Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Un soir comme les autres dans le froid de l'hiver, Louise rentre en traînant son quotidien d'étudiante solitaire jusque devant l'ascenseur de son immeuble.
Jusqu'à ce que son silence soit troublé par une phrase peu commune :
"il fait froid dehors, vous ne trouvez pas ? Moi quand j'ai froid, je rétrécis !"
Et Louise baisse alors les yeux pour la première fois sur Andrée.
La petite mamie qui vit juste à côté vient d'entrer dans sa vie. Et l'une est aussi discrète que l'autre à la bougeotte.
Réceptacles l'une de l'autre, d'une vie bien remplie et accomplie, l'autre à créer et à inventer, elles vont vivre des mois d'une amitié profonde et sincère.
Mais alors que la vie de Louise se remplit de souvenirs, d'expériences, la mémoire d'Andrée, elle, commence doucement à s'estomper, laissant la vieille dame apeurée...
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Parfois, parler est superflu.
Ici, Valentine Choquet livre un doux album presque sans parole où elle mêle son expérience personnelle et les souvenirs de ses propres grand-parents pour nous offrir un récit extrêmement touchant, plein de pudeur et de sensibilité.
Comme deux vases communiquant, ces deux femmes, que rien ne prédisposait à se lier d'une telle affection en dehors de leurs solitudes, s'emplissent l'une l'autre de ce qui leur manquait.
Cette jolie relation intergénérationnelle, ces moments de partage où le bonheur de la transmission se fait en sourires, comme une adoption mutuelle, est un ravissement à découvrir.
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Et comme la vie n'est jamais que de rose vêtue, de souvenirs en expériences, le mur de photos de l'une s'étoffant quand celui de l'autre s'étiole, la mémoire d'Andrée s'effiloche.
Alors à la douceur de ma gorge qui se serre au fil des pages qui se tournent et des souvenirs sépias d'Andrée qui s'éloignent, je regarde Louise s'épanouir avec bonheur et faire entrer la joyeuse Andrée dans ses souvenirs à elle, cajolée par ce dessin doux et rond aux couleurs vives.
L'amour laisse toujours de belles traces.
Certaines rencontres nous construisent.
Certains jolis albums nous émeuvent.
Ici tout est réuni.
Cette bande dessinée sans texte, nous emmène dans un univers doux, poétique et mélancolique, où se croisent Louise, une jeune étudiante solitaire, et Andrée, une dame âgée aux cheveux d’argent qui partage le même immeuble. Lors d’une rencontre fortuite et des moments partagés de plus en plus régulièrement, un lien subtil va naître entre les deux femmes, qui vont petit à petit tisser une amitié. Lors de ces rendez-vous, Andrée partage à Louise ses souvenirs empreints de nostalgie et d’éclats de rire, qui vont permettre à Louise de s’ouvrir au monde qui l’entoure.
Le trait précis donne vie à des personnages expressifs, touchants, attachants et nous emporte dans un tourbillon d’émotions, capturant l’intimité de cette histoire intimiste parfaitement construite.
« Quand j’ai froid » résonne comme une ode touchante pleine de sensibilité, nous questionnant sur la solitude, la transmission, les souvenirs et la richesse des liens intergénérationnels. Une invitation à savourer chaque instant partagé avec ceux qui nous sont chers.
C’est un coup de cœur, une douce mélodie qui résonne encore même après avoir refermé ses pages.
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