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Jack Kerouac

Jack Kerouac
Jack Kerouac est né à Lowell dans le Massachusetts en 1922. Son roman le plus célèbre, Sur la route, date de 1957 et l'installe comme l'une des voix majeures de la Beat Generation. Il est mort en 1969 en Floride, à l'âge de 47 ans.

Avis sur cet auteur (21)

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    Couverture du livre « Sur la route » de Jack Kerouac aux éditions Folio

    caro manil sur Sur la route de Jack Kerouac

    ⭐️⭐️⭐️
    Sur la route
    Jack Kerouac
    Classique / road trip
    611 pages
    Edition : folio

    Synopsis : "Sur la route" est centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty, alors considéré comme le chef de file de la Beat generation.

    En révolte contre l'hypocrisie morale de...
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    ⭐️⭐️⭐️
    Sur la route
    Jack Kerouac
    Classique / road trip
    611 pages
    Edition : folio

    Synopsis : "Sur la route" est centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty, alors considéré comme le chef de file de la Beat generation.

    En révolte contre l'hypocrisie morale de l'Amérique bien-pensante, Jack Kerouac parcourt les États-Unis à la recherche d'un nouveau mode de vie.

    Evaluation : On the road again ... again
    j'avoue que je suis un peu restée au bord de la route. Sal, Dean et tous les autres ne m'ont pas embarqué avec eux dans leur road trip. Même si je n'aime pas genrer les livres, j'ai l'impression d'avoir lu un livre de "mec" ... Toutefois, je dois reconnaître que les idées et l'etat d'esprit de ce livre est très original (surtout en 1957 date de publication). Bon moment de lecture sans plus !

    Extraits / citations : * Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents...tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirez ou les désapprouvez, les glorifiez ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent. Ils font avancer l'humanité. Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent.

    * Ma garce de vie s'est mise à danser devant mes yeux, et j'ai compris que quoi qu'on fasse, au fond, on perd son temps, alors autant choisir la folie.

    * Et moi je traînais la patte derrière eux, comme je l'ai toujours fait quand les gens m'intéressent, parce que les seuls qui m'intéressent sont les fous furieux, les furieux de la vie, les furieux du verbe, qui veulent tout à la fois, ceux qui ne bâillent jamais, qui sont incapables de dire des banalités, mais qui flambent, qui flambent, qui flambent, jalonnant la nuit comme des cierges d'église.

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    Couverture du livre « Maggie Cassidy » de Jack Kerouac aux éditions Folio

    evergreen13 sur Maggie Cassidy de Jack Kerouac

    On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans
    1938-1939, Lowell, Massachussetts. Jack est un jeune chien fou, il passe son temps entre le lycée (qu’il sèche de temps à autres), les copains, le football… la vie n’est pas forcément facile dans ses années là, les Etats-Unis sortent à peine de la...
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    On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans
    1938-1939, Lowell, Massachussetts. Jack est un jeune chien fou, il passe son temps entre le lycée (qu’il sèche de temps à autres), les copains, le football… la vie n’est pas forcément facile dans ses années là, les Etats-Unis sortent à peine de la Grande Dépression mais pour Jack, le temps passe à toute vitesse ! Un jour, il rencontre Maggie, elle a un an de plus que lui, elle est belle, et Jack et Maggie vont tomber amoureux…
    Résumé comme ça, ce roman peut paraître un peu mièvre et pas franchement intéressant. Il n’en est rien : tout d’abord parce qu’il a été écrit par Jack Kerouac, auteur inclassable, au style percutant et déroutant ! Jack Duluoz (cf La légende de Duluoz, dont Kerouac disait « Mon œuvre compose un grand livre, à la manière de la Recherche du temps perdu de Proust, à la différence que mes souvenirs sont écrits comme durant une fuite plutôt que malade dans mon lit. En raison des objections de mes premiers éditeurs, il ne me fut pas permis d'employer les mêmes noms de personnages dans chacune de mes œuvres. Sur la route, Les Souterrains, Les Clochards célestes, Docteur Sax, Maggie Cassidy, Tristessa, Les Anges vagabonds et les autres ne sont que des chapitres d'un ensemble que j'appelle La Légende de Duluoz. » ) dont il est question dans le livre, c’est évidemment Jack Kerouac, Ti-Jean comme l’appellent ses parents québécois. Il raconte les premiers émois amoureux mais aussi la vie quotidienne, les petits tracas des adolescents, les soucis des adultes…
    Bien qu’au tout début du roman je me suis sentie déroutée par le style de Jack Kerouac (auteur que je n’avais pas lu depuis très longtemps), j’ai beaucoup apprécié cette lecture pleine de nostalgie (par moment, de tristesse même). Mon passage préféré est celui de la fête d’anniversaire de Jack que ses parents et amis préparent en secret (vite éventé) pour lui, cette soirée qui marque en quelque sorte l’entrée dans le monde adulte.
    Alors oui, «on n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans » (et je trouve que le poème d’Arthur Rimbaud colle parfaitement à ce roman) mais finalement, quand on regarde la biographie de Jack Kerouac, on s’aperçoit qu’il ne l’a jamais vraiment été…

