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Yasunari Kawabata

Yasunari Kawabata
Né à Osaka en 1899, Prix Nobel de Littérature en 1968, Kawabata publie son premier roman, "La Danseuse d'Izu", en 1926. Il s'est donné la mort en 1972. 14 titres figurent au catalogue d'Albin Michel, parmi lesquels : "Pays de neige" (Prix du Meilleur Livre étranger ... Voir plus
Né à Osaka en 1899, Prix Nobel de Littérature en 1968, Kawabata publie son premier roman, "La Danseuse d'Izu", en 1926. Il s'est donné la mort en 1972. 14 titres figurent au catalogue d'Albin Michel, parmi lesquels : "Pays de neige" (Prix du Meilleur Livre étranger 1961), "Les Belles endormies" (1970), "Tristesse et beauté" (1981). Derniers livres publiés : "Correspondance Kawabata-Mishima" (2000), "La Beauté, tôt vouée à se défaire" (2002), "Les Pissenlits" (2012).

Articles en lien avec Yasunari Kawabata (1)

  • Amour et littérature : les gens heureux n'ont pas d'histoire
    Amour et littérature : les gens heureux n'ont pas d'histoire

    Le transport amoureux inspire depuis des siècles aux poètes et aux auteurs des histoires pétries d'interdits. Comme le chantait Aragon "Il n'y a pas d'amour heureux…", et la puissance de ces romans se mesure à l'aune de la douleur et de l'impossible qu'elles racontent. Morceaux de choix.

Avis sur cet auteur (21)

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    Couverture du livre « Pays de neige » de Yasunari Kawabata aux éditions Le Livre De Poche

    COSCAS sur Pays de neige de Yasunari Kawabata

    Yasunari Kawabata nous plonge dans une atmosphère suspendue dans l'espace temps, quasi mystique, et sublime chaque détail du paysage qui l'entoure. Au-delà de l'apaisement et de la sérénité absolue qui se dégagent tout au long du roman, l'auteur nous invite à une méditation sur la beauté.

    Yasunari Kawabata nous plonge dans une atmosphère suspendue dans l'espace temps, quasi mystique, et sublime chaque détail du paysage qui l'entoure. Au-delà de l'apaisement et de la sérénité absolue qui se dégagent tout au long du roman, l'auteur nous invite à une méditation sur la beauté.

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    Couverture du livre « Les belles endormies » de Frédéric Clément et Yasunari Kawabata aux éditions Albin Michel

