Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Serao Matilde

Serao Matilde
Matilde Serao (1856-1927) est née en Grèce. Elle grandit à Naples, où elle obtient un diplôme d'institutrice. En 1882, elle s'installe à Rome, collabore à plusieurs journaux et fait la connaissance d'un journaliste célèbre, Edoardo Scarfoglio, qu'elle épouse en 1885. Ensemble, ils fondent Il Corr... Voir plus
Matilde Serao (1856-1927) est née en Grèce. Elle grandit à Naples, où elle obtient un diplôme d'institutrice. En 1882, elle s'installe à Rome, collabore à plusieurs journaux et fait la connaissance d'un journaliste célèbre, Edoardo Scarfoglio, qu'elle épouse en 1885. Ensemble, ils fondent Il Corriere di Roma, puis Il Corriere di Napoli. Lorsqu'ils se séparent, Matilde Serao crée Il Giorno di Napoli, qu'elle dirigera jusqu'à sa mort. Également autrice de nouvelles et de romans, ses écrits ont été remarqués à l'étranger, notamment par Henry James, Edith Wharton et Marcel Proust.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Le ventre de Naples » de Serao Matilde aux éditions Cambourakis

    Val et ses lectures sur Le ventre de Naples de Serao Matilde

    C'est un peu par hasard que j'ai découvert cette romancière et journaliste italienne six fois candidate au prix Nobel de littérature, attirée par les jolies couvertures des éditions Cambourakis mises en évidence par la librairie.

    Le ventre de Naples est un livre comprenant trois parties. La...
    Voir plus

    C'est un peu par hasard que j'ai découvert cette romancière et journaliste italienne six fois candidate au prix Nobel de littérature, attirée par les jolies couvertures des éditions Cambourakis mises en évidence par la librairie.

    Le ventre de Naples est un livre comprenant trois parties. La première écrite en 1884, la seconde 20 ans plus tard et la troisième intitulée « l'âme de Naples » est, comme le dit l'autrice « d'hier et d'aujourd'hui ».

    Il faut éventrer Naples ! C'est cette phrase prononcée par Agostino Depretis, Président du Conseil qui sert de point de départ à l'autrice pour nous emmener dans les rue de la ville. Pas celle des cartes postales ni des descriptions pittoresques littéraires mais celle qui abrite les quartiers populaires sans lumière, sans hygiène, sans eau potable. Là où règnent la faim, la maladie et la misère et où le peuple met son espoir dans les superstitions et le loto pour lequel il n'hésite pas à dépenser ses maigres ressources. Un peuple pauvre mais généreux qui fait preuve de pitié et de charité pour aider son voisin.

    Je m'attendais à un style journalistique alors que c'est dans un style extrêmement littéraire, parfois poétique que l'autrice décrit la pauvreté et l'urbanisation de Naples et qu'elle exprime ses idées sur la politique du Gouvernement. Avec un sens du détail et une immense empathie, elle réussit à nous faire apercevoir les rares filets de lumière au milieu de toute cette misère.

    Pas étonnant qu'elle ait suscité l'admiration de Henry James et d'Edith Warthon.

Récemment sur lecteurs.com