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La Disparition d'Hervé Snout

Couverture du livre « La Disparition d'Hervé Snout » de Olivier Bordacarre aux éditions Denoel
  • Date de parution :
  • Editeur : Denoel
  • EAN : 9782207178676
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Odile Snout s'affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le boeuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l'anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez... Voir plus

Odile Snout s'affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le boeuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l'anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l'angoisse commence à monter. Le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail. On a bien le droit de disparaître. Dans sa langue incisive d'où émerge une poésie du quotidien, Olivier Bordaçarre brosse une analyse glaçante du monde du travail, du couple et de la vide de la famille.

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Articles (3)

Avis (10)

  • La disparition d’Hervé Snout - Olivier Bordaçarre 28.4.24
    Harcèlement, quels dramatiques dégâts produis-tu sur des vies entières !

    Ne connaissant pas encore cet auteur et remarquant très vite au fil de ma lecture qu’Olivier Bordaçarre avait un réel talent de conteur, je suis partie en...
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    La disparition d’Hervé Snout - Olivier Bordaçarre 28.4.24
    Harcèlement, quels dramatiques dégâts produis-tu sur des vies entières !

    Ne connaissant pas encore cet auteur et remarquant très vite au fil de ma lecture qu’Olivier Bordaçarre avait un réel talent de conteur, je suis partie en recherche de sa bio. On comprend que ce talent pourrait être lié à ses autres talents professionnelles. Il a débuté par le métier d’acteur de théâtre et spectacles divers. Il devient très vite formateur en techniques théâtrales et animateur d’ateliers de théâtre et d’écriture. Il écrira alors ses propres créations théâtrales. En 2006 il écrit son premier roman « Géométrie variable ». La disparition d’Hervé Snout est son dixième roman.

    L’histoire du livre.
    Il faut la débuter par un prologue qui relate une courte histoire familiale qui s’est passée en 2004. L’auteur y présente un couple, Nadine et Alain Raybert, qui ont un fils, Gabin. Leur maison héberge des enfants placés où tous savent qu'ils repartiront un jour, mais auxquels ils veulent donner un moment de chaleur, de bien-être, parfois un nouveau départ dans une vie chaotique. C’est le cas du jeune Gustave.
    Puis nous oublions toute cette histoire jusqu’à près de la moitié du livre, moment auquel on voit réemmerger des personnages.

    Au début effectif du roman, on est parachuté au 16 avril 2024, journée anniversaire du père de famille, Hervé Snout. Odile Snout, 38 ans, attend le retour de son mari afin de partager un diner d’anniversaire avec leur jumeaux de 14 ans, Eddy et Tara. Toute leur vie est très organisée, l’environnement très High-tech, leur vie file tout doux. Oui mais, aucune nouvelle, ni retour de l’époux ce soir-là. La tension monte très vite.

    L’auteur nous plonge ensuite dans la tête des personnages. La vie de l’épouse ainsi que le vécu des jumeaux ont été minutieusement décortiqués. Les personnages gravitant tout autour vont progressivement révéler de multiples facettes de ce cher Monsieur Snout. Plein de petits détails jalonnent le récit et rendent la lecture agréable. Notre petite tête est occupée à inventorier, ranger, essayer de deviner ce que cache sa disparition, ou plus simplement ce que cache ce cher Hervé.

    L’écriture d’Olivier Bordaçarre est fluide, juste, contemporaine et sans bavures. La construction est bien faite. Les chapitres alternent entre avant, pendant et après la disparition. Bel angle de vue.
    En refermant le livre, je me suis posé des questions : pourquoi n’a-t-on pas davantage parlé de cet auteur ? Ses précédents livres étaient-ils moins bons ? Pour quelles raisons a-t-il été aussi peu visibilisé, si peu mis en avant par les médias ? A fouiller.