    Michel Gardin sur Les belles endormies de Frédéric Clément - Yasunari Kawabata

    Les Belles Endormies de Yasunari Kawabata illustré par les photographies de Frédéric Clément.
    Récemment arrivé dans notre petite bibliothèque, à la suite d’un don d’un fond littéraire, ce livre fermé par un ruban noir avait tout pour attirer le lecteur curieux que je suis. D’une écriture rouge...
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    Les Belles Endormies de Yasunari Kawabata illustré par les photographies de Frédéric Clément.
    Récemment arrivé dans notre petite bibliothèque, à la suite d’un don d’un fond littéraire, ce livre fermé par un ruban noir avait tout pour attirer le lecteur curieux que je suis. D’une écriture rouge en quatrième de couverture l’auteur invite le lecteur, « dans une étrange maison close, les belles sont endormies parées et nues pour recevoir la visite d’hommes de grand âge. Eguchi 67 ans, apprend-on en lisant cet ouvrage, est l’un de ces visiteurs nocturnes qui vient admirer le sommeil des jeunes filles, retrouver les images oubliées de ces conquêtes, respirer le parfum de la jeunesse, vivre quelques heures sensuelles auprès de ces jeunes femmes, voire très jeunes filles endormies très profondément ». Yasunari Kawabata, prix Nobel de littérature en 1968 qui s’est suicidé en 1972 est dit-on, l’écrivain Japonais le plus lu en Occident. Dans ce livre les belles endormies, il nous invite à passer avec le vieil Eguchi cinq nuits dans cette mystérieuse maison, tenue par une maitresse-femme en bord de mer. Pour y entrer il faut se présenter. Etre en quelque sorte recommandé. Est-ce un hôtel particulier, une auberge car l’on y sert également le petit déjeuner lorsque l’on vous demande de sortir de la chambre après la nuit passée à côté d’une jeune femme, ou est-ce tout simplement une maison close ou l’on peut avoir des relations sexuelles tarifées ? Ce n’est l’un ni l’autre. Dans cette maison l’on propose aux vieillards d’éprouver des plaisirs sensuels, voir spirituels, aux côtés de jeunes filles plongées dans un sommeil, qui ressemble à un sommeil de mort. C’est ainsi que sans honte d’être reconnu, ces vieillards et donc Eguchi pourront jouir de la beauté et de la chaude présence de ces jeunes femmes endormies nues sous une couverture chauffante, avant de sombrer eux-aussi, dans le sommeil en prenant des somnifères mis à leur disposition. Lors de ces nuits sous le regard d’Eguchi nous serons en position de voyeurs. Nous serons témoins des fantasmes sexuels d’Eguchi qui ne resteront qu’à ce stade. Nous aurons de belles descriptions charnelles du corps de ces femmes, faisant ressentir à Eguchi son émoi, par leur texture de peau, leur finesse, leur douceur l’arrondi d’une épaule pur ne citer que celles-ci. Le positionnement de ces jeunes femmes est également sujet à des descriptions : ingénue, lascive, animale, permettant à Eguchi une observation anatomique des corps ; la fine sueur, les dents visqueuses, la coloration de la peau etc. Lors de ces différentes nuit Eguchi se remémore ces années passées ses relations sexuelles avec des femmes mariées, et son ressenti en étant passif réduit à la catégorie de sous-homme. Ce qui l’amène même, à réfléchir à mettre fin à sa vie. C’est un livre étrange, qui laisse toutefois un sentiment bizarre. Ce vieil Eguchi n'est-il tout simplement pas un pervers qui passe ses nuits auprès de jeunes femmes et de très jeunes filles. Qui lors de ces nuits, réfléchit à les violer étant droguées ; qui pense même à les tuer pour voir si dans leurs derniers moments elles ne se réveilleraient pas, avant d’avaler son somnifère. Qu’elle est enfin cette maison ou des règles strictes doivent être appliquées ? Essentiellement ne pas avoir de relation sexuelle avec les belles endormies, mais qui emploie des jeunes femmes, les endorment pour qu’elles deviennent des objets. Des jeunes femmes qui entièrement nues se laisseront, caresser, embrasser et toucher. Dans cette édition, chaque page de ce livre est illustrée par une photographie en couleur sépia, de Frédéric Clément, de Mademoiselle Ayako, « rencontrée un après-midi d’octobre au Jardin des Tuileries, blottie derrière des chaises. » Un porte-folio de photographies de cette jeune femme dans les positions décrites dans les belles endormies est également inséré dans cet ouvrage. De même sur différentes pages ou vous retrouverez cette demoiselle, vous trouverez de petits tableaux comme des estampes japonaises. Dans cette édition, achevée d’imprimer en mai 1998 à Hong Kong, le caractère poétique, sensuel mais jamais vulgaire de ce livre se révèle. Je vous invite à le découvrir. Maintenant il est temps pour moi de reconfectionner le nœud de ce ruban noir refermant ainsi l’histoire du vieil Eguchi dans les Belles endormies. Bien à vous.

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    Couverture du livre « Première neige sur le mont Fuji » de Yasunari Kawabata aux éditions Le Livre De Poche