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    Couverture du livre « Sur la route » de Jack Kerouac aux éditions Folio

    Henri-Charles Dahlem sur Sur la route de Jack Kerouac

    On a beaucoup écrit et commenté Sur la route de Jack Kerouac, parlé de la Beat generation, des légendes autour du manuscrit et de son auteur. Ne serait-il pas mieux de le (re)lire?

    Quelques mots sur la forme avant d’en venir sur le fond, car cette dernière fait partie intégrante du mythe....
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    On a beaucoup écrit et commenté Sur la route de Jack Kerouac, parlé de la Beat generation, des légendes autour du manuscrit et de son auteur. Ne serait-il pas mieux de le (re)lire?

    Quelques mots sur la forme avant d’en venir sur le fond, car cette dernière fait partie intégrante du mythe. L’histoire, ou la légende colportée par Jack Kerouac lui-même, veut que ce livre ait été écrit en trois semaines sur un rouleau d’une longueur de quelque 40 mètres, comme une très longue lettre adressée à son ami Neal Cassady, à San Francisco. «Je l’ai fait passer dans la machine à écrire et donc pas de paragraphes... l’ai déroulé sur le plancher et il ressemble à la route.» écrira-t-il.
    Howard Cunnell, dans sa préface, explique qu’il «s’était mis au clavier, avec du bop à la radio, et il avait craché son texte, plein d’anecdotes prises sur le vif, au mot près; leur sujet: la route avec Dean, son cinglé de pote, le jazz, l’alcool, les filles, la drogue, la liberté.»
    https://urlz.fr/dBTc
    Si la vérité est sans doute plus proche d’une retranscription de notes prises en route, le rouleau original n’en existe pas moins et donne une idée des problèmes rencontrés par l’éditeur au moment de le publier. Il n’est donc guère étonnant que les refus aient été nombreux. Fort heureusement, Viking Press a donné son accord après sept années de tergiversations et après que Kerouac ait retravaillé son manuscrit. Depuis on ne compte plus les rééditions et traductions dans le monde entier.
    L’histoire raconte plusieurs voyages et donne une bonne idée de ce qu’était l’Amérique au tournant des années 1940-1950. Le narrateur, Sal Paradise, vient de divorcer. À New York, en errant dans les rues, il rencontre Dean Moriarty. Ensemble, ils décident de partir vers la côte ouest, de rejoindre la Californie. Mais comme c’est bien plus le voyage que la destination qui leur plaît, ils vont reprendre la route vers l’Est puis le Sud, faisant à chaque fois de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences. Ils démontrent aussi – au moins à cette époque – que pratiquement sans un sou, il est assez facile de s’en sortir et même de faire la fête. Car l’alcool et la drogue sont omniprésents durant toute leur épopée. Quelques petits boulots ici ou là, les cadeaux d’amis plus chanceux rencontrés en chemin, le partage et une certaine insouciance président à leur destinée.
    Car si un thème majeur se cristallise au fil des pages, c’est bien celui d’une recherche permanente du plaisir – artificiel ou réel – et de la liberté. Et comme ce but est partagé par de nombreux ami(e)s, il va faire émerger ce qu’on appellera plus tard la Beat generation qu’incarneront aussi Allen Ginsberg et William Burroughs, et que l’on retrouve dans le livre sous les traits de Carlo Max et Old Bull Lee. Le groupe de «Ceux qui ont la fureur de vivre, de parler, qui veulent jouir de tout. Qui jamais ne baillent, ni ne disent une banalité. Mais qui brûlent, brûlent, brûlent, comme une chandelle dans la nuit» va souvent dépasser les limites, chercher jusqu’où aller trop loin. Cela vaut en particulier pour Dean, attiré par le côté obscur.