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  • L'histoire
    Odile Snout s’affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le bœuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l’anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne...
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    L'histoire
    Odile Snout s’affaire dans la cuisine de son pavillon cossu. Le bœuf bourguignon qui a mijoté toute la journée est prêt. Avec ses deux adolescents, elle attend son époux, dont on fête ce soir-là l’anniversaire. Les heures passent et Hervé ne se montre pas. Quelque chose ne tourne pas rond chez les Snout et l’angoisse commence à monter.
    Le lendemain matin, à la gendarmerie, le lieutenant ne semble pas inquiet. Hervé finira par rentrer chez lui, et reprendre son travail.
    On a bien le droit de disparaître.
    Mon avis :
    La construction du roman, basée sur l'alternance de chapitre après, avant et pendant la disparition, donne le rythme. Les points de vue des protagonistes se succèdent et peu à peu le lecteur entre dans la tête de personnes ordinaires pas si ordinaires. L'ambiance suinte la banalité d'une vie quotidienne dans une France moyenne. L'ennuie y est gris. C'est flippant, dérangeant, angoissant, traumatisant, sanglant..

    L'intrigue repose sur le tragique d'une vie d'enfant puis d'adulte harcelé. L'image du hamster dans la roue s'impose. Car autour de Gustave, les cadors du coin cherchent toujours une tête de turc quand leur propre vie n'est pas une réussite (celle d'un Arabe est en équilibre un court moment. Décisif pour la couleur du récit)
    Le ton est d'une ironie désespérée. Le lieu de la disparition, un abattoir, autorise un jaillissement d'images violentes et des litres d'hémoglobine et de merde nettoyés à la javel. Une odeur douceâtre entre la vie et la mort qui engourdit. L'abattoir favorise l'écoeurement et la déshumanisation. Un plaidoyer puissant pour des murs en verre.

    Merci aux éditions Denoel pour cette publication mémorable.

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  • Mais où donc passé Hervé Snout ? Etrange quand même qu’il ne soit pas rentré chez lui après sa journée de travail, le soir même de son anniversaire. Sa femme se montre plus agacée qu’inquiète, car leurs derniers échanges au sujet de leur couple l’ont laissée dubitative. Ses enfants adolescents...
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    Mais où donc passé Hervé Snout ? Etrange quand même qu’il ne soit pas rentré chez lui après sa journée de travail, le soir même de son anniversaire. Sa femme se montre plus agacée qu’inquiète, car leurs derniers échanges au sujet de leur couple l’ont laissée dubitative. Ses enfants adolescents s’en désintéressent, sa fille y voyant même la chance de ne pas être contrainte de manger de la viande ce soir, elle qui a décidé de devenir végétarienne. Sa belle-mère y voit une occasion de plus d’accabler ce gendre qu’elle ne cesse de critiquer. Ses employés quant à eux sont presque soulagés, heureux pendant quelques jours de ne pas subir le caractère acariâtre de ce tempétueux patron. Quant aux gendarmes, même eux semblent peu enclins à diligenter une enquête tant la probabilité d’un départ volontaire leur semble privilégiée.
    Parce qu’il faut dire que c’est un sacré personnage cet Hervé Snout ! Autoritaire, colérique, rigide et un brin réac, il est partout désagréable. En famille, où il néglige également femme et enfants, insensible à l’ennui de l’une et aux névroses des deux autres. Mais aussi dans son entreprise, l’abattoir local qu’il dirige avec fierté mais surtout rudesse. Un patron odieux et maltraitant, employant la même brutalité avec ses employés qu’avec les pauvres bêtes qui ont le malheur de finir leur vie dans son sinistre établissement.
    Alors, pourquoi Hervé Snout a-t-il disparu ? Et qui est responsable ? L’enquête est ouverte.
    .
    Ce livre est une divine surprise. Le genre de bouquin que tu ouvres un peu par hasard un jour de déprime et qui te colle illico le sourire aux lèvres. C’est drôle, c’est mordant, c’est très satirique, mais c’est surtout sacrément bien écrit et très habilement construit.C’est jouissif de suivre l’itinéraire de cet homme pour le moins détestable, et certaines scènes sont franchement hilarantes. D’autres sont assez gore, il vaut mieux le savoir, et on ne regarde plus tout à fait pareil son rôti de bœuf à l’issue de cette lecture. Mais au-delà de son aspect réjouissant et divertissant, ce livre est bien moins léger qu’il n’y parait. Car finalement ce qui sous-tend les rapports entre cette galerie de personnage c’est la violence. Violence familiale, par les propos, par le dénigrement ou par la négligence. Violence au travail quotidienne, généralisée et même légitimée quand elle émane du Directeur lui-même. Violence envers les animaux enfin, poussée à son paroxysme dans cet univers sanglant et macabre. Une violence qui devient presque normale, qui se banalise et se transmet de façon insidieuse, car finalement comment l’éviter quand on tue toute la journée ? Un roman qui au final questionne et interpelle et qui a mon avis viendra bousculer les certitudes des plus sceptiques sur la question de la condition animale.
    Un livre que je recommande et que je suis heureuse de retrouver dans la première sélection du Prix Orange 2024