    Sandrine Fernandez sur Première neige sur le mont Fuji de Yasunari Kawabata

    Première neige sur le mont Fuji est un recueil de six nouvelles compilées aléatoirement par la traductrice Cécile Sakai.
    On y retrouve l’écriture délicate et poétique de Kawabata et son art de l’ellipse. Tout n’est pas dit, les sentiments sont à peine effleurés et certains comportements des...
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    Première neige sur le mont Fuji est un recueil de six nouvelles compilées aléatoirement par la traductrice Cécile Sakai.
    On y retrouve l’écriture délicate et poétique de Kawabata et son art de l’ellipse. Tout n’est pas dit, les sentiments sont à peine effleurés et certains comportements des personnages peuvent laisser le lecteur occidental, peu versé dans la psyché japonaise, perplexe. S’ajoute à cela une petite touche fantastique qui, encore une fois, pour qui ne connaît pas les légendes nippones, est assez déconcertante.
    La première nouvelle qui donne son titre à l’ouvrage est la plus émouvante. Elle raconte les retrouvailles de deux amants séparés par la guerre. Le temps d’une nuit dans une station thermale au pied du mont Fuji, ils s’apportent un certain réconfort, eux qui ont été blessés par les aléas de la vie, de la mort et de la guerre.
    La mort est d’ailleurs très présente dans le recueil, ainsi que l’empreinte que laissent les disparus chez les vivants. Là, on touche aux traditions et croyances japonaises et Kawabata nous laisse sur le bord du chemin.
    Bref, ces nouvelles sont étonnantes mais souvent incompréhensibles. Restent la beauté de l’écriture de Kawabata et l’immersion dans les paysages japonais, toujours joliment décrits par l’auteur.

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    Couverture du livre « Kyôto » de Yasunari Kawabata aux éditions Le Livre De Poche

    Sandrine Fernandez sur Kyôto de Yasunari Kawabata

    Le jour de la fête de Gion, Chieko rencontre par hasard Naeko, sa sœur jumelle. Bien sûr, Chieko savait qu’elle avait été adoptée par la famille Sata, un couple de riches négociants en tissus de Kyôto, mais elle ignorait l’existence d’une sœur. Pour elle c’est un choc alors que pour Naeko c’est...
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    Le jour de la fête de Gion, Chieko rencontre par hasard Naeko, sa sœur jumelle. Bien sûr, Chieko savait qu’elle avait été adoptée par la famille Sata, un couple de riches négociants en tissus de Kyôto, mais elle ignorait l’existence d’une sœur. Pour elle c’est un choc alors que pour Naeko c’est une rencontre naturelle. Elevée à la montagne, recueillie par une famille d’exploitants forestiers spécialistes des cryptomères, la jeune fille n’avait jusqu’ici jamais voulu approcher sa jumelle craignant qu’une simple paysanne n’indispose une jeune fille aisée et moderne. Pourtant, Chieko cherche à se rapprocher de Naeko, mais est-il possible de réunir ce qui a été séparé à la naissance ?

    Un petit bijou de poésie et de délicatesse qui fait découvrir les beautés de Kyôto au fil des saisons. A chaque période de l’année, un festival, une tradition, une merveille de la nature. Tout cela est-il voué à disparaître ? Kawabata situe l’action de son roman dans les années 60, quand le Japon semble vouloir s’américaniser. On trouve de plus en plus de postes de radio dans les boutiques traditionnelles, les kimonos commencent à être fabriqués à la chaîne, les filles et les garçons cherchent l’amour plutôt qu’un mariage arrangé. Chieko est le symbole de ce modernisme. Cultivée et raffinée, c’est une fille de la ville qui profite d’une vie oisive et contemplative. L’auteur lui oppose la douce Naeko, une fille de la montagne, respectueuse des traditions et des classes sociales, habituée au travail du bois, comme ses mains abimées en témoignent. Pour Kawabata, leurs deux mondes sont incompatibles et Kyôto perd son âme par trop de frivolité et de modernité. Comme un baroud d’honneur avant que la ville ne poursuive sa course folle vers le futur, il a voulu raconter tout ce qui en fait la beauté, de sa nature sans cesse renouvelée à ses fêtes marquant les saisons ou ses temples anciens.
    Kawabata est ici d’un pessimisme morbide. Certes Kyôto a changé, évolué, s’est modernisé mais elle n’a pas perdu son âme. On y croise encore des Japonais sensibles à la beauté éphémère d’une fleur de cerisier, on peut encore y assister à fête de Gion…Kyôto reste une perle à découvrir.

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