    Et si les amateurs de voyages trouveront ici un itinéraire et des descriptions de lieux (voir à ce propos la carte Détaillée réalisée par un étudiant allemand), j’aimerais souligner un autre aspect tout aussi intéressant à mes yeux: la bande-son.
    Si Kerouac affirmait avoir écrit sur un rythme de jazz et de Be Bop, il a truffé son récit de références et fait de Miles Davis, Charlie Parker ou encore Lionel Hampton, pour n’en citer que trois, ses compagnons de route aussi indispensables que les filles. Car bien entendu, s’il est question d’amour de la musique, il est aussi question d’amour et de relations qui ne sont du reste pas aussi éphémères qu’on peut le penser à première vue. Marylou, le première épouse de Dean, sera de plusieurs voyages. Sal vivra avec La Môme, une mexicaine avec laquelle il travaillera dans les champs de coton, une vraie passion.
    Et si cette histoire, comme l’expérience contée dans le livre, finira mal, on retiendra d’abord ce souffle, cette envie, ce désir fou de vivre intensément. Jusqu’à se brûler. Et s’agissant de Jack Kerouac, l’ambition de retranscrire cette intensité à travers un style, une écriture. Comme l’écrit William Burroughs, «il passait sa vie à écrire, il ne pensait qu’à écrire, il ne voulait rien faire d’autre.»

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    Couverture du livre « Le vagabond solitaire » de Jack Kerouac aux éditions Folio

    Le Chameau Bleu sur Le vagabond solitaire de Jack Kerouac

    Un recueil des souvenirs et impressions de voyage de Kerouac des Etats-Unis à la France en passant Tanger, il est tour à tour chemineau, garde feu et vagabond. Une jolie surprise. Je n’avais pas du tout aimé « Sur la route », je l’ai vécu comme l’aventure de gamins gâtés égoïstes, sans...
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    Un recueil des souvenirs et impressions de voyage de Kerouac des Etats-Unis à la France en passant Tanger, il est tour à tour chemineau, garde feu et vagabond. Une jolie surprise. Je n’avais pas du tout aimé « Sur la route », je l’ai vécu comme l’aventure de gamins gâtés égoïstes, sans considération pour les personnes croisées sur cette route. Avec ce recueil je suis enthousiaste, surtout pour le chapitre « seul au sommet d’une montagne ». Ces 2 mois passées en montagne solitaire sont exprimés de façon assez honnête lorsqu’il reconnait sa crainte de la solitude et exprime de nombreuses craintes. De la même manière qu’il sera aussi honnête avec de nombreux désagréments de voyage. Et il est aussi très drôle de se plonger dans le Paris de Kerouac.
    L’autre aspect intéressant est aussi sa réflexion sur la liberté d’errer comme on le souhaite sur terre et qui est de plus en plus réduite. Une déclaration d’amour à la liberté, sans doute comme sur le route mais tellement plus évocateur et généreux.


    « Aucun homme ne devrait achever son existence sans avoir connu une fois cette solitude saine, même si elle est ennuyeuse, dans un endroit désertique ; on ne dépend plus que de soi et on apprend ainsi à connaître sa force véritable et cachée »