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John est un jeune adolescent noir, vivant à Harlem dans les années 30. En tant que fils aîné, il est prédestiné à devenir un homme de Dieu, comme son père.
Cependant, John ne veut pas de cet avenir. Il ne veut pas reprendre le flambeau de son père, cet homme saint, respecté de sa communauté, qui bat sa femme et ses enfants.
John voudrait autre chose, loin de Harlem, loin du poids pesant des secrets de famille.
Ce roman, le premier de James Baldwin, est un vrai coup de cœur. J’avais eu envie de découvrir cet auteur en lisant l’essai de Melikah Abdelmoumen, Baldwin, Styron et moi, et mon choix s’est porté sur ce premier roman.
J’ai découvert un récit très riche qui aborde tant la question du racisme que de la foi.
En effet, à travers les différents personnages, James Baldwin aborde le racisme et la violence subie par les noirs américains.
Cette violence qui conduit à courber le dos lorsque l’on croise des blancs dans la rue, pour éviter de se faire lyncher. De la pauvreté des quartiers de Harlem, du manque de perspective.
Le jeune John sait que certaines boutiques ne lui sont pas accessibles de par sa couleur de peau ; et que si jamais il réussissait d’une façon ou d’une autre dans la vie, il serait coincé entre deux mondes : plus jamais compris des siens et pas accepté par les autres.
Cependant à travers les pages c’est aussi la question de la foi qui se pose, de la rédemption des péchés commis. Chacun des personnages abordés bataille avec ses limites et ses démons, condamné néanmoins à faire souffrir les autres.
Un auteur qui m’a ébloui par son histoire et par sa plume et dont je vais certainement lire le reste des œuvres.
Racisme dans le Harlem des années 1950.
Une vraie claque !
Publié en 1956 il a longtemps été porté disparu en France avant de reparaître via une nouvelle traduction en 1998.
C’est un livre aux sonorités autobiographiques dans lequel David, jeune américain errant à Paris, se lie d’amour et de passion pour Giovanni, jeune serveur venu d’Italie pour changer de vie.
Seulement David est déchiré, tourmenté. Sa petite amie est sur le point de rentrer d’un voyage en Espagne. Il se convainc d’en faire la garante de sa stabilité émotionnelle au grand dam de Giovanni et de ses sentiments.
Il est admirablement structuré autour de la quête de soi et de l’identité sexuelle. Il fait écho à la virilité hétérocentrée propre à la société d’après-guerre.
Rapidement, on comprend que David est à la fois victime et bourreau, lui-même extension de l’oppression sociétale qui pèse sur la communauté homosexuelle et qui pèse sur lui depuis toujours.
Chaque page transpire la rébellion contre les divers conformismes, rébellion qui est au centre de la vie de James Baldwin. Engagé, il a toujours cherché dénoncer l’asservissement et l’oppression exercés sur les minorités et ce chef d’œuvre ne fait pas exception.
David, jeune américain, passe le temps dans le Paris d’après guerre en attendant le retour d’Hella, sa fiancée partie en Espagne pour réfléchir à l’avenir de leur relation.
Au cours d’une soirée entre amis, il rencontre Giovanni et tombe sous son charme.
Ce roman est le récit d’une passion amoureuse que les tabous de l’époque ne laisseront pas se muer en amour.
Le texte est magnifique, à la fois fort et tendre, et l’histoire de Giovanni, personnage auquel il me paraît difficile de ne pas s’attacher, est bouleversante.
Un superbe roman pour commencer l’année.
A lire dans une chambre de bonne désordonnée.
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