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Antonio Munoz Molina

Antonio Munoz Molina
Antonio Muñoz Molina est né en 1956. Depuis 1995, il est membre de la Real Academia Española. Nombre de ses livres ont reçu des prix, en Espagne comme à l'étranger, notamment le prix Femina étranger en 1998 pour Pleine Lune. Plusieurs de ses romans sont disponibles en Points dont Beatus Ille, Séf... Voir plus
Antonio Muñoz Molina est né en 1956. Depuis 1995, il est membre de la Real Academia Española. Nombre de ses livres ont reçu des prix, en Espagne comme à l'étranger, notamment le prix Femina étranger en 1998 pour Pleine Lune. Plusieurs de ses romans sont disponibles en Points dont Beatus Ille, Séfarade et Fenêtres de Manhattan.

Avis sur cet auteur (15)

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    Couverture du livre « Tes pas dans l'escalier » de Antonio Munoz Molina aux éditions Seuil

    Catherine Giry-Deloison sur Tes pas dans l'escalier de Antonio Munoz Molina

    « Je me suis installé dans cette ville pour y attendre la fin du monde ». Ainsi commence le dernier roman de l'écrivain espagnol.
    Pour fuir New York et sa folie de l'après-11 septembre Cecilia et Bruno décident de s'installer à Lisbonne pour y vivre la fin du monde « paisiblement ».
    Cecilia...
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    « Je me suis installé dans cette ville pour y attendre la fin du monde ». Ainsi commence le dernier roman de l'écrivain espagnol.
    Pour fuir New York et sa folie de l'après-11 septembre Cecilia et Bruno décident de s'installer à Lisbonne pour y vivre la fin du monde « paisiblement ».
    Cecilia étant accaparée par ses recherches tentant de supprimer les « souvenirs atroces de la mémoire de soldats souffrant de stress post-traumatique » et Bruno ayant été congédié d'un job qu'il détestait, c'est ce dernier, flanqué de sa chienne Luria, qui arrive en éclaireur et aménage leur nouvel appartement qui ressemble étrangement au précédent.
    Commence alors l'attente de celle qu'il aime, attente qui tourne à l'obsession et glisse progressivement vers la folie.
    « Tes pas dans l'escalier », à la fois récit apocalyptique, plongée dans l'intimité d'un homme dans le déni qui se détache de la réalité, immersion vertigineuse dans le fonctionnement de la mémoire, dégage un charme envoûtant qui enveloppe le lecteur dans un cocon empli de chimères et de faux-semblants.

    https://papivore.net/litterature-hispanophone/critique-tes-pas-dans-lescalier-antonio-munoz-molina-seuil/

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    Couverture du livre « Tes pas dans l'escalier » de Antonio Munoz Molina aux éditions Seuil

    GeorgesSmiley sur Tes pas dans l'escalier de Antonio Munoz Molina

    Un couple quitte New York après les attentats du onze septembre et décide de s’installer à Lisbonne… pour attendre tranquillement la fin du monde.
    Un couple ? D’abord lui, qui profite de sa retraite anticipée pour meubler et décorer le nouvel appartement. Elle viendra ensuite, lorsque tout...
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    Un couple quitte New York après les attentats du onze septembre et décide de s’installer à Lisbonne… pour attendre tranquillement la fin du monde.
    Un couple ? D’abord lui, qui profite de sa retraite anticipée pour meubler et décorer le nouvel appartement. Elle viendra ensuite, lorsque tout sera prêt. En attendant, brillante chercheuse en neurologie, elle parcourt le monde de congrès en symposiums médicaux. Il attend son arrivée en compagnie de leur chienne…
    Il attend, nous attendons… Il sort le chien, aménage leur nouveau cadre de vie à l’image de celui qu’ils viennent de quitter. Le lecteur plonge dans ses pensées, ses souvenirs. Ses idées passent de New York à Lisbonne, on s’y promène avec le chien et on s’y perd un peu, lui aussi semble hésiter. Il s’égare et peu à peu le temps et l’espace lui deviennent flous. Elle va le rejoindre, aujourd’hui. Plutôt demain… Il la guette à la fenêtre et bientôt il entendra ses pas dans l’escalier…
    Quand arrivera-t-elle ? Je ne divulgache pas plus.
    Disons simplement qu’il est question de retraite, temporelle et géographique, du temps qui passe et des souvenirs qui s’effilochent jusqu’à ce que les symptômes de la terrible maladie que chacun redoute commencent à apparaître.
    Ennuyeux ? Un peu. Déroutant ? Complètement. Bien écrit ? Absolument. Faubert rêvait d’écrire un roman sur rien, Molina l’a peut-être réussi ? A vous de juger…

