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Zalapi Gabriella

Zalapi Gabriella
Gabriella Zalapì est plasticienne, d'origines anglaise, italienne et suisse, elle vit à Paris. Antonia (Zoé, 2019, Le livre de poche, 2020),son premier roman, a reçu le Grand prix de l'he?roi?ne Madame Figaro et le prix Bibliomedia. Dans Willibald, l'écriture précise et réduite à l'essentiel de G... Voir plus
Gabriella Zalapì est plasticienne, d'origines anglaise, italienne et suisse, elle vit à Paris. Antonia (Zoé, 2019, Le livre de poche, 2020),son premier roman, a reçu le Grand prix de l'he?roi?ne Madame Figaro et le prix Bibliomedia. Dans Willibald, l'écriture précise et réduite à l'essentiel de Gabriella Zalapì peint les plis et replis d'un homme dont la vie aussi tragique que romanesque a fait de sa famille la victime collatérale.

Avis sur cet auteur (23)

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    Couverture du livre « Willibald » de Zalapi Gabriella aux éditions Zoe

    Dominique Jouanne sur Willibald de Zalapi Gabriella

    Avec un style photographique épuré, Gabriella Zalapi nous fait suivre Mara sur les pas de son arrière-grand-père juif d’origine austro-hongroise en fuite de Vienne à l’époque de l’Anschluss de 1938, au Brésil en passant par l’Italie, la Suisse, le Portugal, l’Angleterre et la France.

    Cet...
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    Avec un style photographique épuré, Gabriella Zalapi nous fait suivre Mara sur les pas de son arrière-grand-père juif d’origine austro-hongroise en fuite de Vienne à l’époque de l’Anschluss de 1938, au Brésil en passant par l’Italie, la Suisse, le Portugal, l’Angleterre et la France.

    Cet aïeul, Willibald, au-delà d’être à Vienne, à la tête d’une fabrique de feutre héritée de son père, est avant tout un collectionneur de tableaux et objets rares qu’il dut soit abandonner, soit mettre à l’abri, soit vendre, dans l’espoir incertain de les retrouver après la guerre lancée par les Nazis.
    Il ne garda qu’une toile, le Sacrifice d’Abraham, qu’il décloua de son cadre et plia dans sa valise. Mara en héritera puis finira par la vendre aux enchères mais elle restera taraudée par l’idée de savoir pourquoi Willibald a conservé cette toile spécifiquement, quand, somme toute, elle était loin des valeurs artistiques et financières du reste de la collection prestigieuse du mécène.

    A la cinquantaine, Mara ira chez sa mère en Toscane et entreprendra la fouille des malles du passé emplies de courriers et de photos tout en cherchant des explications auprès de sa mère qu’elle assaille de questions en vain.
    C’est en essayant de comprendre qui était Willibald, que la narratrice se cherche elle-même tout en nous entrainant sur un des nombreux chemins de la grande Histoire des Juifs d’Europe de l’Est face au nazisme et en nous livrant parallèlement l’histoire du Sacrifice d’Abraham et le destin des œuvres perdues et parfois retrouvées.

    Le style d’écriture fait de phrases brèves et paragraphes courts, donne un effet photographique singulier et insuffle un rythme vif à l’instar de la vie d’errance turbulente et déracinée que fut celle de Willibald.

    Quelques vieilles photos en noir et blanc peu lisibles s’ajoutent au flou de ce destin que même les très proches déchiffrent mal en sachant sans savoir à coups de ‘peut-être’ et de silences.
    En fin de livre, l’arbre généalogique sur 6 générations, tente de mettre de l’ordre à la mémoire d’une famille ébranlée par l’intranquillité soudaine due à une haine politique dévastatrice mais aussi par la passion dévorante d’un homme.

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    Couverture du livre « Antonia ; journal 1965-1966 » de Zalapi Gabriella aux éditions Le Livre De Poche

    Lisa_D sur Antonia ; journal 1965-1966 de Zalapi Gabriella

    Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2021 - Sélection de Février

    Journal d’une desperate housewife

    Palerme, 1965, Antonia suffoque dans un mariage sans amour. « Il n’y a plus d’oxygène entre lui et moi. », écrit-elle dans son journal intime. Elle y raconte aussi ses « journées-ligne » de...
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    Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2021 - Sélection de Février

    Journal d’une desperate housewife

    Palerme, 1965, Antonia suffoque dans un mariage sans amour. « Il n’y a plus d’oxygène entre lui et moi. », écrit-elle dans son journal intime. Elle y raconte aussi ses « journées-ligne » de bourgeoise oisive, de mère imparfaite en rivalité avec la nurse, de « la camisole de perfect house wife » qu’il lui faudrait revêtir…
    Sa bulle d’air : des boîtes contenant la correspondance et des photos ayant appartenu à sa grand-mère et dont elle hérite. À partir de ces souvenirs, Antonia reconstitue le puzzle de sa famille cosmopolite, revient sur son enfance sans affection et marquée par un événement traumatisant.

