Rencontrez Ingrid Astier, DOA ou Thomas Bronnec dans un cadre intime, loin de la foule du festival !
Rencontrez Ingrid Astier, DOA ou Thomas Bronnec dans un cadre intime, loin de la foule du festival !
et bien en fait je n'ai pas d'avis car j'ai abandonné... trop ardu,
Avant d'acquérir le dernier livre de DOA intitulé "retiaire(s)", je me suis dit qu'il fallait au moins que je lise un de ses best-sellers précédents. Bien m'en a pris car l'auteur m'a impressionné par son rythme, son adaptation au milieu étudié mais surtout par la somme d'infos, d'archives et de recherches qu'il a dû rassembler avant de projeter l'ensemble dans ce polar.
On est immergé avec lui dans une sorte de schizophrénie nationale se manifestant aussi bien chez les autochtones d'Asie Centrale que les américains en place depuis le 11 septembre 2001 voire même jusqu'à l'intérieur des services secrets.
Le décor est planté dès la première page : attentat à Kaboul lors d'une réunion avec le ministre norvégien et une accompagnatrice.
Puis, très vite les personnages locaux afghans qui génèrent la trame de fond sont introduits. Agal le père mélancolique, chef afghan, à qui il ne reste qu'un fils Sher Ali. On suit tous ces vies aussi bien dans leurs luttes que dans leurs cohabitations avec l'ennemi, c'est selon ; selon les circonstances, l'instant présent ou l'opportunité à saisir.
S'imbrique là-dedans la vie des militaires sur le terrain, Ghost, Rider, Fox et quelques autres personnages que DOA dépeint parfaitement.
Pour faire court, les 670 pages visitent une multitude de thèmes et de lieux : OTAN, CIA, talibans, drogues, djihad, Al-Qaïda, chimie, Politique, Argent le tout en surfant entre Russie, Iran, Asie Centrale, le Pentagone et j'en passe.
Argent et honneur, Politique et drogue, Enfants et poussière, Chimie pharmaceutique et planète.
Mais il faut prévenir que cette lecture se mérite. le rythme est rapide et le récit nous plonge dans ce monde que nous ne devinons qu'à peine. Une vie parallèle qui continue même si nous n'avons, hélas, n'avons actuellement d'yeux que pour la guerre en Ukraine.
C'est bien du DOA.
J'ai adoré l'écouter lors de la présentation de son livre à la Librairie Kléber de Strasbourg le 4 avril. Il y a révélé une personnalité, une culture et une discrétion qui ont été hyper intéressantes pour moi. Cette chaleur que l'on sent à la description de ses personnages vient bien du fond de son âme.
Je me réjouissais de lire son petit dernier mais, il y a un mais.
Peut-être parce que j'avais spécialement apprécié les deux tomes de Pukhtu, suis-je restée sur ma fin en refermant Retiaire(s) ?
Peut-être que DOA, qui ayant dû modifier son plan initial, à savoir en faire une série TV, a tourné en rond dans une énième histoire de came ?
Retiaire(s) est certes une excellente immersion dans le monde des brigades anti-stups, dans celui de la plaque tournante de la coke, dans la dure réalité de survie et de fierté manouche ; il n'en est pas pour autant le meilleur des DOA.
Son approche documentaire est inattaquable, son écriture tout autant.
Les personnages sont également réussis, travaillés et tous très intéressants.
Au travers du trajet de la drogue et des fonctionnements des ports maritimes, on voyage dans mult pays comme la Bolivie, le Pérou, la Colombie, l'Argentine, la Grèce, le Maroc et surtout l'Espagne. Marseille étant le point culminant pour nos héros policiers tels qu'Amélie Vasseur, Didier d'Agormo et quelques autres.
Les manouches, les ripoux comme les douaniers corrompus, donnent au scénario ce côté plausible qui nous fait adhérer à l'enquête. le tout illustre parfaitement à quel point cette poudre blanche rend tout le monde dingue.
Alors pourquoi ce manque de peps me suis-je demandée ? ça doit tenir à l'histoire de fond qui, à mes yeux, a manqué de "sang neuf" de la part de DOA. Je ne vois que cela.
C'est en conclusion un bon livre pour un voyage en train, mais j'attends avec impatience que DOA me fasse rechavirer comme cela a été le cas pour ses précédents polars.
Quelques années après un « cycle des clandestins » très réussi, DOA est de retour. Fini la Syrie, la Colombie ou l’Afghanistan, il nous invite dans les quartiers d’une ville française.
Bien que le décor et les enjeux soient différents, on sent l’écrivain une nouvelle fois très à l’aise avec son environnement. Il a gardé sa capacité à mettre en place les rapports de force entre les gangsters et les représentants de la loi. Le récit passe d’un camp à un autre. On assiste à toute la complexité des relations entre les acteurs de ce drame. Le scénario est complexe et l’intrigue est chargée de mystères.
Dans les milieux du banditisme, aucune règle n’est respectée. Les acteurs agissent de manière primaire. Cupidité, violence, vengeance, perversité, les ingrédients explosifs sont réunis. Et comme les protagonistes mettent tout en œuvre pour que la situation tourne en leur faveur, les conflits sont inévitables.
Que ce soit dans les combats stratégiques de la géopolitique ou dans les petites guerres de clans, l’auteur sait parfaitement mouler son écriture afin de la rendre percutante. Il adapte son flux, son vocabulaire à l’histoire racontée. Il s’en dégage alors un réalisme fou qui entraine le lecteur avec lui, du côté sombre de l’être humain.
J’ai pris beaucoup de plaisir à me laisser prendre dans la toile tissée par l’écrivain. Cependant je dois tout de même vous prévenir que son style étant brillant et original, il est aussi assez difficile d’accès. La multitude de personnages, la narration décousue et l’usage du dialecte des rues rendent la lecture périlleuse. Il faut être bien concentré pour profiter au maximum de l’ambiance. Mais cet effort ne sera pas vain et je vous garantis une immersion dont vous ne sortirez pas indemne. Avec ses personnages charismatiques, son atmosphère suffocante, cette plongée plus vraie que nature sera pour vous une expérience percutante. Bienvenue dans l’univers de DOA !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/03/06/830-doa-retiaires/
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