Adrien Longui

Né dans le Congo marxiste-léniniste des années 70, Aphara, enfant de famille modeste et privé de liberté dans son éducation, va finir par se révolter contre toute forme d'autorité extérieure cherchant à contrôler son existence. La quête de liberté deviendra l'objectif ultime de sa vie. Cette liberté que son environnement socio-politique et familial lui a volée, et qu'il estime être un droit fondamental pour la dignité et l'épanouissement de tout être humain. Étape par étape, Aphara va tenter de conquérir la liberté, sa liberté confisquée. Conquête qui commencera au Congo et se poursuivra en Occident, terre des libertés fondamentales par excellence. Mais qu'est-ce que la liberté ? Question à laquelle Aphara va tenter de répondre tout en continuant sa quête. C'est à l'école et par le savoir, qu'Aphara va se forger ses premières armes de lutte contre l'autorité « du sacré » et des « tabous » de la société congolaise, notamment à travers ses valeurs véhiculées par la philosophie du « NGO ». L'héritage intellectuel des siècles des Lumières viendra ensuite conforter son idéal de liberté. L'idée que l'homme, pour évoluer, doit s'affranchir de la tutelle des autorités dogmatiques quelles qu'elles soient. Véritable parcours du combattant, que le choix d'Aphara de remettre en cause les fondements mêmes de la société congolaise, à savoir l'autorité et le pouvoir des anciens considérés comme sacrés. Finalement, en cherchant à conquérir la liberté sous d'autres cieux, Aphara va se rendre compte que le Mputu (pays du blanc) et le Mputu (homme pauvre) sont les deux faces d'une même pièce. Sous ces deux formes, le « Mputu » finit toujours par causer le « Mputa » (blessure).