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    Couverture du livre « Tes pas dans l'escalier » de Antonio Munoz Molina aux éditions Seuil

    voyages au fil des pages sur Tes pas dans l'escalier de Antonio Munoz Molina

    Bruno, le narrateur, s’est installé à Lisbonne « pour y attendre la fin du monde », mais pas seul : il attend aussi sa femme Cecilia, dans cet appartement qu’ils viennent d’acheter. Retraité, Bruno s’est occupé du déménagement de leur appartement de New York vers le Portugal et, pendant que...
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    Bruno, le narrateur, s’est installé à Lisbonne « pour y attendre la fin du monde », mais pas seul : il attend aussi sa femme Cecilia, dans cet appartement qu’ils viennent d’acheter. Retraité, Bruno s’est occupé du déménagement de leur appartement de New York vers le Portugal et, pendant que Cecilia règle les détails de son transfert professionnel en Europe, il aménage leur nouveau foyer. A l’écart du bruit et de la fureur des grandes villes et du reste du monde qui court à sa perte (des feux de forêt font rage au même moment en Californie, en Australie, en Allemagne), Bruno prépare minutieusement l’appartement – couleurs de peinture, distribution des pièces, emplacement des meubles – pour qu’il soit le calque parfait de celui de New York. Pourquoi ce besoin de reconstituer aussi fidèlement un endroit familier ? Besoin de sécurité, de repères, de continuité, comme si rien n’avait changé, comme si tout était comme avant malgré leur retour sur le Vieux Continent ? Est-ce la peur de la nouveauté, du changement ? Et si oui, qui a peur, qui est fragile au point d’être perturbé par l’emplacement différent de telle lampe ou de tel ustensile de cuisine ? Bruno, Cecilia, les deux ? Autant de questions que le lecteur rationnel se pose pendant le premier tiers du roman, tant cette manie de Bruno apparaît obsessionnelle et surtout, à ce stade, inexpliquée. Pendant ce temps, le flux de conscience de Bruno nous dévoile l’histoire du couple, deux Espagnols travaillant à New York, fortement marqués par le 11-Septembre, le métier prenant de Cecilia, neuroscientifique renommée qui se livre à des expériences sur le cerveau et la mémoire de rats pour tenter d’en extraire le sentiment de peur, avec pour objectif de « déterminer s’il est possible de supprimer des souvenirs atroces de la mémoire de soldats souffrant de stress post-traumatique ».

    Au fil des pages tout en introspection, le temps s’étire, se dilate, se distend entre New York et Lisbonne, entre souvenirs et projection, avec la certitude inébranlable de Bruno que les jours à venir couleront heureux et doux avec sa chère Cecilia. Mais le temps passe, ou semble passer, et un voile de confusion entoure l’arrivée toujours aussi indéterminée de Cecilia.

    Suspense psychologique hypnotique, « Tes pas dans l’escalier » embarque le lecteur dans une histoire très simple au départ, qui glisse imperceptiblement vers quelque chose d’inquiétant et mystérieux, au fil de l’accumulation de petites entorses à la rationalité. On se perd en conjectures sur ce qui a pu se passer au sein du couple, avant de le découvrir dans les dernières pages.

    C’est la première fois que je lis A. Muñoz Molina, et je découvre un écrivain au style impeccable et maîtrisé, qui excelle ici dans l’installation d’une ambiance floue d’inquiétude et d’oppression diffuses. Dans ce roman sur l’attente, il explore, en profondeur et sinuosités, la mémoire, la raison, la peur, la fragilité des murs qu’on se construit face à l’âpreté de la vie.