    La forme de journal intime permet d’impliquer d’emblée le lecteur. Divers éléments renforcent ce dispositif littéraire : des photos, des lettres, une généalogie… des listes : notamment de ce qu’elle ne supporte plus chez son mari, mais aussi de choses plus triviales que l’on aurait pu trouver dans le journal de Bridget Jones comme ses menus de diète ou une banale « to do list ».

    Un premier roman court certes mais non dénué de qualités. Un style fluide et percutant. Une petite déception toutefois, dans les dernières pages, qui font basculer l’héroïne, fervente lectrice d’Ana Karénine, dans un bovarysme primaire.
    Antonia, c’est un peu Emma… prisonnière des schémas maternels (le rôle du mâle « rédempteur », le mythe du prince charmant qui la sauvera de son mal-être).

    La fin ouverte fonctionne très bien, le lecteur quitte l’héroïne à la veille d’une décision importante et peut à loisir espérer ou fantasmer le tome 2 du journal d’Antonia.

    « Il paraît qu’un jour on se réveille affamé de ne pas avoir été ce que l’on souhaite. »

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    Couverture du livre « Antonia, journal 1965-1966 » de Zalapi Gabriella aux éditions Zoe

    Elobooks sur Antonia, journal 1965-1966 de Zalapi Gabriella

    A travers son journal intime, Antonia livre ses pensées et sentiments sur sa vie de femme délaissée dans la bourgeoisie sicilienne des années 60.
    Malheureuse et méprisée par son mari, Antonia se sent écrasée par le poids des injonctions de la société et de sa famille : être une bonne épouse...
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    A travers son journal intime, Antonia livre ses pensées et sentiments sur sa vie de femme délaissée dans la bourgeoisie sicilienne des années 60.
    Malheureuse et méprisée par son mari, Antonia se sent écrasée par le poids des injonctions de la société et de sa famille : être une bonne épouse (c'est à dire docile et soumise) et une bonne mère.
    Pour fuir son quotidien fade et insatisfaisant, elle se réfugie alors dans les lettres et photographies léguées par sa grand-mère. Cette plongée dans son passé fera remonter des souvenirs douloureux de son enfance et lui servira de déclic pour reprendre sa vie en main.
    Bien que la solitude et le désespoir de cette jeune femme ne m'aient pas laissée indifférente, je n'ai pas été très touchée par ce roman.
    Bâtir ce récit sous la forme du journal intime aurait pu être intéressant pour comprendre la profondeur des émotions d'Antonia, mais j'ai trouvé que ses confidences restaient assez superficielles. L'histoire aurait mérité d'être davantage développée et les réflexions sur la condition féminine auraient pu être plus creusées.
    Au final, pour moi ce roman est à l'image de la vie d'Antonia : plutôt ennuyeux et inabouti.

    Lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche 2021

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    Couverture du livre « Antonia, journal 1965-1966 » de Zalapi Gabriella aux éditions Zoe

    Marie Nel sur Antonia, journal 1965-1966 de Zalapi Gabriella

    Je ne connaissais pas du tout Gabriella Zalapi et n'avait jamais vu son roman. Je suis donc très contente d'avoir pu la découvrir et la lire avec ce prix. C’est un premier roman, et c’est plutôt réussi, en tout cas la forme est originale puisque l'histoire se présente sous forme de journal que...
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    Je ne connaissais pas du tout Gabriella Zalapi et n'avait jamais vu son roman. Je suis donc très contente d'avoir pu la découvrir et la lire avec ce prix. C’est un premier roman, et c’est plutôt réussi, en tout cas la forme est originale puisque l'histoire se présente sous forme de journal que tient la narratrice et l’héroïne du livre, Antonia.

