Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Citus, Altius, Fortius – Plus vite, plus haut, plus fort.
BD passionnante pour les amoureux du sport, d’histoire ou simplement de récits bien construits et bien documentés.
Tous les lecteurs, quoi ! …
Xavier Bétaucourt reconstitue avec beaucoup de fluidité, l’histoire des JO depuis 1896, les objectifs et la personnalité du baron Pierre de Coubertin.
1896 – Pierre de Coubertin est Secrétaire Général d’une association sportive et affiche sa volonté : rétablir les JO arrêtés depuis le IVème siècle.
Avec deux objectifs essentiels :
- L’importance pédagogique de l’introduction du sport dans l’éducation scolaire. A l’époque, « le sport est considéré comme du temps perdu. »
Lui-même pratique l’escrime, l’équitation, l’aviron et la boxe.
- Un vecteur de paix : s’affronter à l’intérieur d’un stade plutôt que sur les champs de bataille…
Car c’est cela l’esprit Coubertin : Fédérer pour oublier ses différents et grandir avec le sport.
Les premiers JO à Athènes en 1896 sont plutôt inorganisés, mais cela a quand même fonctionné. Il faut maintenant créer le Comité d’organisation des JO. C’est fait dès 1898.
Paris en 1900, préférera des rencontres sportives et boudera les JO. Les suivants auront lieu aux USA en 1904.
Puis Xavier Bétaucourt décline les JO suivants avec humour et précision. Ou, « Le sport et la géopolitique doivent cohabiter. » Déjà…
Par exemple, à Londres, en 1908, « la question des Dominions pour l’empire britannique se pose ». Quels drapeaux pour les canadiens, pour les australiens ?
Le pseudo fair-play anglais fait sourire jaune avec des juges essentiellement britanniques… La distance du marathon (42,195 km) est ajustée à la volonté royale…
Ce qui constitue tout l’intérêt de cette reconstitution des JO, c’est que sans cesse, la politique internationale intervient et qu'il est indispensable de s’adapter aux régimes en place.
« Il a fallu attendre Amsterdam, en 1928, pour que tous les athlètes soient de retour dans l’olympisme de Coubertin. » Durant ces jeux, « 277 femmes participent à une révolution. Pour la première fois, cinq épreuves d’athlétisme leur sont ouvertes. »
« Le CIO composé d’hommes a accepté la participation à ces épreuves réservées. Une défaite pour Coubertin. »
Entre temps, Xavier Bétaucourt revient sur sa vie et sa personnalité. Né en 1863 d’une famille légitimiste, il ralliera rapidement la République et ses valeurs, en conservant un esprit misogyne, élitiste et colonialiste : « Réfléchissons d’abord à ce qui tourmente l’âme africaine. Des forces inemployées, de la paresse individuelle et une sorte de besoin collectif d’actions. Mille rancunes, mille jalousies contre l’homme blanc et l’envie cependant de l’imiter. (…) Je pense que les sports, à condition de ne pas leur laisser prendre des apparences trop militaires qui pourraient aider à préparer quelque rébellion future, doivent être encouragés chez l’indigène et chez le gouvernant. Ils engendrent toutes sortes de bonnes qualités sociales, d’hygiène, de propreté, d’ordre, de self-control.
Ne vaut-il pas mieux que les indigènes soient en possession de pareilles qualités ? Et ne seront-ils pas ainsi plus maniables ?
Un homme fasciné par le nazisme : « j’admire intensément Hitler. Il est en train de devenir le chef de la nouvelle Europe et, bientôt peut-être, le chef du nouveau monde qui se lève. »
Un idéaliste colérique, autoritaire, intransigeant, voire psychorigide, mais tout entier focalisé sur son objectif. La face obscure du Baron….
Néanmoins, sa détermination farouche a permis de rassembler sous la bannière du sport, les différentes nations.
Une biographie passionnante, enrichie par l’évolution des JO, traitée avec justesse et précision. Servie par un dessin et des couleurs qui mettent en valeur le scénario.
