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Julie Otsuka

Julie Otsuka

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Avis sur cet auteur (60)

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    Couverture du livre « Certaines n'avaient jamais vu la mer » de Julie Otsuka aux éditions 10/18

    Sabrina SMAIL sur Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

    "Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka est un récit littéraire puissant et émotionnel qui plonge profondément dans l'expérience des femmes japonaises qui ont immigré aux États-Unis au début du XXe siècle. À travers la prose de l'auteure, on est transporté dans le monde de ces...
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    "Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka est un récit littéraire puissant et émotionnel qui plonge profondément dans l'expérience des femmes japonaises qui ont immigré aux États-Unis au début du XXe siècle. À travers la prose de l'auteure, on est transporté dans le monde de ces femmes courageuses qui ont quitté leur pays natal pour épouser des hommes qu'elles n'avaient jamais rencontrés, dans l'espoir d'une vie meilleure en Amérique. Le livre explore plusieurs thèmes poignants qui résonnent encore aujourd'hui, l’auteure nous offre une plume délicate et sans concession.

    Alors qu’elles finissent par arriver en Amérique, pour ces jeunes filles, leur première nuit de femme mariée, la situation est difficile et elles doivent subir les avances d'un homme qu'elles n'ont jamais rencontré. Nuit de noces ? Abus est un terme plus approprié. La réalité est brutale, violente. Les femmes japonaises sont limitées aux tâches les plus ingrates, travaillant dans les champs et dans des travaux pénibles ; pour certaines un travail comme domestiques au service de familles blanches fortunées. La population se méfie de ces femmes à l’aube de la guerre, lorsque le Japon entre dans le conflit. Pearl Harbor, malgré la distance, a de lourdes retombées pour ces femmes. La souffrance est multiple : avoir des enfants qui renient leurs origines, être internés dans des camps partout dans le pays à cause de la méfiance… Il ne s’agissait pas de la vie espérée, alors qu’elles rêvaient de sortir de la misère.

    L'un des thèmes centraux du roman est l'expérience de l'immigration. Les femmes japonaises du livre ont tout quitté pour suivre leur futur mari aux États-Unis, mais en arrivant, elles se retrouvent dans un monde étranger, avec une langue inconnue et des coutumes différentes. Leur quête pour préserver leur identité tout en s'adaptant à leur nouvelle vie est un élément crucial du récit. L'auteure explore les tensions entre la préservation de la culture japonaise et l'assimilation américaine. À la fois touchant et plein de ténacité, mais également beaucoup de solitude…

    Elles ont souvent rêvé de leurs futurs maris américains comme des sauveurs, d'hommes qui les sortiraient de la pauvreté et de la routine de leur vie au Japon. Cependant, la réalité est souvent brutale, avec des nuits de noces difficiles, des conditions de travail éprouvantes et des discriminations raciales. Le contraste entre leurs rêves et leurs déceptions est déchirant.
    L'auteure utilise une narration collective à la manière d'un chœur pour donner une voix à ces femmes anonymes. Cette approche renforce le sentiment de solidarité entre elles et souligne leur expérience commune en tant qu'immigrantes. Leur clameur collective devient un moyen de faire entendre leurs histoires souvent ignorées de l'histoire américaine. Il y a des histoires dont on ne veut pas parler à voix haute…

    Le roman évoque également le thème de l'effacement de l'histoire. Les enfants de ces femmes, souvent nés aux États-Unis, semblent déconnectés de leurs racines japonaises et sont enclins à oublier le passé de leurs mères. Cette perte de mémoire collective soulève des questions sur la transmission de l'histoire et de l'identité à travers les générations. Pour ces enfants, que leur restent-ils de leur origine si leur propre mère se doit de les mettre de côté pour essayer de s’assimiler au mieux ?

    En dépit des épreuves et des déceptions, les femmes font preuve d'une incroyable résilience. Elles endurent des conditions difficiles, s'efforcent d'apprendre une nouvelle langue, élèvent leurs enfants et maintiennent une certaine dignité dans des circonstances souvent oppressantes. Leur force et leur persévérance sont inspirantes. J’ai ressenti beaucoup de solitude, de peine, et même de la colère contre ces conditions de vie injuste.

    En bref : "Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka est un livre qui explore les thèmes de l'immigration, de l'identité, des rêves et des déceptions, de la collectivité, de l'effacement de l'histoire et de la résilience. À travers ces thèmes, l'auteure offre une perspective profonde sur l'expérience de ces femmes japonaises aux États-Unis, tout en invitant les lecteurs à réfléchir sur les défis de l'immigration et de l'assimilation dans un nouveau pays. Les émotions sont mises à rude épreuve.

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    Couverture du livre « La ligne de nage » de Julie Otsuka aux éditions Gallimard

    Manika sur La ligne de nage de Julie Otsuka

    Ils sont un certain nombre à se croiser ou pas à la piscine : "là en bas", chacun ses habitudes le matin le midi ou le soir, la ligne des rapides, des lents ou entre les 2...Alice fait partie de ceux là, y trouve un grand plaisir mais un jour la piscine doit fermer et c'est une déchirure pour...
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    Ils sont un certain nombre à se croiser ou pas à la piscine : "là en bas", chacun ses habitudes le matin le midi ou le soir, la ligne des rapides, des lents ou entre les 2...Alice fait partie de ceux là, y trouve un grand plaisir mais un jour la piscine doit fermer et c'est une déchirure pour Alice mais aussi le début d'une perte de mémoire.

