Dominique Resch, enseignant depuis plus de trente ans, nous invite dans son quotidien de professeur de français et d'histoire-géo dans un lycée professionnel situé dans un quartier difficile de Marseille.
À travers de courtes histoires, cette bande dessinée nous dévoile les expériences, les échanges et les moments vécus par Dominique dans sa salle de classe. Elle aborde des sujets comme l'éducation, l'apprentissage, la religion, les questionnements des élèves, la complicité entre le professeur et ses élèves, la laïcité, la liberté de parole...
Nous avons apprécié cette bande dessinée : l'ouvrir, la refermer et la reprendre à des moments différents, était plaisant. À chaque fois, nous avons découvert des anecdotes empreintes d'humour, touchantes, amusantes et surprenantes, avec des élèves s'exprimant spontanément et un prof sympa, bienveillant et à l'écoute.
Le résumé de cette BD donne la tonalité de ces « chroniques d’un prof des quartiers » : humanisme et proximité réelle entre un prof et ses élèves dans un lycée professionnel d’un des quartiers de Marseille. Elèves, aux origines multiples, qui montrent aussi une forme de reconnaissance vis-à-vis de leur prof en qui ils ont confiance et dont la parole compte ; même si parfois ils ne sont pas attentifs et / ou ne comprennent pas tout.
De ces moments de sa vie de prof, Dominique Resch (qui n’a jamais demandé de mutation) fait ressortir l’importance de permettre des découvertes (par exemple de Cyrano) et les ouvertures (vers la poésie, etc.), les reconnaissances tant par des élèves (dont on voit bien qu’ils aiment leur prof, certes avec maladresse – cf l’inspection !) que les parents (avec cette mère qui fabrique des gâteaux pour lui au point de rendre jaloux le mari) ; mais aussi des parents qui trouvent que l’enseignement prend trop d’importance pour leur fils qui doit privilégier l’entrainement … de foot !).
On sent bien aussi l’ambivalence de ce métier où il faut parfois être un peu roublard pour capter l’attention des jeunes, mais qui apporte des essentialités et qui en fait ... « le plus beau métier du monde ». Il montre aussi certaines limites comme ce jeune qui a reçu son obligation de quitter le territoire (OQT), qui va fuir et ne pourra récupérer son diplôme.
A noter une reconnaissance (et du coup la connaissance de l’existence de cette BD) par le passage de Dominque Resch à « La Grande Librairie » confirmant que la BD a pleinement sa place dans l’espace culturel et contribue à mieux percevoir et comprendre la société.
Les dessins d’Eric Doxat contribuent à rendre fluide la lecture de cette BD qui est plus que « sympa » et mérite d’être découverte.
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