Un vrai moment de plaisir !
Je remercie NetGalley et les Editions Steinkis de m’avoir offert cet ouvrage.
https://commelaplume.blogspot.com/
C’est en suivant le vol d’un papillon que je pénètre derrière ces murs où pas un bruit ne s’échappe et où vivent ceux que l’on appelle « les fous ». L’hôpital psychiatrique, lieu méconnu de la plupart des gens, à moins d’y avoir été soi-même interné ou d’être professionnel de la santé comme moi.
« Mais que se passe-t-il réellement derrière ses murs ?
Quelles maladies y sont soignées et par quelles méthodes ?
Qui sont ces malades souffrant de stigmatisation sociale ? »
Xavier Bétaucourt et Jean-Luc Loyer ont tenté, dans cet ouvrage, de représenter la folie à travers différents axes : les soignants, les malades, l’entourage. En rencontrant chacune de ces personnes, les deux hommes ont pu comprendre le quotidien d’un hôpital psychiatrique.
Les témoignages croisés des uns et des autres, aussi durs soient-ils, amènent une réflexion intéressante visant à faire évoluer les mentalités. Il faut que la peur de l’inconnu diminue, que la stigmatisation cesse pour qu’enfin l’on intègre, comme il se doit, les malades souffrant de troubles psychiques dans notre société.
Un message fort se dégage de cette BD : la prise en soins pour tous. Cela fait partie intégrante de mes valeurs de soignante, ce qui fait que cet ouvrage m’a particulièrement touché. Ne fermer pas les yeux, ne tourner pas la tête vers ceux qui ne sont « pas comme tout le monde ». La maladie mentale peut toucher chacun de nous, à n’importe quel moment de la vie.
http://www.mesecritsdunjour.com/2024/03/les-ames-fendues-xavier-betaucourt-jean-luc-loyer.html
Avant il y avait les électrochocs, l'isolement. Aujourd'hui les conditions de traitement des maladies mentales ont évolué. Mais l'accueil des schizophrènes et autres malades mentaux est-elle pour autant satisfaisant ?
Après "Noir métal" et "La balance, le glaive et les fourmis", le duo Bétaucourt-Loyer se reforme pour une véritable immersion dans le centre hospitalier Camille Claudel, tout proche d'Angoulême. Tel un documentaire, il nous met au plus proche des soignants et des malades. La parole leur est donnée, les uns pour parler de leurs conditions de travail, de la difficulté d'accueillir au mieux les patients, les autres évoquent leurs souffrances, la solitude.
Le dessin semi-réaliste accompagne la dureté du récit en apportant une certaine distance et en privilégiant l'humanité. Pas d'exagération ni de voyeurisme, l'écueil de la caricature est évité et permet aussi de briser quelques idées préconçues sur ces lieux qui accueillent ces malades.
Les âmes fendues, quel titre magnifique pour un album qui traite de la maladie mentale ! Ce récit emprunt d'humanité met en avant ceux qui souffrent et ceux qui tentent de les soigner. Et on en sort pour le moins touché.
A noter l'intéressant cahier finale qui creuse la question de la schizophrénie et l'histoire de la psychiatrie en France.
Un musée en plein cœur du bassin minier? Aussi improbable et irréalisable que cela a pu paraître, à Lens, on l'a fait et en plus ça marche!
Alors à l'occasion de l'anniversaire du Louvre Lens, Jean-Luc Loyer et Xavier Betaucourt se lancent le défi de retracer dans ses grandes lignes l'histoire du bassin minier, de la création de la première mine à la sortie de terre du musée du Louvre-Lens.
Qui a dit que la culture était absente des Hauts-de-France?
C'est aussi l'occasion de mettre la focale sur d'autres espaces culturels de la région et d'en apprendre davantage sur le RCL qui ne se limite pas qu'au sport.
Bref, un livre témoignage très plaisant à lire et instructif.
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