Knud Rasmussen, explorateur danois métissé d'Inuit, accomplit au début du XXème siècle ce qu'aucun homme n'a réalisé avant lui...
Ce genre de petites choses est un roman court qui se glisse facilement entre deux lectures plus exigeantes.
Ce fut une lecture douce pendant ces quelques heures passées avec Furlong, le personnage principal du roman.
Et tout en douceur, l’auteure nous fait entrevoir le calvaire des jeunes filles devenues blanchisseuses dans certains couvents parce qu’elles étaient enceintes et non mariées.
Par certains gestes, nous devinons l’emprise du couvent sur les paroissiens de la ville afin qu’ils tiennent leur langue.
J’ai aimé Furlong et sa volonté de ne pas se laisser faire et de venir en aide à l’une de ces malheureuses.
Un roman doux comme la neige qui tombe en ce mois de décembre sur cette ville d’Irlande, mais qui cache des pratiques sordides.
L’image que je reteindrai :
Celle de la fille aux pieds nus et aux seins pleins de lait.
https://alexmotamots.fr/ce-genre-de-petites-choses-claire-keegan/
"ce genre de petites choses"...."conte" de Noël "revisité"..
L'action se déroule en Irlande, en 1985,dans la famille de Bill Furlong, propriétaire du dépôt de bois et charbon, lequel travaille sans relâche pour faire vivre dignement sa femme et ses 5 filles.
Bill, "parti de rien", qui ne doit son heureuse destinée qu'à la bienveillance d'une vieille dame qui recueillit jadis sa mère, fille-mère, et lui inculqua des principes "d'honnête homme".
A quelques jours de Noël. Dans les effluves du gâteau de Noël, aux fruits confits et whiskey, dans la promesse de moments de répit et de sérénité familiale.
C'est en livrant son bois au couvent d'à côté que Bill est confronté à ce que l'on appellera plus tard le scandale des "laveries de la Madeleine", ces blanchisseries tenues par des religieuses, où des jeunes filles dites "perdues" car orphelines, ou abandonnées par leur famille ou honteusement enceintes, se retrouvent enfermées, véritables esclaves d'un système basé sur le travail, les humiliations et...les prières "rédemptrices" !!
Situation connue de l'opinion publique qui se tait.
Coup de frein à l'ambiance de Noël. Tempête sous un crâne, celui de Bill !
De l'intérêt de ce roman !
Quelle attitude adopter face à l'inacceptable ?
A sa femme qui lui demande " à quoi sert la réflexion?" Bill répond par le courage. Celui de rectifier son idéal de bon père de famille au nom de la realité, celui de faire face à ses responsabilités d'homme "debout".
Savoir résister au poids du silence de la société, ne pas se soumettre et résister pour être libre.
Réflexion sur le courage, qui fait, chez Bill "émerger le meilleur aspect de lui-même" et qui lui fait naître au coeur "une joie fraîche, nouvelle et inouïe"
Etre un homme, ça prend du temps.
"ce genre de petites choses" qui vous élèvent.
Vu par le regard de la petite fille, ce séjour dans une famille nouvelle et bienveillante dont elle partage le travail à la ferme, apparaît comme une parenthèse de douceur dans l’univers plus rude où elle a été élevée.
Un récit touchant, juste, sobre où le lecteur partage le vécu de l’enfant qui observe sans toujours savoir interpréter, où il perçoit ses craintes, ses interrogations, mais aussi ses moments de petits riens heureux et éphémères.
D’une plume douce et sensible, sur le mode mineur, Claire Keegan compose un récit juste et sobre, qui parle plus de sensations, d’émotions que de sentiments, tout en pudeur et en non-dit .
Si l’enfant s’épanouit, se sentant enfin exister dans le regard des époux Kinsella, ceux-ci grâce à sa présence, émergent du drame où ils étaient murés . Une brève mais intense histoire de don mutuel , de renaissance , où chacun des personnages, au contact de l’autre, accède à un univers plus lumineux .
Bill Furlong est né d’une faute de sa mère… Miss Wilson qui employait celle-ci ne l’a jamais rejetée , et a même accueilli son enfant. Ainsi, Bill a grandi protégé, s’est marié avec Eileen, ont eu trois enfants, mais une vie confortable ne l’a ni aveuglé ni laissé insensible. Charbonnier, lors de la livraison de décembre 1985, laissant femme et enfants en pleins préparatifs de la crèche, il découvre les véritables conditions de vie de ces femmes, blanchisseuses, jugées immorales et placées là pour laver leurs pêchés.
Guère plus de cent pages, comme un conte, c’est l’histoire de ces couvents tenus par l’Eglise Catholique (couvent de la Madeleine) avec caution de l’Etat Irlandais, entre 1922 et 1996, où, comme des esclaves, travaillaient gratuitement de jeunes femmes jugées immorales et susceptibles de nuire à la société.
« Ce genre de petites choses », traduit de l‘anglais par Jacqueline Odin, est bouleversant. Il ouvre par ailleurs une fenêtre de curiosité sur un douloureux passé irlandais, par ailleurs mis en images par le réalisateur Peter Mullan dans le film « The Magdalene sisters », en 2002.
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