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Subtilité, tendresse, humour, émotions
C’est l’histoire d’Etienne Marcel, une trentaine d’années, journaliste qui s’est fait renverser par un camion poubelle et se retrouve privée d’une partie de sa mémoire et de l’usage de ses jambes sans explication. Les médecins n’expliquent pas la cause de cette paralysie…
En revanche, il va se souvenir immédiatement d’Alma, mais ce n’est pas le cas avec sa collègue Olympe.
L’amitié joue un rôle important dans cette histoire que je vous laisse découvrir.
L’auteure nous plonge dans les secrets du corps humain et du subconscient puisqu’Isabelle nous entraîne sur les souvenirs et une quête de soi.
Ce roman est bien construit avec des personnages hauts en couleur et les thématiques sont riches néanmoins profondes. Les mots sont d’une justesse que cette lecture est addictive. Quant aux protagonistes, ils sont bienveillants, attachants et tendres.
Avec ce roman, je découvre la plume d’Isabelle Artus qui est décalée, d’une telle fluidité et d’une telle finesse que j’ai dévoré les 365 pages. J’ai aimé ce côté auto-dérision d’Etienne, ce qui rend cette lecture légère, drôle et rythmée.
Entre humour et émotions, je suis littéralement conquise et c’est une belle histoire de résilience.
C’est une très jolie découverte et une lecture très agréable.
Un homme se réveille dans un lit d'hôpital, paralysé et amnésique.
Peu à peu, il découvre qu'il s'appelle Étienne Marcel. Il est le journaliste vedette d'un grand magazine de mode et s'est fait renverser par un camion poubelle, en Vélib, à quatre heures du matin. Si au bout de quelques semaines Étienne a retrouvé l'essentiel de sa mobilité et de sa mémoire, il ne parvient toujours pas à marcher.
Pour ses médecins la paralysie est psychosomatique.
Aidé de ses trois amies Prudence Sainte-Rose, psychiatre superstar judéo-antillaise, Alma-Marie, son amie d'enfance, Ardéchoise de souche à la carrure de rugbyman, et Olympe Costa de Bazainville, sa collègue journaliste, Parisienne jusqu'à l 'âme, Étienne va chercher dans son passé les raisons de son blocage, au risque de tomber sur de lourds secrets de famille
Suivre le process de guérison d'Étienne est instructif et distrayant. On découvre comment les secrets de famille peuvent impacter la vie des descendants sur plusieurs générations.
Étienne est entouré de femmes exceptionnelles : sa grande amie d'enfance est attentionnée, sa collègue d'une grande beauté est brillante, sa supérieure est visionnaire, sa psychologue star mobilise toutes ses compétences pour l'aider.
Peu à peu, Étienne - personnage sensible et doux- va revivre son passé et porter un regard neuf sur son histoire personnelle. Sa quête de soi est touchante.
Je ne suis pas spécialement attirée par le Japon et la culture asiatique en général mais j’apprécie les romans qui eux s’intéressent au Japon. J’aime en apprendre plus sur cette culture à travers mes lectures car la culture et les traditions asiatiques sont très riches, sages, pertinentes et fascinantes. C’est d’ailleurs ce côté fascinant qui est mis en avant dans « La petite boutique japonaise » avec Pamela puisque celle-ci veut devenir geisha alors qu’elle n’est absolument pas japonaise, qu’elle n’a jamais été japonaise et qu’elle n’a pas baigné dans une atmosphère japonaise durant son enfance en banlieue parisienne. Et puis Thad, ce grand breton qui veut devenir samouraï. Ces deux personnages étaient fait pour se rencontrer.
Dans son roman, l’auteure nous emmène dans le Japon de nos jours, avec ce qu’il a de modernité mais aussi ce qu’il a de tradition. Isabelle Artus décrit la vie des geishas avec leur apprentissage, la cérémonie du thé qui est une chose si importante au pays du Soleil Levant. Les samouraïs aussi sont présents. L’auteure a su faire cohabiter avec justesse la très grande modernité de ce pays et l’attachement fort à leurs traditions. C’est une image réaliste du Japon. L’auteure fait également référence aux séries des années 80 où le Japon y était bien présent. Et c’est aussi pour mettre en avant l’importance de la télévision dans nos vies et l’influence qu’elle peut avoir, en bien comme en mal (le prénom Pamela du personnage fait référence à la série Dallas!).
