiples vues de Bruxelles, Bruxelles, la belle, Bruxelles que j’aime.
Anglais... Mathématicien... Homosexuel... Enigma...
Tapez ces mots clés dans votre moteur de recherche préféré et il y a de fortes chances que le nom Alan Turing sorte.
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