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Sergio Alcala

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    Couverture du livre « Une histoire de la guerre d'Algérie » de Isabelle Bournier et Sergio Alcala et Jean-Blaise Djan aux éditions Petit A Petit

    Jean-Paul Degache sur Une histoire de la guerre d'Algérie de Isabelle Bournier - Sergio Alcala - Jean-Blaise Djan

    La guerre d'Algérie a profondément marqué l'Histoire de notre pays et ses conséquences sont encore bien palpables aujourd'hui. Trop de victimes innocentes ont payé de leur vie l'entêtement de la France à vouloir garder coûte que coûte l'Algérie française.
    Des historiens ont écrit, des films ont...
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    La guerre d'Algérie a profondément marqué l'Histoire de notre pays et ses conséquences sont encore bien palpables aujourd'hui. Trop de victimes innocentes ont payé de leur vie l'entêtement de la France à vouloir garder coûte que coûte l'Algérie française.
    Des historiens ont écrit, des films ont été tournés, des bandes dessinées ont été éditées – beaucoup figurent dans les pages documentation – mais il est indispensable de rappeler encore ce qui s'est passé là-bas entre 1945 et 1962 et ce qui en a résulté ensuite.
    Aussi, lorsque Babelio m'a proposé Une Histoire de la guerre d'Algérie, Docu-BD des éditions petit à petit, je n'ai pas hésité pour me rafraîchir la mémoire et revisiter une période bien douloureuse des deux côtés de la Méditerranée.
    C'est la première fois que je lis ce type d'ouvrage bâti autour d'une bande dessinée, histoire de deux familles algériennes complétées par des pages documentaires essentielles, signées Isabelle Bournier et Olivier Petit) pour bien fixer dates et faits.
    Jean-Claude Djian et Isabelle Bournier ont pu bâtir un scénario intéressant, émouvant, qui n'évacue aucun problème et permet de vivre à l'intérieur du drame débutant à Constantine, le 2 avril 1945.
    Sergio Alcala a su donner formes et couleurs à l'histoire de Yacine, Mustapha, Sélim, Achour, Fatima, Djalila qui vont être pris dans la tourmente. Pour cela, le dessinateur a opté pour des couleurs sombres avec beaucoup de scènes nocturnes et des visages très expressifs.
    Quand Yacine et Mustapha rentrent au pays, le 5 avril 1945, fiers de s'être battus pour la France, leur déception est grande d'avoir tant de peine à trouver du travail.
    Mais voilà que se prépare une grande fête de la Victoire, le 8 Mai 1945, événement que les nationalistes algériens veulent exploiter pour affirmer leur volonté d'indépendance. le drapeau algérien, interdit par la France, est brandi. Un soldat tire et la réplique est instantanée. C'est le début d'une révolte matée durement. L'historien Guy Pervillé, en fin d'ouvrage, analyse ces événements et détaille leur complexité.
    Il faut attendre 1954 pour voir reprendre la révolte à nouveau durement réprimée à Sétif, Bône, Blida, Guelma avec des morts, des morts… La guerre pour l'indépendance est lancée. le FLN (Front de libération nationale) est créé ainsi que l'ALN (Armée de libération nationale). le 1er novembre 1954, c'est la Toussaint rouge puis on dénombre de plus en plus de morts des deux côtés comme ces dizaines de colons tués à Philippeville, le 20 août 1955 et la répression qui s'ensuit.
    Tout cela va durer jusqu'en 1962 avec des maquis, une bataille des frontières avec le Maroc et la Tunisie, des milliers d'appelés du contingent envoyés là-bas faire un service militaire à rallonge. Ceux que les Français nommaient les Fellaghas, ces Moudjahidins ou Djounouds n'hésitent pas à punir de mort leurs compatriotes qui collaborent ou sont simplement neutres. de son côté, l'armée française arrête, emprisonne, torture…
    Enfin, il y a ceux appelés « pieds-noirs », européens bien installés en Algérie, certains prospères mais d'autres bien moins fortunés qui ont dû quitter l'Algérie en catastrophe en laissant tout. Les plus violents créent l'OAS (Organisation de l'armée secrète) et sèment la mort. le général De Gaulle, revenu au pouvoir en 1958, accorde l'autodétermination aux Algériens qui choisissent l'indépendance scellée aux accords d'Évian le 18 mai 1962, officielle le 3 juillet. Avec ça, rien n'est réglé car ceux appelés les Harkis, Algériens s'étant engagé dans l'armée française, sont abandonnés à leur triste sort, même si 138 800 d'entre eux ont pu tenter de vivre en France.
    Il y aurait tellement à dire sur cette période dramatique de notre Histoire, sur ces dirigeants qui se sont arc-boutés pour conserver à tout pris un pays qui ne demandait qu'à suivre le mouvement de décolonisation. Tout cela a causé tellement de victimes, de règlements de compte comme c'est bien montré dans cette bande dessinée précieuse et instructive avec des pages de documentation claires et bien construites.

    Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/

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