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J'ai trouvé ce récit, presque écrit au jour le jour, captivant, bouleversant et triste à la fois. Des premiers frémissements de la guerre, à l'invasion des ennemis en passant par nos milliers de soldats, d'hommes engagés, Pierre Loti nous livre ses impressions d'homme, d'observateur, de père et de celui affecté à l'Etat major des armées, qui sillonne les régions pour apporter aide et réconfort aux troupes engagées sur le terrain.
Dans certains passages, les mots traduisent une colère face à la barbarie des peuples en tant de guerre, par les agissements des supérieurs qui prennent de mauvaises décisions.
Pierre Loti ne cache pas ses faiblesses, son impuissance face à cette situation qui le dépasse. Il continue d'écrire, notamment des articles pour la presse qui sont des témoignages forts de ce qu'il voit.
Il s'inquiète pour son fils, se veut lugubre, il parle beaucoup de la mort, de sa mort.
Ce journal intime est un récit réaliste, triste, le témoignage d'un homme engagé pour son pays en guerre.
Ce qui ne change pas, c'est la sincérité de l'écriture de Pierre Loti, c'est la raison pour laquelle j'aime le lire.
En refermant les pages de ce journal dans lesquelles Pierre Loti se raconte avec sincérité, je m'aperçois que cet homme très investit dans la marine, revient souvent sur Cette éternelle nostalgie. Le présent se télescope avec le passé, l'enfance, sa mère, ses amis. Il aime les voyages, découvrir d'autres peuples lointains grâce à sa carrière dans la marine. Il aime écrire, les fleurs et éprouve un profond respect pour sa mère, ses amis, ses enfants, mais par contre, je ne le connaissais pas aussi volage...
Dans ces Pages de journal, il nous décrit ses voyages à l'étranger avec précision, avec ses mots on ressent l'ambiance d'un marché, le bruit qui anime ces villes lointaines.
Lire Cette éternelle nostalgie, ces Pages de journal, permet de vraiment connaître l'écrivain-voyageur. Un journal reste un confident dans lequel nos sentiments, nos failles et nos colères se déversent avec une sincérité touchante et bouleversante à la fois.
Un livre à lire !
Immersion au coeur de Stamboul, au début du vingtième siècle, alors que des petits fantômes noirs tentent de franchir les barrières qui les condamnent à la réclusion dans des prisons dorées.
Elle sont trois Djénane, Zeyne et Melek, soeurs de coeur et d’infortune.
Lorsque l’histoire commence, Djénane ose, lors de ses derniers instants de relative liberté, avant le mariage que sa famille a organisé, écrire une lettre à André Lhéri un écrivain admiré par la jeune fille. Le romancier et diplomate, s’il éprouve une attraction profonde pour la ville, vient aussi sur les terres qui abritent le souvenir d’un amour passé, une douce jeune fille qu’il ne peut à présent honorer qu’en lui rendant visite au cimetière, devant la stèle défraîchie.
Djénane et ses amies parviendront à rencontrer l’homme au cours d’escapades interdites et risquées, pour de brefs échanges discrets, qui scelleront cependant une amitié profonde.
Djénane convaincra André d’écrire son histoire, celle que le lecteur découvre à travers ces pages…
Pierre Loti nous fait part avec conviction de son amour pour la ville turque, nous décrit avec passion sa beauté, le charme de ses monuments et l’ambiance unique qui l’anime. Le souvenir de son amour défunt contribue à cet attachement. Et pourtant l’attrait pour ce lieu ne l’empêche pas d’en signifier les aberrations, et de dénoncer la prise en otage à vie de ces jeunes femmes mariées de force et condamnées à masquer leur silhouette et leur visage sous de lourds costumes de fantômes.
Pierre Loti construit le roman en direct, puisque l’histoire relate le cheminement de Djénane qui voudrait que l’écrivain raconte sa vie et celle de ses compagnes.
On est tenté de faire le parallèle avec le retour actuel des exigences masculines sous des prétextes religieux, privant les femmes d’une liberté fondamentale, celle de vivre au grand jour.
Intérêt à la fois historique, révélant s’il le fallait que rien n’est jamais acquis, et littéraire, berçant le lecteur au rythme de la séduisante écriture de Pierre Loti.
Lecture commune de novembre pour La caverne des lecteurs
J’avais ce livre dans ma bibliothèque depuis quelques décennies mais j’hésitais à l’ouvrir, idée préconçue qu’il ne me conviendrait pas, une histoire de pêcheurs à mourir d’ennui.
Et pourtant, quel dommage d’avoir autant différé la lecture de ce monument de la littérature française.
Il se lit aussi simplement qu’il est écrit, nous partageons les saisons de pêche des hommes de cette Bretagne de pêcheurs ainsi que le quotidien de ces femmes qui attendent le retour de leurs hommes, qui, quelquefois en font des veuves, la mer les ayant gardés pour elle.
Nous vivons cela de façon intime en suivant le quotidien de la grand-mère Yvonne, de son dernier petit fils Sylvestre, de Yann, son meilleur ami, comme un frère pour lui, de Gaud, la demoiselle de la ville, venue vivre dans ce petit village du bout de Bretagne.
Tout n’est que délicatesse dans ce livre, il nous fait participer à la vie simple de ces villages de pêcheurs du XIX ème siècle, rythmés par le départ et le retour des hommes les « Islandais », qui partaient pêcher le poisson jusque dans les riches eaux de la mer d’Islande.
En somme, un vrai coup de cœur, il est dommage que tout comme Gaud et Yann, j’ai perdu tout ce temps, trop fière pour profiter de ce bonheur qui était à portée de main…
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Juillet 1893, Aigues-Mortes : un massacre longtemps passé sous silence
Une superbe BD qui questionne les thèmes de l'identité et de la transmission d'une culture