    En partenariat avec les Editions du Seuil via Masse Critique de Babelio.

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    Couverture du livre « Un promeneur solitaire dans la foule » de Antonio Munoz Molina aux éditions Seuil

    Lucette Weiler sur Un promeneur solitaire dans la foule de Antonio Munoz Molina

    Un Promeneur Solitaire dans la Foule A. MUÑOZ MOLINA Impressions d'ensemble 28/30

    « C’est une chose étrange, à la fin », que ce livre. Un objet original, multiple, inclassable, hétéroclite et passionnant. C’est une chronique du temps qui passe, d’une...
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    Un Promeneur Solitaire dans la Foule A. MUÑOZ MOLINA Impressions d'ensemble 28/30

    « C’est une chose étrange, à la fin », que ce livre. Un objet original, multiple, inclassable, hétéroclite et passionnant. C’est une chronique du temps qui passe, d’une civilisation qui se délite, qui devient absurde. C’est une autopsie sans concessions de notre époque. Mais c’est bien plus encore.

    Un promeneur solitaire donc, marche dans la foule à Paris, New York, Madrid, Londres, Lisbonne.
    Il observe, note, décrit avec un grand luxe de détails, nous livre un maelstrom d’idées, d’images, d’impressions, sans commentaires. Mais tout est sous-entendu.

    D’emblée s’impose déjà une idée lancinante : Nous sommes envahis, toujours, partout, de messages visuels, sonores, olfactifs. Des couleurs criardes, des spots, alertes, flash, promotions, publicités, incitations de toutes sortes. « Nous savons avant vous de quoi vous allez avoir envie ». Nous sommes happés, harcelés. Et nous ne le savons pas, et nous consommons, et nous faisons des déchets, des montagnes de déchets. Ce sont des mots précis, des images choc, d’un réalisme brutal. Et leur déversement en cascades hallucinantes simule ce déversement d’immondices, le rend palpable, nous en fait sentir l’horreur.

    Un exemple du style : la description de la neige qui fond, grise, sale, charriant ses gobelets de Donuts, ses squelettes de parapluie, ses morceaux de poulet froid mordillés par les rats, puis les rats eux-mêmes, gonflés, raidis, les mégots, le plastique… On ne ressent que colère et dégoût devant cette nature bafouée. Ce style est toujours surprenant par sa force d’évocation.

    La construction de ce livre, elle aussi, est très particulière. C’est une succession de paragraphes très courts, très denses. Certains sujets se suivent, d’autres pas du tout, au hasard des idées qui arrivent.
    Nous avons ainsi des séquences paisibles, les rencontres imaginaires avec des écrivains, des peintres, des musiciens, qui parcouraient ces mêmes lieux. Et là nous recherchons vite (merci Google !) leur biographie, leurs œuvres, pour mieux apprécier tous les détails de ces évocations.

    J’ai entre autres découvert l’œuvre prodigieuse du peintre Joachim TORRES GARCIA, contemporain (moins médiatique) de PICASSO. Similitude troublante de certaines toiles. Qui a inspiré l’autre ?

    Et pourquoi FANTIN LATOUR peignait- t-il toujours aussi magnifiquement la même femme, sa belle- sœur. En était-t-il amoureux ?

    Puis reviennent les notes d’horreur : longues listes de faits divers, d’attentats abjects.

    Puis l’absurde : l’évacuation de 9 millions de chinois de HANHZOU avant l’arrivée du sommet du G20 en 2016 !
    Puis un peu d’humour : un contrôle à l’aéroport...
    Et mille autres choses !

    Il faut lire cet ouvrage monumental car c’est une source inépuisable de réflexions, d’informations, d’incitations à chercher.

    On peut le lire dans le désordre, s’en imprégner par moments, l’explorer par étapes, tant il y a de sujets, d’images, de mots. Comme les notes de MOZART dont SALIERI disait qu’il y en avait trop…

    Car oui « c’est une chose étrange à la fin « que ce livre. Et « je m’en vais sans en avoir tout dit, ces moments de bonheur, ces midi d’incendies… »

    Lucette WEILER
    Exploratrice 2020 Ma note 28/30

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