La saga fantasy de Philip Pullman se dévore aussi en bande dessinée
J'ai découvert le série des aventures de Boro récemment,et j'ai beaucoup aimé !
Quelle justesse dans ce récit sur la fin de l'amour! J'ai lu "La séparation" alors que je venais moi-même de me séparer d'un des grands amours de ma vie et je peux dire que je m'y suis à maintes reprises retrouvée et que j'ai bien sûr été très très touchée par la finesse des observations de Dan Franck et par la beauté de son texte, dont le style simple mais poignant relève la puissance!
C'est un roman triste et déchirant mais aussi tendre et beau. Si il est bouleversant de suivre ce narrateur attachant dans sa descente aux enfers, ça fait du bien aussi, car on sent bien qu'auprès de lui et dans ses épreuves, on touche à l'humain à l'état pur et que dernière cette déchirure se cache beaucoup d'amour!
Quand connaîtra-t-on enfin la vérité sur la terrible arrestation de Caluire, le 21 juin 1943, dans la maison du Docteur Dugoujon ? Ce jour-là, la Gestapo surprend et emmène huit personnages très importants de la Résistance dont Jean Moulin. Un seul réussit à s’échapper : René Hardy. Raymond Aubrac qui vient de décéder, faisait partie de ceux qui ont été arrêtés par Klaus Barbie et ses sbires, puis torturés.
Dan Franck, avec le talent qu’on lui connaît, nous place dans le bureau d’un juge d’instruction à la retraite qui tente d’instruire le procès de René Hardy après que ce dernier ait été gracié à deux reprises. La question se pose toujours de savoir qui a trahi. Qui a donné aux nazis le jour, l’heure et le lieu d’une réunion secrète devant permettre aux responsables de la Résistance de se réorganiser après l’arrestation du général Delestraing, à Paris, quelques jours avant ?
Dan Franck met le lecteur en situation, au cœur de l’action. Sur place, quand les flics allemands sont descendus de leurs voitures « c’était un silence de guerre, comme il s’en produit à l’arrière des champs de bataille. » Il dit bien que, lorsque les menottes claquent pour la première fois, celui qui subit cela, change immédiatement de statut.
René Hardy qui n’était pas invité à cette réunion et qui s’y rend quand même, était lié, avant-guerre, à des mouvements d’extrême droite. Hardy ne cache pas son hostilité à celui qui se fait appeler Rex, puis Max sous l’occupation : « Max était coco. » La distinction entre droite et gauche est clairement définie par l’auteur : « À droite, on met en avant l’Homme et ses intérêts qui nuisent aux intérêts des autres. À gauche, on défend l’Homme et ses droits qui ne nuisent pas aux droits des autres. »
Avec précision et un sens de la description qui lui est propre, Dan Franck montre ce que Jean Moulin a pu voir la dernière fois : la vie quotidienne dans la rue, dans les autobus croisés entre Caluire et l’École de Santé militaire de Lyon où la Gestapo a établi ses quartiers. Aujourd’hui, ces locaux abritent un musée de la Résistance qu’il faut visiter.
Ce roman regorge de détails historiques et permet de comprendre le jeu tragique, la lutte pour le pouvoir en France après la guerre. Enfin, il y a le racisme viscéral de toute cette extrême droite. De Bénouville qui se fait appeler Barrès, était un partisan du général Giraud. Fin 1943, il écrivait dans L’Alerte, une feuille antisémite, antigaulliste et pétainiste. De son côté, Jean Moulin voulait unir les mouvements de la Résistance, tirant les leçons de l’échec des Républicains espagnols qui ont perdu à cause de leurs divisions.
Le dernier livre de Dan Franck, on l’aura compris, est une excellente réflexion sur cette histoire dont la version officielle masque souvent les dures réalités. En plus, il a su mener son récit à son terme de façon très émouvante.
Très curieuse et un brin effrayée par le nombre de pages, je me suis lancée dans la lecture longue et fastidieuse de cette fresque artistique. L'auteur a dû faire de très nombreuses et minutieuses recherches pour en arriver là. J'ai un avis mitigé sur ce livre car le sujet m'intéresse et il est bien écrit mais il y a trop de noms et on s'y perd parfois un peu dans tout ça.
Cela dit c'est plaisant d'en apprendre plus sur des personnages qu'on apprécie, pour moi Prévert, Saint-Exupéry, Mauriac entre autres. C'est donc ici, la totalité de la trilogie de l'auteur. On voit l'avènement de certains courants comme le dadaïsme, certains faits historiques, l'évolution des mentalités, les progrès dans divers domaines. Ce qui fait que ce n'est pas seulement une fresque artistique mais aussi sociologique et historique. C'est truffé d'anecdotes et de petites histoires qui font qu'on ne s'ennuie pas et que le livre ne nous tombe pas des mains car on a envie de continuer et d'aller à la pêche aux histoires. C'est aussi une ode à Paris et en particulier Montmartre et sa célèbre butte. Il est plaisant de voir comme Paris a pu être la capitale mondiale de l'art ce qui n'est plus vraiment le cas malheureusement. De plus, j'ai le sentiment que les artistes étaient plus libres, plus accessibles ce qui n'est pas toujours le cas de nos jours.
lire ce livre c'est voyager, c'est s'immerger dans le Paris artistique à son apogée, c'est traverser le temps et l'espace pour se fondre dans la masse des grands artistes de notre siècle. Vertigineux et enrichissant .
Le temps des bohèmes a été porté à l’écran, dans une série de six épisodes mêlant archives et animations, sous le titre Les aventuriers de l’art moderne. Je ne l'ai pas vu mais ça m'a donné envie de la regarder pour compléter mon aventure.
VERDICT
A tout les passionnés d'art, de Paris et de littérature ce livre est pour vous c'est un fabuleux voyage qui vous attends.
https://revezlivres.wordpress.com/2016/03/21/le-temps-des-bohemes-dan-franck/
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