    Un cours roman d'une grande poésie. La vie de la piscine est racontée avec grâce et sensibilité, de manière imagée et sensorielle, comme la douceur de l'eau. On s'y voit avec ces nageurs, on y croit faire partie de cette "famille"

    Puis lorsque la piscine doit fermer la vie bascule et là encore on est dedans auprès d'Alice ; la douceur et la poésie sont toujours là même si les propos sont de plus en plus graves.

    Un roman surprenant je n'avais pas lu la présentation j'ai trouvé l'ensemble magnifiquement bien mené et merveilleusement lu.

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    Couverture du livre « Certaines n'avaient jamais vu la mer » de Julie Otsuka aux éditions 10/18

    Manonlitaussi sur Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

    Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

    D’une seule voix, Julie Orkusa donne vie à plusieurs femme japonaise qui sont parties du Japon pour rejoindre des maris designés par une marieuse. Des maris qui les attendent à San Francisco. On vit la traversée dans des conditions...
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    Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka

    D’une seule voix, Julie Orkusa donne vie à plusieurs femme japonaise qui sont parties du Japon pour rejoindre des maris designés par une marieuse. Des maris qui les attendent à San Francisco. On vit la traversée dans des conditions pénibles, la découverte du mari, la violence, la soumission, le travail pénible et sans répit dans les champs, au foyer, certaines sont employées de maison, d’autres prostitués. Elles ont des enfants quoi ont des difficultés à être acceptés aux Etats Unis. Puis vient la deuxième guerre mondiale, le mépris, l'enlèvement des maris.
    On découvre le destin de plusieurs femmes dans ce texte riche, poétique, très fort et bouleversant.
    Une narration que j’ai trouvé originale et vraiment très réussie. Elle donne une intensité particulière à l’histoire. Comme une seule voix qui s’élève mais pour donner la parole à plusieurs femmes.

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    Couverture du livre « La ligne de nage » de Julie Otsuka aux éditions Gallimard

    Colette LORBAT sur La ligne de nage de Julie Otsuka

    « La piscine est profondément enfoncée sous terre, dans un vaste espace caverneux à plusieurs mètres sous les rues de notre ville »

    C’est ici que se retrouve une communauté de nageurs qui vient chercher, dans l’effort, une pause dans le fracas du dessus. Ils sont autres « là en bas, à la...
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    « La piscine est profondément enfoncée sous terre, dans un vaste espace caverneux à plusieurs mètres sous les rues de notre ville »

    C’est ici que se retrouve une communauté de nageurs qui vient chercher, dans l’effort, une pause dans le fracas du dessus. Ils sont autres « là en bas, à la piscine, nous n’appartenons plus qu’à l’une de ces trois catégories : les rapide, les moyens et les lents. »

    « Au début, on la voit à peine, petite ligne sombre juste au sud de la bonde dans le grand bain, ligne quatre. » LA fissure, celle qui inquiète, qui fait peur, qui modifie, par sa présence, le quotidien des nageurs. Une autre apparaît, les nageurs fuient un à un. Alice, lorsqu’elle sort de l’eau oublie « Une fissure ? Mais il n’y a pas de fissure ». Les experts discutent, ergotent jusqu’à la décision finale : fermeture de la piscine. D’ici là, les nageurs, enfin ce qui en reste, sont devenus un petit cercle, la tolérance, la gentillesse, la fin de l’anonymat arrivent. Ils lui donnent même un nom « la nouvelle gentillesse » « Parce qu’à présent, nous sommes tous égaux devant l’issue commune.

    Second acte et changement de décor. Plus de piscine, mais Alice dont la mémoire se fendille comme la piscine. « Elle a oublié comment elle s’est fait ces bleus sur les bras, et puis qu’elle est allée se promener avec toi un peu pus tôt dans la matinée »

    Alice tombe doucement dans une maladie neurodégénérative, peut-être Alzheimer. Tant qu’elle le peut, la famille la maintient à domicile.

    Troisième acte, Belavista.

    « Vous êtes là aujourd’hui parce que vous avez échoué aux tests »

    Le temps est, hélas, venu de la placer (j’ai horreur de ce mot dans ce contexte, mais c’est celui qui est usité). La voici à Belavista qui se dépeint comme « une résidence privée, spécialisée dans les troubles de la mémoire ». Derrière le papier glacé de la brochure ce cache un lieu où « hélas, la fête est finie », elle doit rester dans sa ligne de nage.

    « Si vous ne voulez pas vous montrer docile, nous seront obligés de vous administrer un sédatif. Si vous résistez au programme de soins prévus, nous serons obligés de vous administrer un sédatif. Si vous refusez de prendre votre sédatif, nous serons obligés de vous administrer un sédatif encore plus puissant, voire, en fonction de votre degré d’obstination, de vous faire une injection ». Quel joyeux programme !!!

    La famille, ici la fille et le père vont avec et les souvenirs refont surface. Tous ces signes qu’ils n’ont pas voulu voir tel le pot de crème pour le visage dans le congélateur. Le père retire tous les post-il collés dans toute la maison : « elle ne rentrera plus à la maison »

    Julie Otsuka parle avec beaucoup de délicatesse des fissures dans la mémoire d’Alice à mettre en regard avec la première fissure de la piscine suivie des nouvelles et de la fermeture de l’établissement. Maintenant les fissures d’Alice font qu’elle n’habite plus sa maison avec son mari et que l’établissement dans lequel elle vit désormais ressemble à un internat très strict pour ne pas employer le mot prison.

    Un livre délicat
    https://zazymut.over-blog.com/2023/01/julie-otsuka-la-ligne-de-nage.html

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