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Tanguy Viel

Tanguy Viel
Tanguy Viel est né à Brest en 1973. La Disparition de Jim Sullivan, son sixième roman, est paru en 2013.

Articles en lien avec Tanguy Viel (1)

Avis sur cet auteur (122)

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    Couverture du livre « Paris-Brest » de Tanguy Viel aux éditions Minuit

    Jo_Ly sur Paris-Brest de Tanguy Viel

    D'abord, cette vieille dame qui tend son bras à un vieil homme. L'aide à descendre des escaliers. Serviable.
    Ça commence ainsi.
    Ou presque.

    Le viel homme lègue sa fortune à cette vieille dame. La grand-mère du narrateur.

    Ça pourrait commencer ainsi.
    Mais en vérité, l'argent n'est...
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    D'abord, cette vieille dame qui tend son bras à un vieil homme. L'aide à descendre des escaliers. Serviable.
    Ça commence ainsi.
    Ou presque.

    Le viel homme lègue sa fortune à cette vieille dame. La grand-mère du narrateur.

    Ça pourrait commencer ainsi.
    Mais en vérité, l'argent n'est que le cristalliseur. L'histoire a commencé avant.
    Avec la mère.

    La famille quitte Brest. A cause d'un scandale. De l'argent détourné. Vite, ils partent, direction le sud, et la mère déteste partir, et déteste les raisons de leur départ, elle déteste le sud. Elle déteste surtout laisser la domestique et son garnement seuls avec sa mère. Avec la fortune de sa mère.

    Alors le fils reste à Brest.
    Vit au-dessus de chez la grand-mère.
    Devient ami avec le fils de la domestique...

    Quand il revient, quelques années plus tard, le narrateur a au fond de ses valises plus qu'un manuscrit sur sa famille. Les réponses à quelques mystères. Et si au passage il faut écorcher la mère, le père, assassiner la grand-mère, tant pis !

    Ce pourrait être une histoire banale de mère abusive, égoïste, assoiffée de fortune.
    Ou une mère protectrice, prête à tout pour préserver sa famille, même à arracher quelques têtes à l'hydre pourvu que la bête survive. Tout dépend du tropisme émotionnel finalement.

    En tout cas, la plume est affûtée, brillante, réjouissante.
    Je découvre Tanguy Viel et n'ai qu'une hâte, m'y replonger

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    Couverture du livre « La fille qu'on appelle - livre audio 1 cd mp3 » de Tanguy Viel aux éditions Audiolib

    Good Books Good Friends sur La fille qu'on appelle - livre audio 1 cd mp3 de Tanguy Viel

    La fille qu'on appelle, c'est elle, Laura, vingt ans à peine, un corps qui attire le regard. Son père, Max, est le chauffeur du maire et également un boxeur professionnel, ancien champion.
    Alors quand Laura revient vivre dans sa ville d'origine, près de son père, celui-ci demande à son patron...
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    La fille qu'on appelle, c'est elle, Laura, vingt ans à peine, un corps qui attire le regard. Son père, Max, est le chauffeur du maire et également un boxeur professionnel, ancien champion.
    Alors quand Laura revient vivre dans sa ville d'origine, près de son père, celui-ci demande à son patron de donner un coup de main à la jeune fille pour trouver un logement.

    Mais les faveurs d'un politique véreux ne se bradent malheureusement pas.
    Auprès de policiers pas toujours disposés à l'écouter, Laura fait le récit d'une emprise, de la mainmise d'un homme qui pense que tout lui est dû.

    Le propos n'est pas rare ces derniers temps (l'emprise, les abus de pouvoir...) mais il fait toujours son effet et j'ai été touchée par la détresse de cette jeune fille qui ne sait comment réagir devant les avances déplacées d'un homme puissant ; et qui d'ailleurs ne réagit pas.

    La prose de Tanguy Viel, que je découvrais, est belle et gracieuse. Il y a une beauté du verbe, de la phrase, que Marie du Bled met en valeur par sa voix douce et posée.
    On sent dans sa lecture le rythme du texte, comme une mélopée.

