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Emmanuel Ruben

Emmanuel Ruben
Géographe de formation, Emmanuel Ruben est l'auteur d'une dizaine de livres parmi lesquels Sur la route du Danube (2019, prix Nicolas-Bouvier), Sabre (2020, prix des Deux-Magots) et Les Méditerranéennes (2022, prix du roman historique).

Avis sur cet auteur (12)

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    Couverture du livre « Les Méditerranéennes » de Emmanuel Ruben aux éditions Stock

    Spitfire89 sur Les Méditerranéennes de Emmanuel Ruben

    Emmanuel Ruben mêle avec ce roman historique et romanesque, il retrace l'histoire de sa famille à travers la vie de ses femmes et de leur pérégrinations du chandelier qui passe de génération en génération. Elles transmettent à Samuel, les légendes, les histoires familiales les incluant dans la...
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    Emmanuel Ruben mêle avec ce roman historique et romanesque, il retrace l'histoire de sa famille à travers la vie de ses femmes et de leur pérégrinations du chandelier qui passe de génération en génération. Elles transmettent à Samuel, les légendes, les histoires familiales les incluant dans la grande histoire.
    Une transmission orale, mêlant aussi narration. La lecture est fluide, cette transmission est dense, on s'attache aux personnages.
    L'auteur nous fais connaître une partie peu connue de l'histoire de la communauté juive.
    Fresque familial, Transmission, Histoire, Religion, Algérie.

    "Il aurait dû se douter, lorsqu'il vit ce que subirent les Juifs d'Algérie pendant la guerre, que ce serait bientôt aux Arabes de trinquer. il n'a pas commis d'attentats contre des civils, on ne lui en a pas laissé le temps. Lui qui s'était battu contre les nazis, lui qui avait échappé aux griffes de la Gestapo, il finirait brûlé dans un four crématoire, au lendemain de la victoire, après avoir été torturé puis fusillé par des miliciens français qui exportaient de l'autre côté de la Méditerranée les méthodes de la Gestapo."

    "Tonton Chemouel était l'original de la famille, disait Déborah. Un drôle de zèbre un chouïa fêlé du ciboulot. Tes arrière-grands-pères s'habillaient encore à la mode indigène, avec le pantalon caca-huit-jours comme on surnommait alors le sarouel, mais l'oncle Chemouel, qui te ressemblait telles deux gouttes d'eau, arborait de belles moustaches à la Errol Flynn, faisait venir de Paris les plus beaux chapeau melons pour charmer les dames et se vêtait déjà à l'occidentale. "

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    Couverture du livre « Sabre » de Emmanuel Ruben aux éditions Stock

    Réjane MARTEAU sur Sabre de Emmanuel Ruben

    Attirée par le thème et la perspective d'une lecture romanesque, j'avoue avoir été fortement ennuyée par ce roman, qui n'a d'attrait que par la qualité d'écriture, la richesse du vocabulaire et des descriptions. Complètement perdue au milieu de tous ces personnages fantasques, sans doute suis-je...
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    Attirée par le thème et la perspective d'une lecture romanesque, j'avoue avoir été fortement ennuyée par ce roman, qui n'a d'attrait que par la qualité d'écriture, la richesse du vocabulaire et des descriptions. Complètement perdue au milieu de tous ces personnages fantasques, sans doute suis-je passée à côté de l'ambition de l'auteur. Seul, le personnage de la tante Esther parvient à sauver la lecture, avec sa verve et son franc parler, Samuel Vidouble ne marquera pas mon imaginaire.

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    Couverture du livre « Le coeur de l'Europe » de Emmanuel Ruben aux éditions La Contre Allee

