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Massimo Osanna

Massimo Osanna
Professeur d'archéologie à l'université de Naples, directeur du site archéologique de Pompéi, Massimo Osanna conduit le chantier des fouilles à Pompéi. Francophone, il est le commissaire de l'exposition immersive Pompéi qui se tiendra au Grand Palais du 25 mars au 30 juin 2020.

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    Couverture du livre « Les nouvelles heures de Pompéi » de Massimo Osanna aux éditions Flammarion

    Florel sur Les nouvelles heures de Pompéi de Massimo Osanna

    http://encreenpapier.canalblog.com/archives/2020/07/09/38421877.html

    De Pompéi on a pour habitude de l'imaginer à l'arrêt. On a généralement du mal à imaginer une vie dans cette cité romaine qu'un évènement a figé pour l'éternité en 79 de notre ère. Avec toutes les dernières découvertes...
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    http://encreenpapier.canalblog.com/archives/2020/07/09/38421877.html

    De Pompéi on a pour habitude de l'imaginer à l'arrêt. On a généralement du mal à imaginer une vie dans cette cité romaine qu'un évènement a figé pour l'éternité en 79 de notre ère. Avec toutes les dernières découvertes archéologiques que nous offre ce livre, une vie va pourtant lentement s'épanouir et mourir sous nos yeux. La vie d'une ville qui ressuscite avec en son sein ces milliers de vie.

    Mais la question de Pompéi ne commence et ne cesse pourtant pas à l'époque romaine, de ces pages vont ressortir les étrusques et l'époque contemporaine comme moderne. Car aborder Pompéi, c'est en effet embrasser l'histoire dans son ensemble afin de lui redonner ses racines, afin de retracer sa découverte, sa politique, ses recherches interlopes ou non. Car en effet, chacune de ces actions ont eu une incidence sur la reconstitution de l'histoire de cette ville. Certaines choses ont disparu, certaines choses ont modifié l'approche archéologique, etc. de longues enquêtes vont donc se dérouler sous nos yeux afin de s'approcher au plus près de la vérité.

    La plus palpitante cependant, reste la résurrection d'une ville endormie sous un monceau de cendre, de poussière, de lapili, où des vestiges et des corps ont laissé leurs traces pour des siècles et des siècles. C'est dingue quand même, ce que le moindre vestige peut dire sur la vie d'une ville ou d'une maisonnée : ce qu'une Léda hasardeuse peut dire sur le couple et le rêve d'une progéniture au destin glorieux, ce qu'une mosaïque représentant Priape avec une balance débordante de victuailles dans l'entrée de la maison des Vettii peut raconter sur le propriétaire dont la réussite sociale est flagrante.
    Le plus intéressant dans cette histoire, c'était peut-être quand l'auteur racontait la rénovation des fresques. Où ce qui avait été, n'était pas forcément effacé. Voulant garder la filiation avec un passé qui les rattachait à une histoire, une réussite, un terroir, des fresques mélangeaient les époques et racontaient sur plusieurs générations l'histoire d'une famille.

    Mais Pompéi ce n'est pas que des fresques, c'est aussi des inscriptions pas toujours faciles à déchiffrer évidemment. Ces inscriptions qui nous indiquent que l'écriture était quand même acquise pour beaucoup d'habitant, nous racontent par les ambitions politiques, les remerciements, les grivoiseries, les poètes du dimanche, les avertissements, le cœur des gens ainsi que la vie plus générale de la ville. Comme c'est le cas par exemple avec le sarcophage du « plus aimé des Pompéiens », qui illustre en sus les divers problèmes qu'un archéologue peut rencontrer. Ce sarcophage exprime la longue histoire d'un bienfaiteur qui a œuvré pour le bien de la ville et des habitants, mais dont la visée politique n'était pas absente. Les époques se ressemblent…

    Et puisque je parle d'époque, il vrai que malgré les siècles Pompéi n'est pas si lointaine de nous. Les gens qui vivaient-là, n'avaient pas d'autres préoccupations que les nôtres. Et quand on lit le moment de l'éruption, la fuite des habitants, cette proximité nous revient en pleine face. Nous avons mal pour eux, et déjà en son temps Luigi Settembrini le disait :

    « […] Ils sont morts depuis dix-huit siècles, mais ce sont des créatures humaines que l'on voit dans leur agonie. Ce n'est pas de l'art, ce n'est pas une imitation ; mais ce sont les ossements, les reliques de leurs chairs et de leurs vêtements mêlés au plâtre ; c'est la douleur de la mort qui reprend corps et figure. Moi, je la vois, cette pauvre petite, j'entends le cri avec lequel elle appelle sa mère, et je la vois tomber et se débattre. […] » page 258.

    Le malaise est peut-être plus grand en fait quand l'auteur décrit une ville en travaux inachevés.

    Avant de finir je salue aussi la présence de quelques photos en couleurs qui restituent les merveilles ressuscitées ainsi que le glossaire bien utile. Même moi qui aie fait de l'histoire d'art j'ai été ravie de l'avoir. Seul bémol inhérent aux livres d'histoire, les notes en fin de livre, pourquoi en bas de page est-ce un crime ?!

    Voilà lecteur, si tu veux découvrir les dernières découvertes sur Pompéi, découvrir la vie et le cœur de ses habitants, son ascendance ainsi que son futur, ce livre est fait pour toi. Pas sûr que tous les chapitres te fascinent à l'identique, mais tu y trouveras toujours un intérêt. Parole.

Bibliographie de Massimo Osanna (1)

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