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Maurice Daccord

Maurice Daccord
Se destinant initialement à la chanson, Maurice Daccord a radicalement changé de parcours pour devenir haut fonctionnaire. Il a été tour à tour directeur d'hôpital, sous-préfet, secrétaire général. Plus metteur en scène de personnages que d'histoires, Maurice Daccord a publié quatre... Voir plus
Se destinant initialement à la chanson, Maurice Daccord a radicalement changé de parcours pour devenir haut fonctionnaire. Il a été tour à tour directeur d'hôpital, sous-préfet, secrétaire général. Plus metteur en scène de personnages que d'histoires, Maurice Daccord a publié quatre romans, Poissons dorés (Artistfolio), Pierrot mécanique (Les 2 encres), Burning stars (Lharmattan), et Ciudad (Terriciaë).

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Le secret des mages du trident rouge : une enquête de Crevette et Baccardi » de Maurice Daccord aux éditions L'harmattan

    CATHIE LOUVET sur Le secret des mages du trident rouge : une enquête de Crevette et Baccardi de Maurice Daccord

    Le Secret des Mages du trident Rouge, second tome d'une série consacrée aux enquêtes de Crevette et Baccardi, a été publié par les éditions L'Harmattan  en 2022, dans la collection Noir. L'écriture classique saupoudrée d'un soupçon de fantaisie, d'un ton à la fois neutre et familier, avec pour...
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    Le Secret des Mages du trident Rouge, second tome d'une série consacrée aux enquêtes de Crevette et Baccardi, a été publié par les éditions L'Harmattan  en 2022, dans la collection Noir. L'écriture classique saupoudrée d'un soupçon de fantaisie, d'un ton à la fois neutre et familier, avec pour résultat un style entraînant: "Non seulement Crevette est devenu la star des medias locaux, le pourfendeur du mal, l'ange gardien de la petite ville, celui grâce auquel la cité s'endort rassurée chaque soir, mais aussi et surtout il a fait la connaissance, et plus car affinités, non seulement de la femme de sa vie, Valentina, mais également d'un personnage qui de simple comparse est devenu son ami inséparable: Eddy." (Page 14)..."Alba apporte les devoirs à son amie, car Louise, malade, a manqué l'école pendant trois journées. Dans son manteau rouge tout neuf que sa mère vient de lui acheter, la fillette presse le pas, elle a promis de rentrer tôt, la cité des mariniers est assez éloignée et il lui faut traverser le centre-ville pour rejoindre le pavillon où elle vit avec ses parents." (Page 12)...Caractérisé par un vocabulaire choisi, familier lorsque c'est nécessaire, agrémenté de clins d'oeil humoristiques: "Idéalement il faudrait éplucher les CV et les emplois du temps de toutes les âmes, bonnes ou damnées, tous les cagots, bigots et autres bondieusards qui gravitent autour des églises, en commençant par les prélats et leurs bedeaux. Sans oublier les adorateurs de l'Adversaire, thuriféraires de l'Ange Déchu, tout un marigot qui flirte avec le Démon. Autant vouloir faire boire un chameau dans un bénitier..." (Page 33).
    Construction: les chapitres s'enchaînent au gré de nombreux dialogues, rappelant, dans les premiers paragraphes, des passages de l'enquête précédente =>Dont la lecture n'est pas obligatoire pour comprendre ce second opus, mais chaudement conseillée, histoire de se familiariser avec les personnages récurrents !!

    Après avoir brillamment résolu l'enquête sur les crimes chez les bonnes sœurs, le commandant de gendarmerie Léon Crevette est devenu le héros local. Mais le calme retrouvé par la petite ville (dont, entre parenthèses, on ne sait pas grand chose), ne dure pas.
    Alba, jeune écolière âgée de dix ans, disparaît un soir de février, alors qu'elle revenait de chez son amie Louis, malade, à laquelle elle a porté les devoirs. Le dimanche suivant, l'horreur s'invite à nouveau au coeur de la cité: un corps démembré, bras et jambes posés à côté du tronc exactement à leur place, est retrouvé dans un bâtiment en construction. Bien que la présence du manteau rouge tend à suggérer qu'il s'agit de la petite Alba, sans tête, l'identification formelle devra attendre.
    A côté du cadavre, figure une "carte au format de ces images pieuses, celles que jadis l'on offrait à l'occasion d'une communion privée ou solennelle"...Sauf qu'elle représente une image bicéphale: selon le sens dans lequel on la tient apparaît tantôt le buste du Christ et son cœur sacré en surimpression, tantôt le Diable, mi-homme, mi-bouc, la tête coiffée de cornes et la queue fourchue. Le verso porte une inscription en latin: "Demon est deus inversus".
    Aussitôt, Crevette se remémore les circonstances de sa précédente enquête: entre Dieu et Diable, le champ des possibles est vaste. Et celui des questions tout autant: pourquoi se donner la peine d'abandonner la dépouille de la fillette au premier étage d'un immeuble en construction? Alors que le meurtrier aurait pu le faire dans n'importe endroit de la ville plus facile d'accès, à proximité du canal par exemple?
    Assiégé par sa hiérarchie, la juge, le procureur, le commissaire qui veulent tous des résultats spectaculaires afin de rassurer la populace et de calmer les medias déchaînés, Crevette a "la désagréable impression de se démener dans le vide". Quatre semaines passent.
    Survient le second meurtre alors que toute la brigade était en alerte. Puis un troisième. Encore à la nouvelle lune. Pourquoi les jeunes victimes se laissent approcher alors que la ville est en état d'alerte maximal? Le désarroi règne à la Brigade. Car le tueur a toujours une longueur d'avance. Et passe toujours à travers les mailles des dispositifs établis pour le coincer. En tout cas, une chose est sûre: si l'affaire n'est pas résolue séance tenante, des têtes vont tomber. A commencer par celle de Crevette.
    Le +: une façon très particulière de mêler présentation des personnages, de la situation, des rappels du passé proche, le tout dans un style dynamique, entraînant.
    Bien que le sujet soit particulièrement dérangeant, les crimes perpétrés particulièrement horribles, Maurice Daccord, grâce à son écriture légère et son humour un peu décalé, parvient à nous faire passer un agréable moment de lecture. Sans prise de tête, ni grands discours. Juste une prise de conscience.

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