    annie-france belaval sur Le coeur de l'Europe de Emmanuel Ruben

    Ce tout petit livre a inauguré ma recherche sur l'Europe de l'Est: il s'agit d'un voyage en zigzag dans cette Europe assez méconnue, "celle qui n'a pas besoin de monnaie commune et de traité constitutionnel pour se sentir exister"
    Je ne partage pas cet avis puisque ces pays frappent aux portes...
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    Ce tout petit livre a inauguré ma recherche sur l'Europe de l'Est: il s'agit d'un voyage en zigzag dans cette Europe assez méconnue, "celle qui n'a pas besoin de monnaie commune et de traité constitutionnel pour se sentir exister"
    Je ne partage pas cet avis puisque ces pays frappent aux portes de l'Union européenne.
    Un pays où on peut être macédonien, parler albanais, manger bosniaque, rêver des femmes croates et des plages monténégrines, regarder la télé turque ou allemande en buvant de la gnôle serbe: l'écrivain est alors à Ohrid où il prétend que cette ville n'a pas connu de guerre ni d'épuration ethnique; il écrit que de là on peut avoir un juste aperçu de ce que fut la Yougoslavie...
    Il parle de réfugié "yougoslave" de peur de prendre un serbe pour un croate!
    Il rappelle les villes martyres: Vukovar (Croatie) Timisoara (Roumanie) Srebrenica (Bosnie- Herzégovine). et les bombardements par l'OTAN (n'épargnant pas les civils)
    L'ex -Yougoslavie est devenue un pays de frontières.
    C'est un point de vue intéressant mais mes lectures suivantes me l'ont faire ressentir comme très subjectif.
    nb: un bel hommage à Ivo Andric (prix Nobel) et à son originalité: ici le personnage principal est le pont sur la Drina. Visegrad était peuplée de deux tiers de musulmans, Après "nettoyage ethnique", il n'y en a plus trace (pourtant la rivière a recraché trois cents cadavres d'hommes et de femmes égorgés sur la célèbre kapia du vieux pont ottoman.
    "si l'on détruit ici, on construit ailleurs. Sans doute y a-t-il encore quelque part des régions calmes et des gens raisonnables..."
    "Je me demande pourquoi tous les événements les plus importants de l'histoire des balkans se sont déroulés sur des ponts, que nous aussi avons détruits; nous avons érigé davantage de murs que de passerelles entre le nouveau monde et nous.
    "on dit d'ordinaire que c'est en France que les paysages sont les plus variés mais cela ferai rire un paysan bosniaque, car d'une vallée à l'autre, on a l'impression de passer de la Norvège à la Provence.
    Un livre de voyage écrit par un auteur engagé, très critique à l'égard de l'Union européenne et des accords de Schengen.

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    Couverture du livre « Sur la route du Danube » de Emmanuel Ruben aux éditions Rivages

    OP sur Sur la route du Danube de Emmanuel Ruben

    J'ai adoré « Sur la route du Danube » d'Emmanuel Ruben. L'auteur et son copain Vlad ont remonté à vélo le cours du grand fleuve européen d'Est en Ouest, d'Odessa aux sources du Danube.
    Ce livre est bourré de géographie. Géographie physique pour comprendre le cours du fleuve, de ses nombreux...
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    J'ai adoré « Sur la route du Danube » d'Emmanuel Ruben. L'auteur et son copain Vlad ont remonté à vélo le cours du grand fleuve européen d'Est en Ouest, d'Odessa aux sources du Danube.
    Ce livre est bourré de géographie. Géographie physique pour comprendre le cours du fleuve, de ses nombreux bras, de ses affluents, les grands comme les petits. Géographie humaine pour évoquer les frontières des dix Etats traversés, les ouvrages existants, inexistants ou détruits sur le fleuve : ponts, barrages, canaux, digues, ports, bacs, etc.
    Ce livre est bourré d'Histoire, histoire politique, militaire ou diplomatique. Des Huns d'Attila à la crise migratoire de 2015 en passant par le traité de Berlin en 1878, la dislocation de la Yougoslavie et j'en passe, nombreux sont les évènements et les personnages qui ont un rapport avec les 2888 kilomètres du fleuve.
    Ce livre est bourré d'Europe : l'auteur illustre à quel point une bonne partie de ce qui constitue l'Europe d'aujourd'hui s'est joué et se joue encore dans cette partie du continent que l'on appelle les Balkans ou, plus près de nous Français, l'Europe centrale. Le livre est même un plaidoyer pour une Europe danubienne qui prendrait enfin le pas sur l'Europe rhénane !
    Enfin, ce livre est bourré de rencontres : cyclotouristes, aubergistes, épiciers, gardiens et gardiennes de musées ou de monuments, paysannes et paysans, passantes et passants, serveurs et serveuses, etc.
    Evidemment le Danube est une voie de passage entre l'Orient et l'Occident, les mouvements migratoires successifs, qu'elles en soient les causes, ont produit un brassage qui parfois recoupe parfois ignore les frontières politiques entre Etats. C'est cette mosaïque de peuples, de langues, de paysages, d'histoires individuelles ou collectives que l'auteur nous fait ressentir tout au long de ces 600 pages. Et l'on perçoit très vite me semble-t-il que ce sont les gens qui l'intéressent vraiment, bien plus que que la performance sportive ! C'est en tout cas ce que moi j'ai apprécié dans ce bouquin qui m'a passionné. Recommandé !