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  • J’ai découvert Olivier Bordaçarre en 2014 avec « Dernier désir », un thriller génial, en poche maintenant. Vient de paraître « La disparition d’Hervé Snout » et c’est toujours aussi EXCELLENT ! Avec Bordaçarre, on est dans le roman social : l’auteur nous offre une analyse sans concession,...
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    J’ai découvert Olivier Bordaçarre en 2014 avec « Dernier désir », un thriller génial, en poche maintenant. Vient de paraître « La disparition d’Hervé Snout » et c’est toujours aussi EXCELLENT ! Avec Bordaçarre, on est dans le roman social : l’auteur nous offre une analyse sans concession, glaçante et vraiment très drôle de notre monde. Il excelle à mettre en évidence les travers de la société moderne et l’on est à la fois horrifié et amusé par l’écriture incisive et le ton ironique.
    Nous découvrons, dans ce roman, la famille Snout : le père (un gros con) (je sais, c’est un peu vulgaire mais je ne trouve pas de synonyme qui rende aussi bien compte de ce qu’est fondamentalement cet homme : un con : dominant, prétentieux, violent, mauvais, autoritaire, sadique...), la mère, Odile Stout (mais qu’est-ce qu’elle fout avec un mec pareil?) et deux gosses : un fils moche, écervelé et dangereux (le portrait du père en devenir) et une fille sensible, intelligente et qui n’a qu’une hâte : quitter au plus vite le domicile familial où l’ambiance est horrible. Une famille dysfonctionnelle donc (pléonasme?) La description des ados est vraiment remarquable de justesse !
    Ah, oui, j’oubliais de vous dire : Snout est directeur d’un abattoir. Pas sûr qu’après la lecture, vous puissiez avaler votre steak. Mais bon, faut assumer hein ? Et chacun d’entre nous ferait bien de passer une demi-journée dans un abattoir histoire de découvrir l’horreur absolue qui règne dans cette industrie du carnage. Bref… le problème, c’est que notre abruti d’Hervé Snout disparaît. Plus aucune trace ! Comme c’est dommage ! Bon, c’est quand même un peu embêtant et Mme Snout commence à s’inquiéter même si elle se sent parfois un peu soulagée. Où est passé son mari ? Départ volontaire ? Le jour de son anniversaire en plus ! Enlèvement ? Ou … Tout le monde demeure perplexe.
    Je me suis régalée à la lecture de ce thriller engagé : on est porté par le suspense, on découvre des personnages hyper bien rendus. La construction non chronologique du roman donne l’impression d’un puzzle qui prend forme petit à petit. Et enfin, disons-le, qu’il est plaisant de lire un polar bien écrit ! Franchement je recommande la lecture de ce roman noir ! Et la fin… alors là, vous n’êtes pas près de l’oublier !
    Une fable sociale saisissante, « saignante et engagée »
    Un régal !

    LIRE AU LIT le blog

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  • Le profil type du roman que j’aurais mis dans ma pile à lire et dont j’aurais reporté la lecture, de mois en mois, s’il n’avait pas été dans la liste de présélection du Prix Orange du Livre 2024, prix pour lequel je suis jurée.
    Une galerie de portraits autour de la disparition d’un homme, père...
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    Le profil type du roman que j’aurais mis dans ma pile à lire et dont j’aurais reporté la lecture, de mois en mois, s’il n’avait pas été dans la liste de présélection du Prix Orange du Livre 2024, prix pour lequel je suis jurée.
    Une galerie de portraits autour de la disparition d’un homme, père de famille et chef d’entreprise.
    Un roman construit en plusieurs temporalités, à la fois contemporain et dystopique. Un texte qui pourrait s’assimiler à un roman policier, puisqu’il y a intervention de la Police autour de cette mystérieuse disparition mais qui cache derrière ce scénario une vision de notre société, de gens ordinaires, abimés par le quotidien et les difficultés de la vie.
    Le suspense va grandissant et derrière une lecture addictive, vous découvrirez des personnages communs qui constituent la société et le microcosme de cette petite ville de province où se déroule l’action.
    J’ai adoré la précision mise au profit de chacun des personnages, tous cabossés, plein de faiblesses et de déchirures. J’ai eu beaucoup de mal avec certaines scènes choquantes, violentes et tellement réalistes.