« La petite boutique japonaise » est aussi à un roman sur la connaissance de soi, sur nos choix de vie et sur la faisabilité de nos choix dans notre société actuelle. À travers ses personnages de Pamela et Thad, l’auteure parle de la quête d’identité car au fond, ces deux personnages se cherchent et cette recherche, ils vont devoir la faire seul.
Petit topo sur l'histoire : Pamela est une jeune femme éperdument amoureuse de la culture d'un pays qu'elle n'a jamais visité, le Japon. Cette dernière, qui doit son prénom à une célèbre série américaine, est bien décidée depuis son adolescence à devenir Geisha, c'est pourquoi elle mettra tout en œuvre pour satisfaire son ambition. Habitant Paris, elle entame son initiation dans une petit restaurant japonais où elle rencontrera son "danna" (en France on appellerait cela un mécène en quelque sorte), le Dr Atsura, qui l'initiera à l'art des geishas et la prendra sous son aile en lui proposant un emploi de vendeuse dans sa petite boutique spécialisée dans la vente de bonzaïs. Pamela est la "caricature" parfaite de la geisha : obi, maquillage blanc, bouche rouge, attitude servile mais non moins maîtrisée. Ses amours sont quelque peu chaotiques jusqu'au jour où elle fait la rencontre de Thad, un samouraï des temps modernes qui rêve de devenir le nouveau James Dean et qui voue lui aussi un adoration pour le Japon et plus particulièrement pour le talent "tactile" des Geishas. Dès lors que leurs regards se croisent, ces deux-là ne se quitteront plus. Mais parviendront-ils à dépasser leurs peurs ? Iront-ils au bout de leurs passions et de leurs rêves ? Mais leur rêve est-il à la hauteur de leurs attentes ? C'est ce que les différents chapitres nous font découvrir avec fluidité et humour.
J'ai plutôt bien apprécié cette lecture feel-good qui présente des personnages attachants et très nuancés. Cette volonté féroce de réaliser leurs rêves nous porte dans leurs pas et nous fait vivre leur passion. Le personnage de Pamela est emplie de force et bien qu'elle soit consciente au fond d'elle de son caractère particulier voire ridicule dans un Paris du 21ème siècle, elle se moque des "quand-dira-t-on" et poursuit ce à quoi elle pense être destinée. Thad de son côté est voué depuis sa plus tendre enfance à devenir un héro, enfin c'est ce que sa mère lui a toujours mis en tête.
Les sentiments sont bien présentés, l'amour de Pamela, ses difficultés à surmonter les ruptures, sa force font d'elle un personnage attachant. L'écriture est assez fluide, pleine d'humour et nous plonge dans la découverte du Japon et de ses (gros) clichés. Il y a d'ailleurs une forme d'ironie dans les descriptions comme si l'auteure invitait le lecteur à penser au-delà de tout ce qu'il croit savoir, une façon de le mener au-delà des apparences et de le pousser à lâcher ses préjugés occidentaux sur le Japon (que ce soit sur les paysages ou encore l'art japonais). Cette lecture nous rappelle par ailleurs que la profession de geisha est avant tout un art (littéralement Geisha viens de Gei = Art et Sha = Personne) difficile, fastidieux et nécessitant des concessions.
Je m'attendais cependant à davantage de précisions sur la culture japonaise, sur son histoire, ce que je n'ai pas retrouvé dans ce roman.
En conclusion, une lecture feel-good qui traite d'une passion japonaise agréable à découvrir mais pas réellement novatrice, le thème des geishas ayant déjà été exploitée je n'ai rien appris de nouveau. Cependant, le dessins des personnages met beaucoup de vie au récit, du dynamisme et beaucoup de tendresse à l'encontre de Thad et Pamela perdus dans leur rêve et qui vont finalement atteindre leur quête du bonheur. Je le conseille à tout ceux et celles qui veulent passer un bon moment lecture, qui ont besoin de légèreté et de bien-être.
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