Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
"Mes parents disent toujours que les secrets entraînent l'injustice, et l'injustice, l'arrogance."
OVNI, voilà le mot idéal pour qualifier cette lecture. 1933, en pleine campagne italienne, un objet mystérieux s'écrase dans la nuit. Aussitôt, un groupe de militaires et de scientifiques est envoyé pour étudier cet appareil. Est-ce une arme venue d'un autre pays ? Un engin d'espionnage ? Alors que le climat politique est tendu en Europe, cette découverte pourrait être la chance du pouvoir en place, ou alors une malédiction.
Cette uchronie crée un mélange étonnant entre politique et science fiction. C'est une sorte de Roswell d'entre deux guerres : jeux de pouvoir, recherche de nouvelles technologies, secrets d'état et groupes de résistance, tout est en place pour une ambiance où la paranoïa règne.
L'originalité ne tient pas qu'à l'histoire, graphiquement, c'est une véritable expérience visuelle. Le dessin se fragmente, oscillant entre le minimalisme imposé par de minuscules cases, et la mise en avant de détails avec de gros plans sur les personnages.
Un récit étonnant, offrant une expérience visuelle qui sort de l'ordinaire.
Milan, 3 juin 1996. Mme Canali est interrogée sur son passé. Elle se souvient qu'elle a été l'assistante du Dr Lotti, un psychiatre et qu'elle est allée avec lui interroger "Le monstre de Turin", un détenu retenu dans une forteresse.
Ils le questionnent pour tenter de comprendre d'étranges évènements survenus la nuit du 23 février 1936 à Turin. Dès 1933, certains ont vu un aéronef, une fumée rose et ont entendu une explosion... Une enquête est diligentée. Est-ce les anglais ou les allemands ? Des entités extraterrestres ? En pleine Italie fasciste, la paranoïa monte et certains sont tentés de la mettre à profit....
Le scénario de Lorenzo Palloni ("Burn baby burn" et d'autres chez Sarbacane également) mêle curieusement l'Histoire et la fiction SF. Le dessin de Miguel Vila (Fleur de lait) appuie l'étrangeté du récit avec une grande liberté: cases en petites pastilles, mise en page éclatée... ce qui donne un album aussi ovniesque que la menace rose qui plane dans le ciel italien.
Ce livre est une drôle de curiosité qui s'attache à déconstruire l'idéologie fasciste et son fonctionnement en imaginant un événement qui aurait pu changer le cours de l'Histoire. A découvrir !
Un beau format à l’italienne pour cet album paru chez Sarbacane de Lorenzo Palloni (The corner, Effroyable Sherman, entre autres).
Un beau livre qui cache un récit noir, violent, rageur placé entre 2 époques connues pour leurs émeutes à Los Angeles : août 1965 et avril 1992. Le lien entre les deux : un serial killer profite des émeutes pour tuer et carboniser, en 65 des macs et des prostituées, en 92 des flics ayant sévi pendant les premières émeutes.
Les pages sont noires, le dessin est en bichromie orange/noir ou bleu/noir selon que l’on suive les émeutes de 65 ou celles de 92. Le découpage est vif, rapide comme le dessin. Certaines cases sont petites et j’ai parfois eu du mal à suivre et à saisir ce qu’il se passait. Mais je dois reconnaître que le rendu est puissant et que j’ai ressenti fortement cette violence, la tension de l’enquête, la rage de la population noire. J’ai finalement constaté que ce livre avait exercé sur moi un certain pouvoir, entre attraction et répulsion.
Car ce n’est pas une lecture aisée comme si Lorenzo Palloni avait fait en sorte que celui qui tourne les pages souffre lui aussi, comme les protagonistes de l’histoire. Une réussite narrative qui ne doit pas t’effrayer, au contraire. Encore une découverte forte chez Saracane !
Ginger a deux vies. La journée, son métier est de récupérer l’argent pour un usurier et peu importe si cela doit se faire dans la violence ! Le soir, elle est une épouse presque modèle et une mère tendre et affectueuse. Pas si simple de faire la part des choses ! et c’est même de plus en plus difficile !
C’est un beau portrait de femme. On voit apparaitre petit à petit les fissures dans la carapace de Ginger, un personnage pas si inhumain qu’on peut le croire au départ. Le récit est noir et rendu encore plus sombre par les illustrations bien adaptées. J’ai beaucoup aimé !
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