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  • Hervé Snout, le directeur de l’usine d’abattage qui porte son nom, n’est pas rentré à la maison. Sa femme, Odile, s’inquiète avec modération : il a disparu le jour de son anniversaire, elle avait préparé un bœuf bourguignon, bref il aurait pu prévenir. Les jumeaux dizygotes continuent de mener...
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    Hervé Snout, le directeur de l’usine d’abattage qui porte son nom, n’est pas rentré à la maison. Sa femme, Odile, s’inquiète avec modération : il a disparu le jour de son anniversaire, elle avait préparé un bœuf bourguignon, bref il aurait pu prévenir. Les jumeaux dizygotes continuent de mener leur vie, quant à la belle-mère, elle boit du petit lait, elle n’a jamais pu encadrer son gendre.
    Mais les jours passent et Hervé ne réapparait pas. Les flics hésitent, il a peut-être filé à l’anglaise. Des disparitions de ce genre, cela arrive souvent. C’est vrai, si on creuse un peu, le couple battait de l’aile.
    Du côté des employés, personne n’a rien remarqué. A priori, rien d’alarmant mais il va tout de même falloir éclaircir le mystère.

    Un roman savoureux, cruel et hilarant. Je me suis délectée de cette histoire qui, avec un humour cinglant, s’attaque à la famille, au travail et à la maltraitance animale.
    Attention cependant, âmes sensibles et végétariens s’abstenir. Certaines scènes sont véritablement gores. Pour le reste, soyez en confiance. Le récit choral est savamment construit. Il y a du rythme, de l’esprit et de la tension. Tous les ingrédients pour là pour que vous passiez un bon moment avec (et en l’occurrence sans) Hervé Snout.

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  • Ce livre, « La disparition d’Hervé Snout » est un vrai OVNI littéraire ! Il commence par un prologue assez mystérieux, daté de 2004, qu’on pense d’abord hors sujet vu le résumé du livre. Et puis, pourtant, il se révèlera très instructif sur le passé de certains personnages, après plus d’un tiers...
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    Ce livre, « La disparition d’Hervé Snout » est un vrai OVNI littéraire ! Il commence par un prologue assez mystérieux, daté de 2004, qu’on pense d’abord hors sujet vu le résumé du livre. Et puis, pourtant, il se révèlera très instructif sur le passé de certains personnages, après plus d’un tiers de l’histoire.

    Vient, ensuite, le récit proprement dit qui se déroule en 2024. Alors qu’Hervé Snout est parti, comme chaque matin, à vélo en direction de son boulot, sa femme lui a préparé un dîner de fête à l’occasion de son anniversaire. Bien qu’Odile et leurs deux enfants (Tara et Eddy) l’attendent pour fêter ça, les heures passent et Hervé ne rentre pas…

    Alors que les pièces du puzzle se mettent en place, petit à petit, sans empressement, on se retrouve dans la tête des personnages afin qu’ils nous racontent leur vécu personnel en débutant par Odile mais aussi avec les deux enfants du couple.

    Au fil des pages et des révélations des divers protagonistes, on se rend compte que le portrait du principal intéressé est loin d’être sans anicroche… C’est alors que l’introspection dans l’esprit d’Hervé peut commencer et là, vous en aurez pour votre argent !

    J’ai trouvé l’écriture d’Olivier Bordaçarre tout simplement stupéfiante et ce, dans le bon sens du terme. Il peut vous narrer les pires horreurs avec une plume élégante et addictive. D’un style à la fois bien souvent critique mais également aussi vif et mordant…

    J’ai beaucoup apprécié le sens des détails dont a fait preuve l’auteur, tout au long de l’intrigue. Ce roman noir ne peut vous laisser indifférent. Ironique et original, je suis certaine de ne pas l’oublier de sitôt.

    A découvrir !

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  • Ce roman est comme une vague. Il se forme doucement dans les premières pages, pour venir se briser violemment sur les personnages.