     

    Antonia est une jeune femme de vingt-neuf ans, elle est mariée à Franco et à un fils Arturo. Ils vivent à Palerme. Antonia et Franco ont eu un coup de foudre, mais celui-ci n'existe plus depuis longtemps, Antonia n'aime plus son mari et cela semble réciproque, son mari est froid et distant, il rabaisse tout le temps sa femme et ne lui trouve aucune qualité. Antonia se pose des questions sur son mariage, elle se demande même si elle aime son fils, surtout depuis que la gouvernante s'occupe de lui et domine totalement Antonia. Son histoire familiale personnelle est très riche. Du côté de sa mère, les origines juives et allemande et du côté de son père, de riches anglais installés en Sicile. Un jour, Antonia reçoit en héritage de sa grand-mère paternelle, Nonna, des cartons qui contiennent plein de photos, de documents, de lettres lui racontant la jeunesse de ses parents, l'histoire de sa famille. Le père d’Antonia est mort très jeune à la seconde guerre mondiale, sa mère sera presque toujours absente pour elle, elle se remariera et aura un autre enfant. Antonia va trouver dans ces cartons des réponses à ses questions sur sa famille, sur le comportement de sa mère, qui lui ouvriront les yeux sur sa propre situation personnelle.

     

    Suivre Antonia de février 1965 à novembre 1966 a été fort intéressant. On est dans le milieu des années 60, avant mai 68, la condition féminine, surtout en Italie, est difficile et compliquée. Elle est souvent rabaissée par son mari, qui la cantonne à bien tenir sa maison, bien se tenir à table, toujours être bien soignée et toujours honorer son mari. Une sorte d'esclavage qui n'est pas vieux, et lire cela est révoltant. Lorsqu’elle se confiera à son grand-père maternel, croyant trouver un appui, celui-ci au contraire sera irrité de sa façon de penser et se fâchera même contre elle. C’est ce mal-être qui la fait se décider à tenir un journal où elle se confie, où elle réfléchit à sa situation.

     

    Je me suis attachée à Antonia, mais je dois bien avouer qu’il m'a manqué un peu de densité pour ressentir encore mieux les émotions. Le livre est très court, à peu près 150 pages au format poche, le texte est très aéré, parfois une page ne comporte que quelques phrases, des photos viennent étayer le récit. Tout cela fait que j'ai trouvé le texte trop court et pas assez profond. Néanmoins, j'ai apprécié le style de Gabriella Zalapi, très doux, très subtil, tout en délicatesse, avec une poésie des mots et des phrases qui font que le texte a lire est très beau et sensible. J'ai vraiment beaucoup aimé l'écriture de cette jeune auteure. La fin est porteuse d'espoir, comme on dit, c’est une fin ouverte, où le lecteur s’imagine lui-même ce qui peut se passer. Je n’aime pas toujours ce genre de final, mais là, j'ai trouvé qu’il allait très bien avec le reste de l'histoire et de la pudeur des mots et des sentiments. Mon attachement pour Antonia vient surtout du fait que le choix narratif de l'auteure est celui que je préfère pour ressentir au mieux les émotions, puisque tout est raconté à la première personne du singulier, ce qui est tout à fait logique, puisqu’il s'agit d'un journal. Ce « je » me permet de me mettre à la place de l’héroïne, de rentrer dans sa tête et de ressentir au plus près la moindre de ses émotions.

     

    J'ai apprécié cette lecture, que j'ai lu rapidement, du fait du texte très aéré, des chapitres parfois très courts. Mais ma lecture a été rapide aussi, car j’avais envie de savoir ce qui allait se passer pour Antonia, connaitre son passé, et savoir comment cela allait se terminer. Mon seul regret est de ne pas savoir les événements après novembre 1966, savoir comment elle finirait sa vie. C’est un personnage dont j'aimerais avoir des nouvelles.

    Les points forts de ce roman sont les messages que fait passer l'auteure au travers d’Antonia, sur les femmes, leurs conditions de vie, sur l’après-guerre, sur les différents problèmes entre les peuples.

    Ses points faibles seront sûrement le manque de profondeur. Pourtant, j'avoue que je n’oublierai pas Antonia, elle a su me marquer, et saura rester dans ma mémoire. Peut-être l'auteure prévoit-elle de la retrouver dans les années suivantes, il y aurait matière pour faire une belle suite de son journal.

     

    J'ai aimé découvrir la plume de Gabriella Zalapi, et je serais ravie de la retrouver dans un autre roman, pour voir quel serait le sujet et comment elle le traiterait. Sa plume douce et sensible est prometteuse et donne envie de lire plus de livres d'elle. Je vais donc la suivre, afin de la lire à nouveau.

    Je ne peux que vous conseiller ce roman, pour toutes les valeurs qu'il véhicule, pour Antonia, sa vie, ses joies et ses peines. La lire, c’est rendre hommage à toutes ces femmes qui ont dû supporter des maris ou des hommes trop durs. Quand on lit ça à notre époque, on ne peut qu’être en colère, et surtout ne pas avoir envie de vivre de cette façon, et pour cela, il faut toujours rester vigilante…

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