Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
Bon, la dernière fois que j’avais eu affaire à ces deux là, Noël Simsolo et Dominique Hé, pour le tome 1 des miroirs du crime, j’avais été très généreux dans mes appréciations… Il faut dire que je débutais alors sur SambaBD et que j’étais peut-être un peu moins exigeant, que ce soit pour le scénario comme pour le dessin. Il semblerait que je ne sois plus disposé à être aussi indulgent.
En effet, commençons donc par ce qui fâche… Le dessin. Autant, la ligne presque claire des miroirs du crime avait pu me séduire parce qu’elle respectait plus ou moins un traitement des couleurs justement assez ligne claire, autant, là… J’ai vraiment beaucoup de mal avec les nuances de couleurs soit trop marquées soit trop nombreuses. Et puis le trait de Hé semble hésiter entre un côté réaliste et un côté caricatural, surtout pour les visages, qui ne colle pas forcément avec l’ambiance polar des années 50. Enfin, la gestion du mouvement ne me convainc pas du tout… Trop statique à mon goût…
Après, il reste le scénario. Alors, certes, on est dans un polar qui tient à peu près la route, mais tout n’est pas spécialement hyper clair en termes de narration et, surtout, la promesse des fameux « services spéciaux » n’est pas vraiment tenue dans le sens où on sait juste que le personnage en a fait partie, mais à part ça, pas grand chose à se mettre sous la dent de ce côté là…
Bref, vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé cette BD et je passerai donc mon chemin pour le tome 2.
Chronique précédemment publiée sur le blog sambabd.be
Voici un polar efficace servi par une ligne claire très agréable. Les auteurs nous entraînent dans les années 50, à une époque où il neigeait encore au mois de novembre sur Paris et sa banlieue, pour une histoire se déroulant dans l’arrière-cours du divertissement à la parisienne, des clubs de jazz et autres boites de nuit en vue de Pigalle et ses alentours. On y croise des flics un peu limite, des malfrats plutôt racistes (enfin, de ce qui se faisait à l’époque…), des gros bonnets intraitables et cruels, des gros bonnets avec un peu plus d’éthique, Jean-Pierre Melville, un clochard aussi héroïque que mystérieux, des mitrailleuses et des grosses voitures chromées. Le tout sous une pluie quasi incessante.
On rentre assez facilement dans l’histoire avec un assassinat de flic dès la troisième page et un mitraillage en règle du personnage principal 3 ou 4 pages plus tard… Bref, ça dépote dès le départ ! L’intrigue se développe petit à petit avec quelques rebondissements (assassinats) par-ci par-là, mais sans incohérence, ce qui est toujours appréciable.
Le dessin, tout de même assez détaillé pour une ligne claire, accorde une importance particulière à la couleur et à son traitement, ce qui rend le tout très abouti d’un point de vue esthétique. Certes, quelques perspectives (notamment des intérieurs chez le médecin – intérieurs qui font penser au Cercle Rouge) peuvent poser question, mais l’ambiance générale qui se dégage de ces planches colle parfaitement au scénario. Il faut dire que depuis Tardi, on s’est habitué à ce style de dessin pour des polars.
Personnellement, j’attends le tome 2 (fin du diptyque) avec impatience.
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