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    Couverture du livre « La fille qu'on appelle » de Tanguy Viel aux éditions Minuit

    Les Lectures de Cannetille sur La fille qu'on appelle de Tanguy Viel

    Depuis qu’il a quasiment raccroché les gants de boxe, l’ancien champion Max Le Corre est devenu le chauffeur du maire de la ville. Sa fille de vingt ans, Laura, ayant l’intention de revenir s’installer près de lui, il a l’idée de solliciter son patron pour aider la jeune femme à trouver un...
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    Depuis qu’il a quasiment raccroché les gants de boxe, l’ancien champion Max Le Corre est devenu le chauffeur du maire de la ville. Sa fille de vingt ans, Laura, ayant l’intention de revenir s’installer près de lui, il a l’idée de solliciter son patron pour aider la jeune femme à trouver un logement.

    Le premier abord surprend, tant l’écoulement interminable de certaines phrases laisse le lecteur sans respiration. L’on s’y perd parfois, il faut relire, c’est d’abord déconcertant. Mais, conquis par la justesse des mots et par la perfection des tournures, l’on se laisse vite emporter par la vague, définitivement impressionné par une singularité stylistique sublimant un propos qui fait mouche à tout coup.

    Rapidement se précise entre les personnages une inextricable et sordide relation de pouvoir. Un élu accro au sexe s’est habitué à user sans vergogne de son omnipotence. Il est flanqué d’une sorte d’homme de main, engouffré dans son sillage pour son arrangeante et discrète complicité. Face à eux, une jeune fille, sans grandes ressources en dehors de sa beauté plastique, devient une proie idéale lorsque son père la leur livre innocemment en quémandant un appui. Le récit s’intéresse à la manière dont se met en place l’emprise, enfermant sournoisement sa victime dans une ambivalence paralysante qui aura beau jeu de passer pour un consentement. Quoi qu’il arrive, l’assujettie endosse tous les torts : n’ayant jamais réussi à dire clairement non dans l’impasse où elle se trouvait acculée, elle ne sera jamais crédible lorsqu’elle cherchera à dénoncer l’abjection qu’on lui a imposée. L’emprise a ceci de terrible : la victime se laisse prendre au piège qu’elle pense sans échappatoire, et ne parvient jamais à prouver la perversité du manipulateur qui a toutes les apparences pour lui.

    Avec ses personnages croqués dans la plus grande économie de moyens et qui crèvent pourtant les pages, ses vérités si finement observées et l’inimitable qualité de son écriture, ce roman brillant et hypnotique est un pur moment de plaisir. Coup de coeur.

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    Couverture du livre « La fille qu'on appelle - livre audio 1 cd mp3 » de Tanguy Viel aux éditions Audiolib

    Dominique Sudre sur La fille qu'on appelle - livre audio 1 cd mp3 de Tanguy Viel

    Max, boxeur sur le retour, est le chauffeur du maire de sa commune. Sa fille Laura vient de retourner auprès de son père dans cette ville de bord de mer, pour retrouver une certaine indépendance, elle cherche un logement.

    Grâce à l’intervention de son père, Laura a rendez-vous avec monsieur...
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    Max, boxeur sur le retour, est le chauffeur du maire de sa commune. Sa fille Laura vient de retourner auprès de son père dans cette ville de bord de mer, pour retrouver une certaine indépendance, elle cherche un logement.

    Grâce à l’intervention de son père, Laura a rendez-vous avec monsieur le maire, dans son impressionnant bureau. C’est un homme charismatique a qui tout semble réussir. Son père voudrait que Le Bars intervienne et fasse accélérer sa demande d’appartement. Mais c’est un autre arrangement qu’il lui propose, arrangement dans lequel il va pouvoir à loisir exercer son emprise sur la jeune femme et assouvir quelques envies au passage.

    Car Laura est belle, Laura est impressionnable même si elle se croit forte et femme, et surtout Laura a fait des photos de mode pour lingerie fine, mais pas seulement. Et monsieur le maire, tout comme ses grands amis, sont au courant de bien des choses et savent manipuler ceux dont ils souhaitent obtenir l’obéissance.

    Laura, que l’on retrouve pourtant au commissariat au moment où elle vient déposer plainte. Elle déclare avoir subi l’emprise du maire aujourd’hui devenu ministre.
    Ce que j’ai aimé ?

    L’analyse intéressante et maîtrisée de l’emprise, du rapport entre un homme charismatique qui se sait puissant et une jeune femme qui se laisse faire, sans réagir, jour après jour.

    Sur le silence et les collusions, sur les petits accommodements pas du tout raisonnables des élus et des édiles, sur la force des puissants, leur cynisme et leur pouvoir.

    chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/03/02/la-fille-quon-appelle-tanguy-viel/