Riyoko Ikeda

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Couverture du livre « La rose de Versailles Tome 1 » de Riyoko Ikeda aux éditions Kana

Ophelie GAUDIN sur La rose de Versailles Tome 1 de Riyoko Ikeda

Ce manga est stupéfiant, d'abord parce que le graphisme est inventif (dont personnages chibis) et tranche avec les mangas précédents issus de Tezuka (qui sont plutôt sur un modèle de cases strictes). L'histoire de France est vue au niveau de personnages ayant chacun un statut social différent et un parcours de vie qui permet d'éclairer ce que pouvait être les prémices d'une guerre civile. Même si la Rose de Versailles est Marie-Antoinette, l'histoire d'Oscar de Jarjayes est la figure emblématique de la femme-homme (par devoir imposé par la figure paternelle) et questionne l'enfermement dans le genre.

Ce manga (Lady Oscar pour le dessin animé) est un prisme bien plus grand que simplement la question de genre et de rôle social. Les différents thèmes sont abordés sous plusieurs angles grâce à la diversité des personnages : le rôle des épouses (effacées, libertines, prostituées, soumises...), le viol aussi, la maternité et la parentalité, l'amour permis / interdit / imposé / contrarié, l'identité de genre, l'idée de liberté, etc.

Un shojo loin de toute mièvrerie, historique et qui est aussi une magnifique ode à la liberté (par la lutte) pour sortir du carcan familial et social.