Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
Une femme enceinte retrouve connaissance devant une enceinte close dont elle semble avoir été chassée, avec une fillette muette pour compagnon et un paquetage devant lui permettre de rejoindre la cité "Epsilon". Dans ce récit post-apocalyptique l'héroïne traverses des paysages dévastés tandis que d'autre part la nature semble avoir repris sa part sur les anciennes cités détruites. Devant se méfier des humains zombies ou "pourris" qui errent hors des cités closes, elle va de rencontre en rencontre tandis que le lecteur s'interroge sur son passé, sur le lieu qu'elle cherche à atteindre et sur son identité ainsi que celle de la fillette l'accompagnant. Un premier tome prenant et qui donne envie d'en savoir plus. Dommage que ce ne soit pas un one-shot, je mourrais d'envie de connaître la suite. Excellente surprise.
Un conte post-apocalyptique sans véritable surprise
D'un point de vue narratif, "Détour par Epsilon" s'apparente à un conte si ce n'est qu'ici, l'élément perturbateur qui va amener à toutes une série de péripéties se produit immédiatement sans que les présentations n'aient été faites au préalable. Inexpérimentée et enceinte, notre héroïne aux cheveux bleus se voit contrainte de partir sur la route et y rencontrera tout un tas de personnages. Rien de bien original dans le déroulé du récit donc, si ce n'est un second personnage un peu plus intriguant que les autres et que vous découvrirez si vous lisez la BD. Niveau décor, on trouve évidemment une forêt et la fameuse route désertique visuellement conforme à l'imaginaire collectif de tout bon effondrement civilisationnel.
Peu d'éléments de compréhension sont amenés dans ce premier tome, peu de bulles d'ailleurs. La construction du récit reste néanmoins fluide et assez rythmée grâce notamment aux choix de cadrages opérés par Lolita Couturier.
Là où l'autrice/dessinatrice se démarque, c'est par le contraste qu'elle opère entre son trait doux, ses panoramas lumineux et la dureté de son récit, le combat d'une femme pour survivre face à de multiples dangers.
A voir donc comment Lolita Couturier poursuivra cette série et savoir si, à terme, elle parviendra réellement à revisiter le style de la BD post-apocalyptique.
Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Merci à Lecteurs.com et aux Humanoïdes Associés pour l'envoi !
Lolita Couturier nous livre ici un récit postapocalyptique, dans la lignée de « La route » de Cormac Mc Carthy.
Le grand effondrement a eu lieu, les survivants vivent dans des cités protégées par de hauts murs infranchissables. Tom, une jeune femme enceinte , pour une raison inconnue, a été chassée de la cité de Delta et jetée hors des murs ainsi qu’une petite fille muette et un sac de survie contenant entre autre une providentielle carte sur laquelle est tracée le chemin qui mène à Epsilon.
Va alors commencer un long périple durant lequel Tom et Lélé vont devoir survivre dans un monde dévasté par la guerre. Elles traversent des paysages de désolation et se rendent compte que l’extérieur après la guerre ne semble pas hostile. C’est sans compter sur les hordes d’humains contaminés bien décidés à les éliminer. Elles doivent absolument rejoindre la cité d’Epsilon où elles pourront se mettre en sécurité, car il y a urgence, Tom est enceinte.
Lolita Couturier propose une approche sans pathos du monde de demain, noir et en déclin. Elle distille, par un dessin rond et dynamique au style coloré et épuré, des bouffées d’espoir dans ce monde en ruines alternant scènes intenses et contemplation.
« Elle démontre que le récit postapocalyptique n’est pas seulement un récit sombre, angoissant, alertant du futur qui approche…. Mais l’évidence que la vie sans repère sera finalement une banalité » Propos de l’Editrice Cécile Chabraud
Ce premier tome de la série est agréable à lire avec un bon dosage d’angoisse, de terreur et de confiance en l’avenir.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Les Humanoïdes Associés pour cet envoi. »
Si il ne réinvente par le genre post-apocalyptique, ce détour par Epsilon a l'originalité de lui donner des couleurs et de la chaleur : la nature a repris ses droits, et même si elle n'est pas forcément hospitalière, les paysages traversés par Tom au cours de sa quête offrent des panoramas apaisants, qui dénotent un peu. Le trait faussement simple de Lolita Couturier se révèle dynamique et expressif, et fait même parfois penser à du Gipi (cité d'ailleurs au détour d'une carte), qui avait abordé ce genre dans sa prodigieuse "Terre des fils". L'autrice a la bonne idée de ne chercher à donner aucune explication quant au contexte de l'histoire, préférant se concentrer sur les tourments des personnages, avec en particulier la figure surprenante de Lélé, qui n'a pas encore révélé tous ses mystères… J'ai lu l'album d'une traite, happé par l'histoire, et j'ai même été un peu frustré en découvrant au tout dernier moment qu'il s'agissait d'un premier tome ! Je vais guetter la suite, annoncée pour mai 2024.
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Astrid Houssin signe ce récit sur la douleur et la reconstruction
La romance cartonne auprès des jeunes lecteurs, voici une liste qui les ravira !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Notre héros, sous le nom de code "César", documente les tortures au péril de sa vie...