    L’auteur alterne avec beaucoup de maîtrise les scènes avant et après la Disparition d’Hervé Snout.

    2004 - Famille Raybert : c’est une famille d’accueil pour...
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    Ce roman est comme une vague. Il se forme doucement dans les premières pages, pour venir se briser violemment sur les personnages.

    L’auteur alterne avec beaucoup de maîtrise les scènes avant et après la Disparition d’Hervé Snout.

    2004 - Famille Raybert : c’est une famille d’accueil pour mineurs en difficulté. Ils reçoivent Gustave, un adolescent maltraité, torturé par se mère et grand-mère. « Ses mère et grand-mère rivalisent d’ingéniosité, galvanisées par l’alcool, la haine, la bêtise et l’esprit de compétition. »
    Le fils de la famille, Gabin, le prend immédiatement sous son aile.
    Entre les deux garçons, l’affection est solide et sincère.

    16 avril 2024 – Dix heures et 34 minutes après la disparition.
    Famille Snout : le père, Hervé, patron d’un abattoir de bovins et de porcs, disparaît sans laisser de traces. Il est parti au travail, comme d’habitude, en vélo… Sa femme, Odile, est inquiète. Elle, qui voulait retisser les liens de leur union plutôt distendue à l’occasion de son anniversaire…
    Elle se décide à alerter a police, qui pense plutôt à un départ volontaire et ne prend pas très au sérieux son angoisse.
    Une famille en apparence unie. Odile est une jolie quadra blonde qui trompe généreusement son mari. Les deux ados, Eddy et Tara, un garçon et une fille, faux jumeaux, sont à l’opposé l’un de l’autre.
    Au fur et à mesure des jours qui défilent après la disparition, le lecteur pénètre un peu plus dans l’intimité de cette famille et se pose des questions.

    18 avril 2024 – deux jours après la disparition – salle de musculation
    Le lecteur fait connaissance avec 3 salariés de l’abattoir : trois « bourrins » de la fonte, racistes, brutaux et limités.

    Deuxième partie : avant la disparition
    23 février 2024 – 53 jours avant la disparition
    Le lecteur fait la connaissance d’Hervé Snout, odieux, infect, pourri, carnassier, au propre et au figuré, et surtout du fonctionnement de l’abattoir, des gens qui y travaillent. On retrouvera nos 3 bourrins et les 2 fils Raybert.

    Les +++ :
    - Un scenario magistralement conçu où le lecteur ne lâche rien tant qu’il ne connaît pas la vérité. Et même quand il la connait, oh ! Dure et terrifiante réalité, il veut savoir ce qui va arriver après…

    - La déshumanisation de l’abattoir, traité comme un personnage à part : « On ne peut travailler dans un tel endroit sans devenir fou. ». Est-ce lui qui corrompt les gens qui y travaillent, ou sert-il d’exutoire aux cassés de la vie, aux barbares ?

    - Des personnages très campés, attachants ou répulsifs. « Gentils » ou « pourris ». Et encore…. Certains « gentils », ont des facettes bien noires…

    - La puissance des blessures de l’enfance, et leurs conséquences dramatiques quand elles ressurgissent.

    - Une dénonciation féroce de la bêtise, de la lâcheté.

    Les ---
    - Les scènes de mise à mort des animaux, les rires gras, le sadisme sont difficiles. Je comprends bien qu’il faut les décrire, les subir puisque l’auteur les dénonce. Mais si vous êtes comme moi, ultra sensible au bien-être animal, il faut passer ces pages. Le faire ne m’a pas empêchée de suivre parfaitement le déroulé de l’intrigue. Donc, ces séquences sont sans doute utiles. Etait-il nécessaire de les faire aussi abondantes ? Chaque lecteur répondra….

    - Les deux gendarmes sont plutôt caricaturaux. Le lieutenant gentil qui tombe amoureux d’Odile Snout, le capitaine, qui ne croit plus en rien, et surtout plus en l’utilité des forces de l’ordre….

    « Si les abattoirs avaient des murs en verre, tout le monde serait végétarien »
    Paul McCartney

    Magnifique thriller que l’on peut amputer des scènes d’abattage.

    Lu dans le cadre du Prix Orange 2024.
    Merci à la Fondation Orange et aux éditions Denoël de m’avoir permis de découvrir cet auteur talentueux.

    https://commelaplume.blogspot.com/

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